La meute d'arcadÿs🌗: Un mariage presque arrangé

🌜I🌛

Je me précipite vers ma chambre et, une fois la porte ouverte, le spectacle qui s'offrit à moi me réchauffa instantanément le cœur.

Azelia était couchée, toute recroquevillée sur elle-même, dans mon lit, tenant fermement un de mes oreillers dans ses bras. Cette simple scène réveilla en moi des désirs fulgurants.

Que diable faisait-elle là ? Je m'approchai d'elle à pas de loup et, une fois à sa hauteur, je me baissai à son niveau.

Elle semblait endormie car sa respiration était régulière. Elle était si belle. Je ne pus m'empêcher d'admirer encore et encore son magnifique visage que je me mis à caresser.

Cette femme signera ma perte. Dès que mes yeux se posent sur elle, tout bon sens et toute raison me quittent. Toutes mes résolutions s'effondrent. J'ai beau savoir que son bonheur est loin de moi, je n'arrive pas à envisager sa présence loin de moi. Tout est si contradictoire avec elle.

-Je t'en supplie, ne sois pas mon karma, fik'irē (mon amour). Me surprise je à l'implorer , lui ramenant une mèche de cheveux derrière l'oreille.

Elle marmonna quelque chose et cligna plusieurs fois des yeux avant de les ouvrir.

-Maëlys : Léandros...Murmura t'elle de sa voix soyeuse.

C'était bien la première fois qu'elle prononçait mon nom sans qu'on ne soit au lit et cela me déstabilisa.

D'un geste brusque je retira ma main de son visage et me releva.Elle se redressa aussi en se frottant les yeux et je ne pus m'empêcher de trouver ce geste adorable.

-Maëlys : Que faites vous la ?

-Vous me demander ce que je fais dans ma propre chambre? C'est bien cela? Dis-je en ôtant ma veste.

Elle regarda autour d'elle, inspectant la chambre.

-Maëlys : Ah ! Je vous cherchais et comme vous étiez introuvable, j'ai décidé de vous attendre dans votre chambre. Dit-elle en descendant du lit.

-Maëlys : Je me suis assoupie dans votre lit, je... je m'en excuse, j'étais très fatiguée. Parvint-elle à dire, gênée.

-Si tu me cherches aussi activement, c'est qu'il y a quelque chose. De quoi s'agit-il ? Demandai-je en finissant d'ôter ma montre et lui faisant face.

-Maëlys : Euh, oui, en fait, je voulais vous parler... Je voulais m'ex...cuser pour la façon dont je me suis comportée tout à l'heure dans le jardin.

C'est pour cela qu'elle m'attendait ? Pour s'excuser ?

-Maëlys : Je... je ne voulais pas vous vexer... Je vous le jure..c'est juste que sur le coup, j'ai eu très peur lorsque j'ai entendu le coup de feu, vu Emrys au sol et vous tenant l'arme. J'ai cru que vous lui aviez tiré dessus dans un moment de colère. Mes paroles ont dépassé ma pensée et je m'en veux pour cela. Croyez-moi je suis sincèrement désolée.

Elle se tenait à côté du lit les larmes aux yeux. Elle ne va quand même pas pleurer pour ça ? Sa sincérité me toucha en plein cœur, je ressentais tout à coup un regain d'énergie venu de je ne sais où.

La voir là, debout devant moi avec ses yeux pétillants,me mettait dans tous mes états. Je voulais juste lui sauter dessus et la prendre là, maintenant. Ma respiration commençait à se faire plus haletante. Déesse lune, ayez pitié je ne tiendrais pas longtemps.

Il me fallait me calmer. Il me fallait reprendre mes esprits. M'éloigner d'elle le plus vite possible, mais au lieu de cela, mes jambes me dirigèrent vers elle.