La meute d'arcadÿs🌗: Un mariage presque arrangé

🌜IX🌛

Ses yeux devinrent vitreux un laps de temps avant de reprendre leurs aspects naturel.

-Léandros : Je l'ai fait appeler, elle sera ici dans un instant.

-Dans un instant ? Je le regardai, perplexe. Mais elle est sur Arcadÿs, comment peut-elle arriver si vite ?

-Léandros : Elle est arrivée seulement quelques heures après ton enlèvement. En y repensant, je ne sais pas qui l'a informée, mais elle était déjà là. Pendant que tu dormais, elle est venue te voir. Elle ne voulait pas quitter la chambre, mais je lui ai dit que tu avais besoin de repos et que je la ferais appeler dès ton réveil.

À peine eut-il le temps de finir sa phrase qu'on frappa à la porte. Gaïa entra timidement dans la pièce, ses yeux trahissant une inquiétude profonde. Je pouvais apercevoir les cernes sous ses yeux.

-Gaia:  Ma princesse... tu es réveillée... merci les dieux, murmura-t-elle avec un soupir de soulagement.

Son regard glissa rapidement sur Léandros, puis sur nos mains encore entrelacées, mais elle ne dit rien.

Léandros se leva et s'approcha de la fenêtre, où il s'immobilisa, croisant les bras et les jambes, me faisant face.

Gaïa s'avança vers moi. Lorsqu'elle arriva à ma hauteur, elle me serra dans une étreinte chaleureuse. Je savais qu'elle avait eu terriblement peur pour moi et cela me peinait de l'inquiéter ainsi.

-Gaïa : J'ai eu tellement peur qu'il te soit arrivé quelque chose, ma coccinelle... J'ai cru devenir folle.

Je lui caressai doucement le dos, tentant de la rassurer. Gaïa, c'était comme la mère que je n'avais jamais eue. Depuis toujours, elle faisait partie de ma vie, veillant sur moi comme personne d'autre. Elle me connaissait mieux que quiconque. Et si quelqu'un savait ce qu'on me cachait, c'était bien elle.

-Tout va bien maintenant, je suis là. Tu n'as plus à t'inquiéter.

Je me détachai doucement d'elle et tapotai le lit à côté de moi. Elle comprit le message et s'assit près de moi, prenant ma main dans la sienne tout en caressant mes doigts.

-Gaïa : Comment te sens-tu ? Tu es blessée ? demanda-t-elle, un voile d'inquiétude assombrissant son regard.

-Tu n'as plus à t'inquiéter, je vais bien. Je ne suis pas blessée, pas même une égratignure, tentai-je de plaisanter.

-Gaïa : Tant mieux alors, les cieux soient loués.

-Tu es arrivée hier, m'a-t-on dit ? Quelqu'un t'a informée de mon enlèvement ?

Je la vis s'agiter un instant, une brève hésitation, mais je la perçus. Cela me déstabilisa.

-Gaïa : Non, je n'avais aucune idée de ce qui se passait ici. Je me faisais juste un sang d'encre pour toi au manoir. C'était ton premier grand événement en tant que Luna de la meute, et j'avais peur que les choses ne se passent pas comme prévu. Un mauvais pressentiment m'envahissait. Alors, au lieu de rester là-bas à ronger mes ongles, j'ai décidé de venir. Quelle ne fut pas ma surprise d'apprendre que tu avais disparu.

Dit-elle en levant les yeux vers Léandros qui était toujours appuyé à la fenêtre, nous observant.

-Gaïa : Je suis contente d'être venue et de te voir saine et sauve.

-Je suis heureuse que tu sois là aussi, ma petite Gaïa, commençai-je.

Je plongeai mon regard dans celui de l'Alpha comme pour me donner du courage, puis je pris la main de Gaïa dans la mienne.

-Tu sais, pendant cet enlèvement, il m'est arrivé quelque chose d'incroyable. Quelque chose que j'ai encore du mal à expliquer tant c'était indescriptible. Et depuis quelque temps, il m'arrive des choses que je ne comprends pas, que je ne peux expliquer. Il me faut des réponses, sinon je vais devenir folle.