🌜IV🌛

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Je courais, ne sachant pas où aller, tout ce que je voulais, c'était m'éloigner de cet endroit. Au bout d'un moment, fatiguée et hors d'haleine, je m'arrêtai de courir et me mis à marcher sans but dans les bois.

Si j'étais une telle honte pour lui, il aurait pu me le dire, et je serais partie d'Aramis sans jamais y revenir. Mais non, il avait préféré me marier à un monstre pour sauver les apparences.

Je savais que j'avais toujours été une honte pour la famille, mais jamais je n'aurais pensé que père irait si loin. Je sais que pour lui c'était difficile qu'en tant que roi des mages, il s'avère que l'un de ses descendants soit la seule personne de son peuple à n'avoir aucun don dans un monde entouré par la magie.

Toute ma vie j'ai vécu avec cette douleur de savoir que jamais je ne pourrais être une aramienne complète car je n'avais aucun pouvoir. Je ne maîtrisais aucun élément, ni la terre ni l'eau.

Déjà enfant, je me sentais écartée et mise de côté à cause de cette différence. Une aramienne qui ne pouvait maîtriser aucun des éléments eau et terre c'était du jamais vu à Aramis. Aucun enfant ne voulait jouer avec moi. Lorsqu'il en as qui s'approchait un peu trop près de moi, les parents intervenaient immédiatement de peur que je ne contamine leurs progéniture avec ma malédiction, et les jours suivant je ne revoyais plus cet enfant traîné vers le château.  et je pense que si je n'avais pas été la fille du roi, ma famille et moi aurions été exilé d'Aramis.

Du coup je n'ai jamais eu d'amis à part Mon frère Jalan et Maethë que j'ai rencontré des années plus tard. J'avais cru que Thaïs était mon ami, mais je compris par la suite si il n'en était rien et que c'est juste à cause de mon titre qu'il traînait avec moi.

Aujourd'hui savoir que mon pire ennemi était au courant de ma malédiction et venait de profiter de cela pour m'humilier, je ne peux pas en supporter d'avantage.

Faible
Insignifiante
Aucune valeur

Ces mots revenaient en boucle dans la tête. Et je recommence à pleurer de plus belle.

Au bout de je ne sais combien de temps j'avais mal aux pieds et je n'en pouvais plus de marcher. Je n'avais aucune envie de rentrer au manoir mais la nuit commençait à tomber.

En voulant retourner sur mes pas je fus prise de panique.

J'étais au beau milieu des bois. Sans savoir vers où partir. Merde merde, j'espère que ce n'est pas ce que je crois. J'espère ne pas m'être perdue. Je ne connaissais pas les environs et j'avais laisser mon téléphone dans la cuisine avec les courses.

Je sens des gouttes sur moi et je prie les astres pour que ça ce soit pas ce que j'imaginais. Il commençait en effet à pleuvoir. Fais vraiment chier.

Je me hâte de retourner sur ce qui me semblait être mes pas.

Au bout de je ne sais combien de temps de marche, j'avais l'impression d'être entrain de tourner en rond.

Trempé de la tête au pieds, affamés, effrayés, fatigué, les talons meurtris et à bout de force, je me laissa choir au sol. Je n'en pouvais plus et je laissa libre cours à mes pleurs.

Je sanglota sur mon malheur comme je le pouvais.

Je n'en pouvais plus de lutter. Peut-être que la meilleure solution serait que tout prenne fin aujourd'hui, dans cette sombre forêt. À quoi bon vivre ? Je suis un fardeau pour mon frère et mon père, une honte pour ma communauté, et pour couronner le tout, ma vie est liée à un homme qui me méprise et semble me haïr. Quel avenir m'attend, sinon celui de vivre jusqu'à la fin de mes jours dans une douleur insupportable ?

La meute d'arcadÿs🌗: Un mariage presque arrangéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant