XXXVI🌓

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Le pelage d'Hélios commença doucement à disparaître, de même que les deux crocs. Son nez semblait être revenu à la normale.

Je retirai donc mes mains et sentis qu'il avait relâché son étreinte sur mes épaules. Lorsqu'il ouvrit les yeux, le rouge sombre avait fait place à son habituel gris. L'Alpha avait reprit possession de son corps.

Ses yeux captivants fixés dans les miens, il se rapprocha lentement, et je perdis mon souffle. Je savais ce qu'il s'apprêtait à faire, mais l'idée de le repousser ou de m'échapper m'était complètement inconcevable. Pourtant je savais qu'il était impératif de l'arrêter, mais, je restai silencieuse, paralysée, priant secrètement qu'il dépose enfin ses lèvres sur les miennes. Son regard m'envoûtait.

Toutes mes résolutions s'étaient évaporées, oubliées dès l'instant où j'avais franchi le seuil de ce bureau. L'attraction que cet homme exerçait sur moi était démesurée. En sa présence, je perdais toute maîtrise de moi-même, mon corps refusant de m'obéir.

Je ne me rappelle pas à quel moment mes yeux se sont fermés, dans l'attente fiévreuse de ses lèvres contre les miennes. Mais ce fut d'abord la chaleur de son souffle contre ma joue, la caresse de sa barbe, et ensuite son haleine chaude dans mon cou qui me parvinrent. Je fermai les yeux plus fort, submergée par l'intensité du moment.

Un frisson parcourut mon estomac, et quand il inspira profondément près de mon cou, je perdis toute capacité de réflexion

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Un frisson parcourut mon estomac, et quand il inspira profondément près de mon cou, je perdis toute capacité de réflexion.

Soudainement, une douleur vive transperça mon cou, me forçant à m'agripper à lui pour maintenir mon équilibre tellement l'intensité était insupportable. Cette douleur fut rapidement remplacée par une vague de chaleur et de confort, concentrée dans le bas de mon ventre, me secouant comme un tremblement de terre. Je me suis cramponnée encore plus fort à l'Alpha pour rester debout, mes jambes s'affaiblissant sous moi.

Puis, je ressentis les crocs se retirer de ma peau, et une sensation de langue chaude apaisant la morsure envahit mon être, déclenchant une explosion de sensations à travers mon corps. Cependant, cette sensation fut vite éclipsée par une montée de colère.

Je le repoussai violemment et me dégageai de son emprise avec toute la force que je pouvais rassembler. Mon effort ne le fit même pas chanceler. Levant les yeux vers lui, je vis que ses yeux avaient repris une teinte rouge sang. Il passa un doigt sur sa lèvre inférieure. Cet homme était fou. Il venait vraiment de me mordre.

- QU'EST-CE QUI NE TOURNE PAS ROND CHEZ VOUS ? Mais Vous êtes un grand malade, faudrait vraiment vous faire soigner. Vous venez réellement de me mordre là ?

- Léandros : Vous ne m'avez pas laissé le choix. Cette fois-ci, la seule façon pour vous de me quitter, ce sera votre mort ou la mienne.

Ces mots me firent tressaillir. Quoi ? Comment ? Je ne comprenais rien à son charabia. Comment ça, « ma mort ou la sienne» ?

- C'est ce qu'on verra. Je vous jure que j'obtiendrai ce divorce, que vous le vouliez ou non. Répliquai je furieuse.

Ça y est, il avait gagné, il avait réussi à me mettre hors de moi.

La meute d'arcadÿs🌗: Un mariage presque arrangéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant