La meute d'arcadÿs🌗: Un mariage presque arrangé

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Point de vue de Maëlys

Ainsi donc, voilà comment tout va se terminer pour moi. Mourir d'un chagrin d'amour pour un homme dont j'ignorais tout il y'a une semaine et pour qui j'éprouve par-dessus tout une aversion profonde. Quelle ironie du destin !

Je n'arrêtais pas de me questionner sur ce que j'avais fait de mal dans ma vie. J'ai certainement dû commettre un acte impardonnable pour que les astres s'acharnent ainsi sur moi.

J'avoue que j'avais peur, je ne voulais pas mourir, surtout pas maintenant , Toutefois, je conçois que plus vite j'accepterais mon sort, moins douloureuse serait ma souffrance.

Je sais qu'il n'arrivera jamais à temps. J'ai entendu Jalan s'énerver en disant à père que son Jet était en panne et qu'il n'y avait pas de vols commercial.

Mon pauvre Jalan, je n'allais même pas pouvoir assister à son couronnement, je n'aurais pas la chance de le voir régner sur notre grande nation, mais je suis sure qu'il fera un bon roi , en tant que digne héritier de père.J'espère qu'il sera un roc pour Gaia et père quand je ne serais plus là.

Mon père, j'espère de tout cœur qu'après mon départ, il ne s'accablera point de regrets ni de culpabilité. Je ne lui tiens aucunement rigueur, consciente qu'il n'agissait que dans ce qu'il pensait être mon intérêt.

Ma pauvre Gaia, je sentais ces chaudes larmes sur ma main qu'elle serrait dans les siennes. J'avoue que sa voix me prodiguait une certaine consolation, me murmurant d'endurer vaillamment. J'aurais souhaité la réconforter à mon tour, lui dire de cesser de pleurer et que tout ira bien. Mais je pouvais à peine lever le petit doigts.

Ma Maethë, ma meilleure amie, ma plus fidèle amie. Je n'aurais pas l'opportunité d'assister à son mariage. Je n'aurais donc pas cette chance de la voir dire oui à l'élu de son coeur. Elle cette grande romantique, qui idéalise tant l'amour. j'espère de tout mon coeur qu'elle trouvera un homme digne, capable de l'aimer comme elle le mérite.

Il faut bien qu'une de nous sois chanceuse en amour. Malheureusement ça n'a pas été moi. Pour moi l'aventure s'arrête là car j'ai eu le malheur de croiser la route d'un loup-garou.

Et oui le Pandalés a finit par avoir raison de moi. En pensant à lui, je ressentie un vide immense au fond de moi ce qui me causa une nouvelle douleur à la poitrine.

J'avais beau le détester une part de mon être brûlait d'un désir ardent de le revoir une dernière fois, de me perdre une ultime fois dans le feu de son regard, perçant, ensorceleur,  qui a su captiver mon âme.

Son image s'imposa à moi et j'esquive un sourire. Il était si beau, si séduisant.

Je ne sais pas ce qui m'arrive de penser ainsi, mais j'aurais tant aimé rendre mon dernier souffle dans ses bras, contre sa poitrine.

Cette simple pensée me causa une douleur si atroce à la poitrine et au cœur que je me mis à me tordre de partout.

Les voix de mon père, de Jalan et de Gaia me parvenaient, agitées et confuses. Peu à peu, leurs murmures se sont estompés, laissant place au silence.

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Après ce qui me sembla une éternité, je suis revenue à moi. J'étais toujours allongée sur mon lit.  Je crois que je m'étais évanouie.

Je tourne légèrement ma tête et voit que j'étais seule avec Jalan assis à mon chevet. Il avait l'air si fatigué. De grosses cernes encerclaient ses yeux. Le voir ainsi me serra le cœur.

-Ja..

Dès qu'il m'aperçut, il se précipita presque vers moi.

-Jalan : Dieu soit loué, tu es revenue à toi. Nous étions si inquiets.