La meute d'arcadÿs🌗: Un mariage presque arrangé

LXII🌗

On venait d'atterrir sur le sol d'Arcadys. Je me levai presque en titubant vers la cabine privée où Azelia dormait.

À l'intérieur, je la vis toujours couchée dans le lit. Je m'avançai vers elle et m'agenouillai à la hauteur du lit en contemplant son visage idyllique.

Je levai ma main pour lui caresser les cheveux mais je la baissai immédiatement, n'osant pas la toucher, pas après tout le mal que je lui avais fait. Je ne le méritais pas.

Je m'étais comporté avec elle comme un véritable goujat, pour ne pas dire le plus grand des salauds. Je n'avais fait que la rabaisser et l'humilier, et l'entendre malgré tout affronter tous ces vieux chnoques pour me sauver la vie me dégoûtait de moi plus qu'autre chose.

Tout au long du récit d'Ulys, j'étais en colère, en colère contre tous ces misérables vampires qui avaient tenté de l'intimider dans cette salle, mais surtout en colère contre moi. J'avais dû inspirer et expirer pour ne pas entrer en frénésie.

Au-delà de la colère, j'étais surtout impressionné, impressionné par cette force qui l'habite, impressionné par son intelligence, son esprit vif et surtout par son courage. Je m'en voulais terriblement pour toutes ces horribles choses que je lui avais dites. Quelle ironie du sort quand même. Je n'avais cessé de remettre en question sa légitimité en tant que Luna et de lui répéter maintes fois qu'elle était insignifiante, mais voilà que je devais la vie à son courage et sa force. Aucune autre Luna ne pourrait lui arriver à la cheville.

En l'écoutant au congrès, je l'avais trouvée encore meilleure stratège que moi.

On venait d'atterrir sur le sol d'Arcadys, elle dormait toujours aussi paisiblement. Ne voulant pas la réveiller, je pris une de mes chemises que j'essayai de lui enfiler avec précaution pour ne pas la réveiller.

Je la portai dans mes bras et posai une couverture pour lui cacher les jambes. Je descendis du jet sans prêter attention à tous les regards ahuris des autres à bord.

Ulys me stoppa dans ma descente.

- Ulys : Laisse-moi la porter...

Je lui grognai dessus. Était-il devenu fou? Si jamais ses mains osaient se poser sur elle, je n'hésiterais pas à le déchiqueter.

- Ulys : Tout doux le loup, c'est parce que tu es encore très affaibli. N'oublie pas que tu es encore convalescent.

- Rassure-toi, je ne suis pas mourant, je peux encore porter ma femme.

Je descendis du jet et m'installai avec elle sur la banquette arrière de la Rolls-Royce qui nous attendait déjà sur la piste, direction le manoir.

Maëlys

Je venais de me réveiller. En ouvrant les yeux petit à petit, j'étais surprise de voir que l'environnement m'était familier. Il me fallut quelques secondes pour reconnaître ma chambre d'Arcadys.

Comment avais-je atterri dans ce lit et combien de temps avais-je dormi? Les derniers souvenirs que j'avais remontaient à quand j'étais dans le jet.

J'avais l'impression d'avoir rêvé de l'Alpha. Il me parlait mais j'étais incapable de me souvenir de ses mots. Mais pourquoi diable est-ce que je sentais son odeur alors qu'il n'est pas dans la pièce?

Je sortis du lit et me dirigeai vers la salle de bain. Arrivée devant le miroir, je réalisai que je portais une chemise blanche beaucoup trop grande pour moi. À qui appartenait donc cette chemise? Était-ce celle de l'Alpha? Oui, je pense bien que c'est le cas, cela explique pourquoi je sens son odeur depuis mon réveil.

Un frisson me parcourut, c'était donc lui qui m'avait ramenée dans ma chambre? Était-ce aussi lui qui m'avait déshabillée? Rien qu'à cette simple pensée, mes joues chauffèrent.