J'entends le bruit de ses pas dans le couloir, je crie pour alerter Aaron de la situation. Mon agresseur me fait taire en posant sa main sur ma bouche. J'essaie de le mordre, mais il ne bouge pas, je me débats comme je peux, je suis trop faible. La porte s'ouvre dans un bruit assourdissant, Aaron entre, les poings serrés.
- Abby je t'ai dit que ça ne servait à rien de m'appeler pour sortir.
La lumière entre dans la pièce, je n'arrive pas à voir le visage de mon agresseur. Aaron me fixe puis, il porte son regard sur la personne qui est derrière moi, son visage se fige.
- Comment ?
Mon agresseur rit, il resserre son bras autour de ma taille me coupant ainsi la respiration. Il enlève sa main de ma bouche pour prendre mes cheveux en tirant dessus. Je regarde Aaron suppliante, je ne veux pas mourir. Des milliers de frissons parcourent mon corps, je suis impuissante.
- Relâche-la, de suite.
La voix d'Aaron est grave et autoritaire, sa posture ne laisse place à aucun doute, il est confiant.
- Laisse la moi et tu resteras en vie. Elle m'appartient.
- Plus maintenant Aaron James.
- vous me faîtes mal.
Ma voix trahit les émotions qui me submergent, ma vision s'attarde sur son visage, aucune faille ne traduit ce qu'il pense à ce moment précis. Il lit la peur dans mes yeux, son regard s'adoucit légèrement. Je sens un métal froid sur ma tempe, un hoquet de surprise sort de mes lèvres. Je suis prise en otage, personne ne me laissera en paix. Le bras de mon agresseur agrippe mes hanches fermement. Le sang d'Aaron ne fait qu'un tour, il bouillonne sur place. Je le vois sortir son arme et la pointer vers celui qui me tient. Ses muscles sont contractés et il tremble légèrement à cause de la colère qui l'anime.
- Je ne me répéterais pas une deuxième fois.
- Mon patron est à sa recherche, je ne peux pas la laisser.
Je me raidis en entendant ses mots. Aaron s'approche lentement de nous, son arme est pointée sur mon agresseur.
- Qui est ton patron ?
- Tu pourrais travailler pour lui, il s'appelle William Jack. Il pourrait de donner une femme si tu le souhaite.
Mes yeux s'agrandissent, c'est impossible. Je suis prise de nausées, j'ai envie de vomir. Mes jambes sont éprissent de légers tremblements. William a fini par me retrouver, il ne me laissera jamais fuir son fils.
- Il a mobilisé tous ses hommes pour la retrouver, elle est irremplaçable.
Aaron se met à rire, ses yeux expriment toute la rage qu'il ressent. L'homme qui me tient est perturbé par son comportement.
- Assez joué, je vais commencer à m'énerver. C'est ta dernière chance.
Sa posture est menaçante, il est intimidant. Son regard est planté dans le mien, je n'arrive pas à lire ce qu'il ressent. Il est furieux, j'ai peur de la tournure que prend la situation.
- Elle appartient à Alexandre.
- Relâchez moi, je n'appartiens à personne !
Ils me regardent tous les deux surpris, l'arme est toujours pointée sur mon visage, mais je n'y prête pas attention. Je me retourne brutalement, je regarde l'inconnu avant de lui assener un violent coup de genoux dans ses parties intimes. Il se met à hurler comme un fou et me relâche, ses doigts appuient sur la détente, le coup de feu résonne dans la pièce. Je me baisse en priant que la balle ne m'atteigne pas. Je cours vers le criminel qui me regarde avec un sourire aux lèvres. Il me prend dans ses bras, son visage est grave. Il approche sa bouche de mon oreille.
- Ferme les yeux et bouche toi les oreilles Abby.
Je sais ce qu'il va faire, j'enfouis ma tête contre son torse avant de me boucher les oreilles. Je ne veux pas être témoin de cette horrible scène. Avec son bras libre, il entoure mes épaules et de l'autre il tient son arme.
- Idiot.
Je sens les battements de son cœur résonner contre mon oreille, leur rythme s'accélère durant quelques secondes avant de redevenir stable. L'homme est mort, il range son arme puis, il pose sa main dans mes cheveux, mes mains retombent dans le vide, mon regard plonge dans le sien.
- Tu viens de nous sauver chérie.
Je ne réponds pas.
- Je veux que tu comprennes que cet homme ne faisait pas parti de mes plans. Je suis désolé.
Je le regarde les larmes aux yeux, il vient de s'excuser ? Il passe son pouce sur ma joue pour enlever la larme qui coule. J'enroule mes bras autour de lui pour ne pas m'écrouler sur le sol, je suis sous le choc. Aaron passe un bras sous mes jambes et l'autre sur mes épaules, je laisse ma tête pendre contre son torse chaud.
Je suis encore consciente lorsqu'il me dépose dans son lit, il me recouvre avec sa lourde couverture blanche puis, il quitte la chambre en me laissant seule. Je ferme les yeux en serrant la couverture autour de mon corps frêle et me laisse sombrer dans l'inconscient.
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Après toi [ réécriture]
RomanceQue feriez vous si le plus grand criminel était devant vous, son arme pointée sur votre cœur ?