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27/05/2023

~ Le cauchemar n'est que le début du rêve ~

HENA

Ces vacances sont en train de tourner au cauchemar, moi qui voulait aller voir ce grand prix pour soutenir le monégasque je suis à deux doigts de rentrer chez moi. La voiture de papa est ruinée par ma faute. Je ne remercierais jamais assez la personne qui était présente avec moi et surtout pour moi. Sans elle, je n'aurais pas pu garder mon calme. Ce sent encore la chaleur de sa peau contre la mienne. Sa voix calme et rassurante, avec ce petit accent qui me laisse croire que c'était un monégasque.

Mais l'image qui me revient en tête c'est celle de la Ferrari nous doublant. Pierre et au volant Charles, je suis sûr que c'était eux. Que c'était lui. L'accident ne s'est produit que quelques instants plus tard.

J'avale difficilement ma salive.

Tout laisse croire que la personne avec cet accent est le monégasque de Ferrari, et donc que la personne qu'il a appelé Pierre est le Pierre de mon enfance. A ce moment il était si près de moi.

Je secours la tête, je ne dois pas penser à lui, de toute façon après le GP, je ne le reverrais plus et puis, je suis certaine qu'il m'a oublié après plus de 10 années, je ne suis plus la petite fille du passé.

_ Il ne m'a pas reconnu, murmurais-je comme pour me rassurer, parce que je sais que tout ce que je pense est faux, il m'a reconnu c'est certain, je n'ai pas tant changé que ça.

Je m'assois sur le lit d'hôpital avec beaucoup de difficulté, les douleurs sont présente, synonyme de vie mais je me serai tellement passé de ça, moi qui voulait juste voir un GP en vrai, je me retrouve à ne même pas être sûr d'être présente pour la course.

La porte s'ouvre sur Lilith, elle semble plus en forme que moi. Elle se précipite vers moi et me prend dans ses bras, je grimace de douleur mais refuse de lui montrer que j'ai mal.

_ J'ai eu tellement peur.

_ Pardon, m'exclamais-je, tu étais inconsciente.

_ Je m'en fou, j'ai quand même eu peur.

Un rire a émané de ma gorge, ça me fait tellement de bien de savoir qu'elle va bien aussi. Je me détache de son étreinte et je vois dans son regard beaucoup de tristesse. Elle attrape son visage entre ses deux mains.

_ On mon dieu, tu vas avoir une cicatrice de guerre.

Je ne sais pas si elle se fout de moi ou si elle est sincère.

_ Mais tu vas bien au moins, je sens son regard scruter chaque parcelle de mon corps j'ai l'impression de me faire passer au scanner, elle s'arrête sur chaque hématome qui sont semé sur ma peau.

_ Disons que j'ai l'impression d'être passé sous les roues d'une voiture.

_ D'une Formule 1, se moque-t-elle, je ne comprends pas sa blague mais je la laisse rire à celle-ci.

_ Comme tu as pu le voir j'ai des bleus.

_ Oui des vilains bleus, même je dirais. Je t'avais dit de soutenir Alpine et pas Ferrai, même ton corps te le dit !

Cette femme me désespère, même dans les pires moments elle arrive à faire des blagues de merde qui me décroche soit un rire soit un sourire.

_ Mais je suis en vie, abîmé mais en vie.

_ C'est le principal ! Tu sais quand est-ce que tu vas pouvoir sortir ?

_ Le médecin doit passer pour me dire si je peux sortir.

Steal My Heart - Charles LeclercOù les histoires vivent. Découvrez maintenant