La meute d'arcadÿs🌗: Un mariage presque arrangé

🌜V🌛

Ce matin, j'avais été réveillée par la douce voix de Gaïa.

- Oh non, pas la chansonnette, pitié, dis-je en enfouissant mon visage dans mes mains.

- Gaïa : Oh si ! Ce n'est pas tous les jours que ma coccinelle fête ses 27 ans. J'ai donc le droit de pousser autant de chansons que je veux !

-Tu dis ça chaque année, ma Gaïa, comme si c'était un événement exceptionnel.

- Gaïa : Pour moi, ça l'est. Être à tes côtés pour chacun de tes anniversaires, te voir t'épanouir un peu plus chaque année et devenir une femme encore plus extraordinaire, c'est exceptionnel. Tu es mon petit joyau, il n'y a rien de plus gratifiant.

- Awnn, ma Gaïa, je t'aime tellement, dis-je en la serrant dans mes bras. Je ne sais pas ce que ma vie aurait été sans toi.

- Gaïa : Et moi, tu es toute ma vie, ma précieuse.

- Gaïa, dis-je d'un ton faussement boudeur en me retirant de son étreinte.

- Gaïa : Tu n'aimes pas que je dise ça, mais c'est pourtant la vérité. Tu es tout pour moi.

- Tu sais combien ça me touche quand tu dis ça, mais ça me pince aussi le cœur. Je n'aime pas que ta vie soit définie par la mienne. Je veux que tu vives pour toi. Tu le sais, n'est-ce pas ? dis-je en lui prenant la main.

Gaïa faisait partie des personnes que j'aimais le plus au monde. Aussi loin que je me souvienne, elle avait toujours été là, depuis la mort de ma mère. Elle m'avait donné tout l'amour dont elle était capable, et c'est bien là le problème.

S'occuper de moi était tout ce qu'elle avait toujours fait, s'oubliant elle-même, oubliant de vivre pour elle. Elle n'avait jamais voulu fonder de famille. Chaque fois que je tentais d'aborder ce sujet avec elle, elle se dérobait.

À l'aube de mes 18 ans, elle m'avait confié qu'elle avait un jour été amoureuse. Elle avait aimé un homme de tout son cœur et de toute son âme, mais il était malheureusement décédé, emportant son cœur avec lui. Il lui était impossible d'aimer à nouveau. La douleur que j'avais lue sur son visage ce jour-là m'avait serré le cœur au point de pleurer de tristesse pour elle.

J'aurais tant voulu qu'elle rencontre quelqu'un qui l'aimerait, la chérirait et l'extrairai de cette solitude dans laquelle elle s'était plongée. Mais avec son mode de vie d'ermite, c'était peu probable.

Plus tard, je pris mon téléphone et remarquai que j'avais des messages de Jalan, de Père et de Maethë me souhaitant un joyeux anniversaire. Je m'extirpai du lit et me dirigeai vers la salle de bain.

Une fois prête, je quittai ma chambre, accompagnée de Gaïa, pour rejoindre la salle à manger.

À peine avais-je franchi le seuil que j'entendis un joyeux vacarme. Un orchestre de clarinette, flûte et accordéon entonna une chanson d'anniversaire. Derrière eux se tenaient Isis, Ulys, Akane, Kelani, Amani, Sheilara, et même Emrys. Mon regard le chercha, mais il n'était nulle part. Malgré la déception qui me saisit, j'étais émue de voir tant de visages souriants.

L'orchestre termina la chanson en me souhaitant un joyeux anniversaire avant de se retirer.

- Joyeux anniversaire, Luna, et longue vie ! dirent-ils tous en chœur.

Isis s'approcha pour me prendre dans ses bras.

— Isis : Joyeux anniversaire, Maëlys.

— Merci beaucoup, Isis. Merci à vous tous pour cette belle surprise, dis-je en me détachant d'elle, vraiment touchée.