Chapitre I

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Je regarde les feuilles orangées s'agiter dans l'air, le vent se déchaîne depuis une heure. Je suis assisse près de la fenêtre, je contemple le triste paysage. Les hommes de William surveillent chaque recoin du domaine où je suis enfermée depuis mes vingt ans, aujourd'hui, j'en ai vingt-quatre. Voilà quatre longues années que je vis un enfer, William m'a enlevée dans le but de me marier à son fils Alexandre qui a vingt-huit ans. Je mange très peu et je suis très souvent battue, Alexandre prend un malin plaisir à me détruire physiquement et mentalement. Mon corps souffre et s'affaiblit de jour en jour. Depuis quelques semaines je ne suis plus la préoccupation principale, Alexandre et ses hommes sont occupés à retrouver Aaron James, un criminel qui s'est échappés de sa prison. Sa popularité augmente de jour en jour, la presse l'adore. J'ai entendu les femmes de chambre parler de lui et de sa beauté glaciale, beaucoup de femmes sont fan de lui, or il a tué beaucoup de personnes, les gens ont tendance à l'oublier. 

Je ne m'intéresse pas à son histoire, il ne me fait pas peur, c'est le style d'homme qui veut avoir du succès auprès des femmes et une réputation mondiale. Il ne doit pas atteindre Alexandre à la cheville en termes de médiocrité. Il y a une tendance à idolâtrer sans même connaître véritablement la personne. Les apparences sont souvent trompeuses, c'est le cas pour cet Aaron James. Il est et restera un criminel. Je décide de m'allonger sur le lit pour dormir un peu mais, je regrette très vite mon choix car les brulures de mon dos me font  encore mal. Je me relève pour apaiser la douleur. Alexandre est un homme sans émotions, rien ne l'atteint. Il me frappe sans aucune raison, il est souvent habité par une grande haine. J'ai beaucoup souffert depuis mon arrivée, j'essaie de cacher mes larmes, de ne pas lui montrer que j'ai peur mais, je n'y arrive pas à chaque fois. Notre mariage est prévu dans un an, le jour de mon vingt-cinquième anniversaire. Il me reste un an pour trouver une solution pour sortir de cet enfer. Malgré toute la souffrance que j'ai endurée, je continue de me battre jusqu'au bout. J'ai l'espoir de retrouver, un jour, ma liberté.

Des coups secs résonnent bruyamment sur la porte de ma chambre, c'est lui. Je me redresse, j'aborde une expression neutre lorsque je l'aperçois sourire en posant ses yeux sur mon visage. Alexandre est un homme imposant, non pas par sa carrure, mais, par son regard cruel et terrifiant. Il porte une chemise noire et un pantalon de la même couleur. Ses cheveux bruns sont relevés en arrière, il a des cernes en dessous de ses yeux verts, vides. Son sourire me glace le sang. Il s'approche de moi, je recule loin de lui.

- Abby.

Je ferme les yeux, sa voix est désagréable, elle est légèrement aigue. Je relève la tête vers lui, du haut de son mètre quatre-vingt, il me surplombe.

- Sors espèce de pourriture.

Je serre les dents, mon regard ne quitte pas le sien. Il approche son visage du mien, je sens son haleine sur ma peau, un frisson de dégoût parcourt mon corps.

- Abby tu n'as pas compris ?

Son regard est malsain, je ne bouge pas. Je ne veux pas lui montrer ma peur. Son sourire s'agrandit lorsqu'il passe une main sur mon dos, son geste me fait grimacer de douleur. J'essaie de retenir mes larmes, je suis à nouveau terrifiée. Il ferme la porte à clef avant de revenir vers moi, il prend mon menton dans ses main avec fermeté.

- Tu seras bientôt à moi, quand nous serons mariés.

Il recommence à me frapper, je me débats mais, il finit par me gifler. Je tombe sur le sol en crachant du sang, perdue. Je ne crie plus, personne ne viendra me sauver, je ne peux rien faire à part encaisser ses coups. Alexandre place une main autour de mon coup, mon dos est collé contre son torse. Son regard est habité par une lueur de folie, elle est toujours présente lorsqu'il se montre violent avec moi. Je ferme les yeux, je n'ai qu'une envie, disparaître.

Mais je ne perds pas espoir, un jour viendra, je trouverai un moyen de me sauver. Je dois attendre le bon moment.

Après toi [ réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant