16

193 14 2
                                    

Léon était partit en isolement et ce jusqu'au lendemain comme punition.
Archi aurait aimé le voir un peu plus et surtout lui parler. Depuis hier il ne c'était même pas échangé un regard.

L'après-midi passa vite et ils finirent vers 16h30. C'était le début du week-end et Archi en profita pour aller un peu en ville, il avait envie de se balader mais...il avait envie d'acheter quelque chose pour Léon.

Qu'est-ce qu'on peut bien offrir à un dragon de 17 ans en maison d'arrêt? De quoi à t-il besoin ou envie ? Qu'est-ce qu'il aime ? Et surtout, quoi offrir pour faire passer quel message ?
Archi n'avait eu qu'une seule petite amie quand il avait 16 ans et ils avaient rompus il y a 2 ans. Aujourd'hui à 21 ans il ne se voyait pas retrouver quelqu'un mais encore moins avoir des sentiments grandissant et un intérêt pour une autre espèce et surtout 4 ans plus jeune. Il y pensa mais l'âge ne semblait pas l'inquiéter, ce qui en revanche l'embêtait c'était « comment créer ou continuer le peu qu'ils avaient échangé. » Y'allait-il vraiment avoir quelque chose ? Archi se montait peut-être la tête.

Il entra dans un magasin de souvenirs en se disant qu'ils avaient souvent des tas de bricoles sympa. Il ressortit à peine quelques secondes plus tard les mains vides.
C'est à peine 10m plus loin qu'Archi passa devant une librairie et aperçu en vitrine, une peluche. Un dragon, violet, couché sur le ventre avec sa langue fourchu rouge dépassant de ses mâchoires, une petite crête jaune sur son dos et le ventre blanc. Il était parfait.
Archi entra dans la librairie.
— Bonjour.
— Bonjour jeune homme, répondit la libraire.
— Est-ce que la peluche en vitrine est à vendre ?
— Bien sur, c'est ma dernière vous avez de la chance.
— Ah merci, dis Archi en regardant la libraire aller chercher la peluche pour l'amener à la caisse.
— Voilà, ça fera 12€ s'il vous plaît.
Archi régla en monnaie puis repartit. La peluche était souple et très douce il sourit en la regardant.
— Je vais te trouver un propriétaire ! Dis Archi en parlant comme ci le petit dragon allait répondre.

Une fois rentré chez lui, son téléphone sonna.
— Allô ?
— Oui Bonsoir Archibald, c'est Henri.
— Ah bonsoir !
— Excuse moi de te déranger, c'était pour te prévenir que Lundi tu pouvais venir qu'à 12h.
— D'accord, pourquoi ? Y'a un problème?
— Non aucun, enfin l'un des stagiaires à poser sa démission donc pour le planning tournant ben tu retourne en blanchisserie.
— Entendu, pas de problème pour moi.
— Génial, merci Archibald, bon week-end.
Archi raccrocha.

Samedi,
Le week-end allait lui énormément de bien car en repensant à tout ça, c'était idiot. Il devait se concentrer à sa carrière et puis de toute façon, ils ne se parlaient pas. Le dragon n'avait un intérêt pour lui que pour s'amuser comme l'avait expliqué Henri. Archi décida de laisser la petite peluche sur son lit quand il se leva. Il fallait rester focus sur ces objectifs et ne pas se faire hypnotiser par Léon.
Mais quand même...il était omniprésent dans sa tête. Archi se fit une excuse « une espèce rare et fascinante voilà tout ».

Vers 9h, Charlie était aller sortir Léon de l'isolement pour le ramener à sa cellule, le dragon semblait pressé et le gardien le sentait prêt à partir au quart de tour.
— Léon doucement, dis Charlie alors qu'il montait les escaliers assez rapide.
— Est-ce que ils m'ont amener le petit dej ? Demanda Léon qui avança dans le couloir, bien plus loin que sa cellule.
Il n'y avait personne donc Charlie n'était pas trop sévère.
— Ben faut y rentrer pour savoir hein!
Léon avait avancer jusque devant la cellule d'Alan pour semble t-il tenter de sentir prêt de l'ouverture de la porte rapidement puis il regarda par la petite fenêtre.
Charlie vint rapidement pour le tirer au bras.
— Non mais hey stop là ! Ça suffit aller tu vas rentrer dans ta cellule.
Le gardien arriva devant la porte puis l'ouvrit, Léon le bouscula, se prenant les pieds dans ceux du gardien, il entra précipitamment pour se jeter sur son plateau de petit déjeuner. Charlie avait simplement râler avant de refermer la porte sans attendre. Il redescendit au bureau où Paul était, il se servait un café.
— Punaise il est tendu ce matin, dis Charlie en déposant sa matraque sur la table.
— Ah ? Demanda Paul curieux.
— Il est aller jusque devant la cellule d'Alan pour renifler et voir puis après il m'a carrément bousculé , marché sur les pieds pour se jeter sur son plateau !
Paul rigola avant de boire une gorgée.
— Heureusement qu'on le sort que quand y'a personne parce que il est intenable quand il a pas de menottes.
Charlie secoua la tête d'agacement.
— Il est partit voir si Alan était porteur, repris Paul.
— Ah ouai c'est vrai. Tu sais ce qu'il a eu comme résultats ?
— Positif.
— Ah punaise pas de bol. Tout s'explique.
— Du coup on lui a fais douche de décontamination, anti-parasite en pastille, Tini a fait une prise de sang et là il a un masque jusqu'à nouvel ordre. On lui a foutu un collier test, quand la pastille sera bien souillée d'hormones, on lui prescrit une interruption de gesta.
— Ah ouai des fois ça va super vite !
— Et bien ça dépend des espèces.
— J'ai l'impression que les cachets de stérilisation ne fonctionne pas sur Léon ou sur ses contamination bactériennes, pas toi?
Paul bu en hochant la tête « oui ».
— J'ai l'impression aussi, c'est vrai. Bon faut dire que lui déjà il les prend pas tous les jours voir plus du tout. Après c'est un gène mutant donc peut-être que les cachets ne suffisent pas. Mais regarde Alan on a agit super vite et paf.
Tini arriva au bureau.
— Salut les gars ! Dit-elle des feuilles dans les mains.
— Salut la plus belle! Lança Charlie qui récolta un ricanement de l'intéressée.
— Salut Tini, qu'est-ce que tu nous amène ?
— Les résultats d'Alan, donc effectivement y'a un gène positif qui c'est directement greffé donc je pense d'ici quelques jours on pourra l'interrompre.
— Ah parfait, le pauvre il a double peine.
— C'est pas de notre faute si il a une super compatibilité avec Léon, dis Tini l'air de se défendre ironiquement.
— Pas un mot à Léon par contre hein, dis soudainement Paul. Si il apprend que Alan est compatible il va le faire chier.
— Motus ! Mima Tini
— Ouai aucun problème, dis Charlie.
— Et j'ai les résultats d'Archibald, lança l'infirmière mine de rien.
Paul lui demanda la feuille, elle le lui donna.
— Y'a une contamination croisée indéfinissable...dis l'infirmière.
— Comment c'est possible ? A part Alan, il n'a déclaré avoir toucher personne d'autres, questionna Paul.
— Ah ben ça, repris Tini en récupérant la feuille. Je lui demanderais ! Allez à plus tard !
— A toutes ! Répondirent les gardiens.

Blond Dragon Où les histoires vivent. Découvrez maintenant