Chapitre 4 {Cassiopée} Nom d'un camembert qui fouette !

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3 juillet 2024Vaseuse, la bouche pâteuse, le corps tout cotonneux

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3 juillet 2024

Vaseuse, la bouche pâteuse, le corps tout cotonneux. Je me sens tellement mal, que je n'ose ni ouvrir les yeux ni bouger un orteil de peur que ce soit pire. Nom d'un camembert qui fouette, mais qu'est-ce qui m'arrive pour être dans un état pareil ? J'ai quelques bribes des dernières heures, je me souviens que j'étais partie à une fête dans une villa où j'ai retrouvé certaines connaissances, présents ici en même temps que moi.

J'ai bu, pas mal, peut-être un peu trop vu mon état. Danser, énormément puisque mes pieds sont douloureux comme une danseuse étoile après des heures d'entraînement. Je m'entends encore rire, séduire en dansant contre des garçons de mon rang social. Bordel de merde. Les garçons.

La boule d'appréhension qui m'envahit m'oblige à tendre le bras à côté de moi pour m'assurer que je suis bien seule dans mon lit, car les derniers souvenirs que j'ai, c'est d'un corps masculin contre le mien et d'un contact très brûlant. Non, pas ça, pitié.

Soulagée de ne pas sentir la moindre présence à mes côtés, mes yeux s'ouvrent et une nouvelle boule m'envahit, mais de consternation cette fois. Je ne suis pas dans ma chambre, je ne connais même pas cet endroit. Dans un mouvement trop brutal pour ma tête où un spectacle de claquettes a lieu, je me mets en position assise et tâte mon corps pour découvrir avec horreur que je porte un t-shirt qui ne m'appartient pas, deux fois trop grand pour moi d'ailleurs, de mauvaise qualité et que je ne porte plus de petite culotte.

Oh.Mon.Dieu !

Ne me dites pas que j'ai couché avec un type et que j'ai tout oublié ? Pourquoi ça m'arrive à moi ce genre de choses, hein ? Prenant mon visage entre mes mains, je commence à faire semblant de pleurer tout en cherchant une solution à ce beau bordel. La première chose à faire, c'est de me tirer d'ici avant qu'il ne revienne, où qu'il soit.

Quelque chose atterrit lourdement sur le lit et mon palpitant rate les rails en plein virage. La bestiole noire et blanche de la veille se pose non loin de moi en mâchouillant quelque chose dans sa gueule. Cette scène a un goût désagréable de déjà-vu. Je grimace et commence à descendre du lit avant de comprendre ce que signifie sa présence ici, dans ce lit.

Je ne suis pas chez un inconnu, je suis chez lui. Le type de l'aéroport, le jardinier, le domestique d'Agnès. Moi qui pensais que ça ne pouvait pas être pire, ça l'est. J'ai besoin d'une dose d'alcool supplémentaire ou d'une machine à remonter le temps. Je n'ai pas pu faire ça, pas avec lui surtout ! Mes pieds avancent dans la pièce alors qu'un détail attire mon attention.

Le truc que mâchouille cette créature ne m'est pas inconnu. Je m'approche, tire dessus pour le faire lâcher, mais il n'en démord pas et pousse des grognements qui me font lâcher la première, car je n'ai aucune envie de me faire mordre. C'est MA brassière ! Un volcan se réveille en moi, encore plus que celui en éruption dans ma tête et de ma voix la plus puissante, je hurle.

— Je vais tuer cette sale bestiole et toi aussi, machin !

Oui je l'appelle « machin » car j'ai oublié son prénom et ça n'a clairement pas d'importance en cet instant parce que je vais lui faire la peau. Il passera en premier, son chien me fait légèrement flipper avec ses grandes dents alors que l'autre andouille, non. Des pas approchent, il apparaît dans la pièce avec une serviette dans la main, en train de sécher ses cheveux humides.

Opération coup de foudre : sous les palmiersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant