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Archibald n'avait pas vraiment eu de réflexion avant de signer ce stage de mise en situation en maison d'arrêt de la ville.
C'était la plus grande du département donc c'était une opportunité à ne pas manquer.

Après tout, si il voulait travailler dans le milieu carcéral il fallait mieux voir les avantages et les inconvénients avant de se payer une formation de 2 ans.

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Lundi,

Il était le seul martien de son groupe, ils étaient 10 jeunes en tout à avoir signés donc il ne se sentirait pas comme « le petit stagiaire » pendant cette période.
Il y avait des Neptiens, des diviniens, d'autres dont il ne connaissait pas l'origine.
Leur car arriva à la maison d'arrêt à 8h, ils n'y dormiraient pas pour des questions de sécurité.
— Allez suivez moi ! Lança l'un des chefs de stage. Il s'appelait Henri.
Les garçons suivaient sans un mot, ils observaient tout en entrant dans ce nouveau monde. L'ambiance ne donnait pas envie à première vue.
Pas de décoration, juste des murs blancs, un sol en pvc bleu foncé et des bureaux pour cette entrée.
— Bon et bien, je vous souhaite la bienvenue, lança Henri mains jointes devant lui. Les derniers stagiaires que nous avons reçu ont pratiquement tous validé leurs stages pour leurs formations donc ne vous stressez pas, vous allez avoir un temps d'adaptation.
Archibald écoutait concentré sur le seul repère visuel qu'il avait pour l'instant.
— Je serais votre chef de stage tout le long, vous me verrez le matin à votre arrivé et le soir en partant, c'est moi qui vous donne les carte pass et les reprend en fin de journée. Je m'appelle Henri pour ceux qui se demande encore et je suis divinien.
Certains stagiaires semblaient s'agiter à l'annonce. Elle ne mettait jamais grand monde à l'aise dès qu'on parlait des différences d'espèces.
Archi lui n'était pas dérangé, au contraire. Ces différences l'intéressait même si il n'y connaissait pas grand chose. Henri repris la parole.
— Du coup, vous l'imaginez bien. Ici on a des règles de sécurité très importantes et vous allez devoir les respectez également sinon vous risquez de vous mettre en danger.
Un jeune leva la main. Henri lui fit signe de parler.
— Excusez moi mais moi je suis complètement imperméable aux œufs diviniens, est-ce que je dois quand même faire attention ?
— Imperméable ? Demanda Henri l'air de réfléchir, il ne semblait pas au courant. Mais de quel espèce est-tu ?
— Je suis Urluru.
Tous le regardèrent.
— Ah oui tu as une sorte de mucus sur la peau qui te protège!
— Oui exactement.
— Et bien oui tu dois faire attention parce que il y a des espèces pour qui ton mucus est un poison.
— Ah bon?
— Les diviniens par exemple.
Quelques garçons s'écartèrent de l'Urluru, Archibald sourit à la vue de ce genre de comportement.
— Y a t-il d'autres Urluru dans le groupe ? Demanda Henri.
Personne ne répondit. Le divinien parut satisfait avant qu'un de ses collègues ne sorte du bureau avec un tas de feuille.
— Tiens Henri tu fais remplir ça aux stagiaires.
— Ah mais tu le fait pas avec la visite de l'infirmerie ? Demanda Henri en prenant les papiers.
— Non je vais au bâtiment C, Léon sort de confinement.
Henri fit un signe de tête avant de regarder les jeunes.
— Bon venez on va aller remplir ses papiers ! Dis le chef avant de faire signe aux jeunes de le suivre.
— Monsieur monsieur ! Demanda un jeune dans la marche.
— Oui ?
— Vous nous avez pas expliqué les mesures de sécurité !
— On va se mettre dans une salle pour ça ne t'en fais pas.

Ils arrivèrent dans une pièce qui était agencée tel une classe. Tous s'assirent et Henri leur fit passer les feuilles.
— Bon très bien, chacun va noter son nom, prénom, âge etc et vous remplissez correctement toute la partie santé car on a besoin de savoir votre espèce, votre façon de vous reproduire etc.
Une rire se fit entendre dans la masse.
— Cessez de rire, c'est important. Nous avons des habits et une pastille qui nous protègent quand nous sommes avec les détenus.
— C'est quoi une pastille ? Demanda un autre.
— Oh euh, commença Henri en tirant un cordon qu'il avait autour du cou pour le montrer. Il y était accroché un petit boîtier noir qui contenait une pastille blanche.
— Ceci est une pastille, cela empêche la contamination si j'entre en contact avec un détenu par mégarde.
— Mais ça protège genre...comme ça ? Vous la portez et vous êtes stérile ? Lança un garçon.
Son audace fit de nouveau rire le groupe.
— C'est une protection supplémentaire pour les détenus. Ils sont déjà sous traitement.
Archi décida de lever la main.
— Oui ?
— Je suis martien.
Tous le regardèrent.
— Ah...sourit Henri l'air surpris et attendrie. Jeune homme, les martiens sont très prisés pour leur poche ventrale extraordinaire dans laquelle n'importe quelle espèce peut s'y développer.
Archi sentit soudainement des regards plutôt lourds.
— Est-ce que j'ai une protection en plus ?
— Évidemment, je pense même que vous allez avoir des équipements plus tenace.
Archi haussa les sourcils, qu'est-ce que cela voulait-il dire.
— Pourquoi on doit porter des trucs d'astronaute alors qu'on va même pas être en contact avec les détenus ? Demanda Archi presque un peu agacé.
— Si on vous propose des protections c'est parce que vous allez être plus prêt que vous le pensez.
— Hein mais monsieur on va aller dans leur salle commune là? Demanda l'un d'eux.
Henri rigola légèrement.
— Vous allez accomplir des tâches avec certains en qui on peut avoir confiance.
— Avec des vrais détenus ? Mais si ils veulent nous égorger ?
— Il n'y a aucune raison, dis Henri mains écartées. Par contre on va vous demander d'être toujours sur vos gardes.
Henri se coupa un instant puis repris.
— Nous avons ici dans notre établissement un garçon de 17 ans qui se trouve être particulier.
Tous écoutèrent avec intérêt.
— C'est ce qu'on appelle plus communément une espèce « dragon ».
Archibald n'avait jamais rien entendu de tél, où peut-être une fois à la télévision.
— Il fait quoi monsieur ? Demanda un garçon.
— Et bien il est d'apparence comme nous tous mais du fait de son espèce, il a des capacités très spéciales et très handicapante pour certains. Il est capable de crée une reproduction à base d'un contact bactérien.
— Wo mais c'est quoi ça ? Flippant ! Lança un jeune qui fit rire de nervosité les autres.
— Ça veut dire que par exemple, il vous sert la main...ça peut suffire a ce que vous portiez un œuf.
— Putain c'est mort je rentre pas avec les fous là, grogna l'un d'eux.
— Calmez vous, repris Henri avec un mouvement de la main. Seuls certains pourront l'approcher, ceux en qui on aura confiance et qui respecterons correctement les règles de sécurité. Il se ferait trop un malin plaisir à vous contaminer.
— Mais pourquoi il fait ça ? Il contrôle pas ?
— Si, si bien sur mais ça l'amuse. Depuis qu'il est là...ça fais 55 détenus qu'on a du avorter.
Les garçons furent tous très étonnés et effrayés.
— Donc vous comprenez les règles de sécurité stricte maintenant ?
— Oui ! Répondirent les garçons.
— Remplissez vos papiers, ordonna Henri avant de sortir de la pièce, un collègue lui avait fait signe.
— Ça va avec les jeunes Henri ?
— Oui, oui niquel et toi?
— Ouai ça y est le petit dragon est retourné dans la salle commune.
— Alors ça c'est bien passé ?
— Il faisait la tête comme d'habitude.
— Oh ça va il a qu'à se calmer lui aussi, c'est sans arrêt.
— Il arrêtera jamais.
— Il a un pète au casque.
— Famille d'accueil, patati patata, le gosse est forcément marqué au fer rouge. Y'a quand même le risque qu'il reste en taule toute sa vie...
Henri fit une tête embêtée.
— C'est malheureux quand même.
— Si tu as un jeune qui s'intéresse à la psy, tu lui montrera Léon.
— Ah tu pense ça peut l'aider ?
— Peut-être de rencontrer des gars de l'extérieur qui essaye de se bâtir une vie ça peut lui faire un déclic.

Blond Dragon Où les histoires vivent. Découvrez maintenant