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Mes jambes me trahirent aussitôt, le sol disparut sous mes pieds, et je glissai entre les mains de Gaïa, m'écroulant comme une marionnette sans fils. Elle tomba à genoux avec moi. Léandros accourut et me prit dans ses bras, posant ma tête contre son torse dans un geste protecteur. Mais je ne ressentais plus rien.

Le monde autour de moi s'éteignait. Les sanglots de Gaïa me parvenaient à travers un brouillard épais, lointains, presque irréels. Je fixais un point invisible, le regard vide, l'âme égarée.

 Je fixais un point invisible, le regard vide, l'âme égarée

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Je voulais pleurer. Hurler. Déchirer l'air de mes cris.

-Léandros : Azelia... ça va ? demanda t'il d'une voix douce.

Ses mots flottaient autour de moi, étouffés, distants, comme s'ils provenaient d'un autre monde. Je n'arrivais pas à les comprendre. Je n'étais même pas certaine de les entendre.

« Jlanis et Maya ne sont pas tes parents biologiques. »

Cette phrase résonna dans ma tête, brutale, implacable.

Je ne savais pas qu'on pouvait se briser ainsi sans qu'aucun os ne craque. C'était une cassure intérieure, sourde et violente, comme si mon âme elle-même s'était fissurée. En une phrase, elle venait de chambouler tout mon monde. J'avais d'abord cru mal entendre. Puis j'ai espéré que ce soit une blague. Une erreur. Un cauchemar. Mais non. C'était la vérité. Une vérité qu'on m'avait volontairement cachée pendant vingt-six ans.

Père comment as tu pu me faire ça ? Comment avez vous pu me cacher cela?

Je levai lentement les yeux vers Gaia et mon coeur se serra d'une douleur indescriptible, et sans que je ne m'y attende, je me brisa complément. Mes larmes jaillirent, incontrôlables. Je pleurais sans pudeur, sans retenue, le visage noyé et le souffle haché. C'était une douleur si vaste, si profonde, qu'aucun mot n'aurait pu la contenir. J'avais l'impression de m'effondrer de l'intérieur.

Je pleurais

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Je pleurais. Non, je me vidais de tout,  de mes repères, de mes certitudes, de mon histoire. J'avais l'impression que mon corps lui-même ne savait plus comment contenir tant de douleur. C'était trop. Beaucoup trop.

La meute d'arcadÿs🌗: Un mariage presque arrangéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant