🌜IX🌛

930 91 3
                                    

Maëlys

Où étais-je ? Pourquoi tout était-il si sombre autour de moi ? La peur commençait à m'envahir. Une seconde plus tôt, j'étais avec l'Alpha, et maintenant... le néant, l'obscurité.

« Il y a quelqu'un ? » criai-je, ma voix se perdant dans le vide.

Peu à peu, mes yeux s'habituèrent à l'obscurité, et je réalisai que je me tenais devant une sorte d'autel. Un endroit familier, que je reconnus immédiatement : c'était ici, le jour de mon couronnement, que j'avais rencontré ce loup blanc qui hantait mes rêves. Qu'est-ce qui se passait ?

Devant moi, la forêt s'étendait à perte de vue, tout comme ce jour-là. Le silence des bois nocturnes n'était interrompu que par le bruissement occasionnel des feuilles sous le vent. La lune, pleine et majestueuse, semblait suspendue au-dessus de moi, si proche que je pouvais presque la toucher.

Sans hésitation, je me dirigeai vers les bois, comme lors de ma première visite . Soudain, devant moi, se dessina une ombre parmi les ombres : le loup blanc de mes rêves. Son pelage immaculé reflétait la lumière de la lune, et ses yeux bleus, aussi profonds que des lacs, étaient fixés sur moi. Mais cette fois-ci, quelque chose était différent. Une souffrance palpable émanait de lui, une douleur que je ressentais aussi, s'insinuant en moi comme un poison me déchirant l'âme.

Instinctivement, je portai une main à ma poitrine, mon souffle devenant de plus en plus court, laborieux.

-Qui es-tu ? demandai-je, désespérée, bien que je n'aie jamais eu de réponse lors de mes précédents rêves.

Le loup, les yeux mi-clos, s'avança vers moi, chaque pas dans un effort visible. Il me fixa de son regard rempli de douleur. .

« Je suis celle qui veille, celle qui attend », résonna une voix féminine dans mon esprit.

Je reculai instinctivement, le cœur battant. C'était quoi, ça ? Avais-je rêvé ? Non, j'étais certaine d'avoir entendu cette voix.

-Qu... que... Qu'as-tu dit ? Qui es-tu ?

« Je te l'ai dit, Aramienne, je suis celle qui attend », répéta la voix dans ma tête.

Cette fois, j'étais sûre de l'avoir entendue, tout comme j'entendais Hélios quand il s'adressait à moi. Cette voix appartenait donc au loup en face de moi? Car c'était ainsi que communiquaient les loups, après tout. Mais cette réponse me glaça le sang.

-Qui es tu? Et Qu'attends-tu ?soufflai-je, l'angoisse perçant dans ma voix.

«Qui suis-je ? Toi seule a le pouvoir de le découvrir . »

« Ce que j'attends ? L'aube d'une nouvelle ère. Un moment où les chaînes se briseront, où les ombres cesseront de cacher la vérité. »

Sa voix, bien que douce, semblait déchirante, serrant mon cœur. Chaque souffle pénible de la louve semblait lacérer mes propres poumons.

-Quelles chaînes, quelles ombres ? Je n'y comprends rien criai-je, à bout de nerfs, en m'avançant vers lui ou elle je ne sais plus.

Mais plus je m'approchais, plus la douleur en moi grandissait, envahissant chaque fibre de mon être, comme si sa souffrance était devenue entièrement mienne.

Le loup ne répondit rien, tournant simplement sa tête vers la lune, impassible et majestueuse.

L'angoisse et la douleur m'écrasaient.

-Écoute, je ne comprends rien à ce que tu dis. J'ai besoin de réponses ! Qui es-tu vraiment ? Que me veux-tu ? Pourquoi partageons-nous cette douleur ?

La meute d'arcadÿs🌗: Un mariage presque arrangéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant