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Le lundi arriva enfin, Archi ne savais pas si il avait hâte de savoir le but de sa convocations ou si il avait envie de ne pas y aller. De toute manière il fallait mettre les choses au clair.
Il ne pu rien avaler au petit déjeuner, même pas une boisson et partis prendre son bus.

9h, maison d'arrêt.
Paul ouvrit la cellule de Léon.
— Allez debout.
Le dragon ouvra un œil.
— Quoi ? C'est le petit dej?
— Non faut que tu fasse tes examens avant de manger, dis Paul qui était resté devant la porte.
Léon s'étira avant de fixer le gardien.
— Des examens de quoi?
Paul semblait impatient.
— Je te l'ai déjà dit, tu sais très bien aujourd'hui pourquoi Tini te reçoit.
— Ah c'est pour preparer la sortie ? Sursauta Léon qui s'assit.
— Oui, allez.
Le dragon se leva, enfila un pull car il dormait déjà en survêtement.
— Tu n'as pas chaud ?
— Non, dis Léon qui suivit Paul pour sortir.
Ils descendirent à l'infirmerie.
Au même moment, les stagiaires arrivaient munis de leur badge.
Archi était là, stressé, il ne remarqua même pas que Léon avait tenté un contact visuel avant d'entrer dans l'infirmerie.
— Bonjour Archibald, tu m'attend dans le hall, dis Paul en entrant dans l'infirmerie.
— Oh ok, murmura Archi pour lui même. Son cœur battait la chamade, une boule dans sa gorge c'était formée et il avait bien sentit que Paul n'était pas aussi « sympa » que d'habitude.

Une fois Léon laissé dans les mains de Tini, Paul ressortit et fit signe à Archi de le suivre alors que les autres stagiaires allaient prendre leur postes.
Ils continuèrent dans un couloir du Rez de chaussée avant que Paul ne rentre dans une salle sur la droite. C'était comme un bureau, mais en plus inquiétant.
— Bonjour monsieur Deblois, dis un homme.
— B'jour, dis Archi nerveux.
— Je suis le directeur de l'établissement, vous connaissez déjà Paul et Charlie.
Archi les regarda, ok, là il se sentais de plus en plus mal.
— Asseyez vous.
Le garçon s'assit sur la chaise qui était légèrement au milieu de la pièce.
Paul et Charlie semblaient fermés, et très sévères.
— Bon, dis le directeur en posant un dossier sur le bureau. Monsieur Deblois, on m'a rapporté plusieurs faits...qui ne sont pas très bon pour votre avenir ici je dois dire.
— Ah bon...dis Archi d'une voix étranglée. Il se tripotait les doigts et avait les jambes serrées.
— Je suis sûr que vous savez ce dont je parle. Enfin, évidemment que vous le savez, vous avez l'air intelligent comme garçon.
Archi balbutia quelque chose d'inaudible.
— Pardon ? Je n'entend pas ce que vous dites.
— C'est...euh...c'est mon comportement avec certaines personnes...
— On peut dire ça comme ça, qu'est-ce que vous en pensez ? Demanda le directeur aux deux gardiens présent.
— J'aurais plutôt dit comportement problématique avec certaines personnes, corrigea Paul.
Archi le regarda d'un air très enfantin, il était totalement figé par la peur.
— Archibald ?
— Oui ?
— Alors racontez nous, c'est quoi tout ça, dis le directeur en sortant des pages imprimées sur lesquels des captures d'écran de vidéosurveillance figurait.
— ...je sais pas...dis Archi tout bas.
— Tu veux que je te rafraîchisse la mémoire ? Demanda Paul en saisissant les images. Là c'est toi et Léon dans les douches, là c'est toi et Léon qui rentrent dans sa cellule, ah oui j'oubliais Léon qui viens dans le noir dans la blanchisserie.
— La blanchisserie ? Demanda Archi d'une petite voix.
— Oui une caméra est avant l'entrée donc on voit qui sort et qui rentre et oh comme par hasard 10 secondes après que Dimitri soit partis, Léon viens te voir et repart sans son linge. Tu lui fais quoi ?
Archi leva la tête vers Paul, il eu une légère grimace car il n'arrivait pas à dire la vérité.
— Archibald, il faut que tu nous dise, Léon est condamné à une peine et il ne peut pas avoir de contact avec l'extérieur. Tu lui fais des passes ? Tu lui donne des choses ? C'est totalement interdit tu sais, expliqua le directeur.
— Je ne lui ai rien donné.
— Ah et le téléphone portable on en parle ? Lança Paul sous le soupire de Charlie.
Archi se sentais sous pression et n'arrivais pas à se défendre.
— Oh allez c'est bon tu lui fais quoi ? Ou lui ? Il te suce ? Tu le baise ? Demanda Paul agacé.
Archi baissa la tête, il se sentait dans une impasse.
— Archi plus vite tu balance plus vite on clôt le dossier, conseilla Charlie.
— On a craqué l'un pour l'autre c'est tout, dis enfin Archi.
— Et c'est pour ça tu lui ramene un téléphone ? Repris Paul.
Archi le regarda.
— J'ai pas réussit à lui dire non.
— Il t'a menacé ? Il t'a fait chanter ?
— Non, non rien de tout ça.
— Bon monsieur le directeur c'est que du cul cette histoire, dis Charlie l'air exaspéré.
— Il est mineur tu le sais, dis lourdement Paul.
Archi hocha la tête timidement pour acquiescer.
— Qu'à dit Léon de tout ça ? Demanda Charlie.
— Exactement la même chose, dis le directeur en fermant le dossier l'air dépité.
— Bon ben voilà il voulait se faire sauter et faire son intéressant avec un stagiaire, en conclut Charlie.
— Ne dis pas ça, dis Paul.
— Je dis ce que je pense, Archi est couillon d'être rentré dans son jeu, faut l'avouer Léon sait manipuler.
— Dans tous les cas Monsieur Deblois, votre stage est évidemment rompu à ce jour et à cette heure.
Archi regarda le directeur.
— S'il vous plaît.
— Non, non y'a pas de s'il vous plaît, tu mérite et en plus c'est pas grand chose, grogna Paul.
Archi ne su pas quoi dire, il ne réalisais pas qu'il venait de perdre sa seule chance pour le métier qu'il voulait faire.
— Tu as du bol qu'il n'ai pas porté plainte, rajouta Paul qui s'attirait un regard impatient du directeur.
— Vous n'avez pas l'air d'un mauvais garçon, dans votre travail vous aviez même de bons commentaires alors tout gâcher pour l'un de nos détenu...je ne comprend pas.
Archi se frotta le visage nerveusement.
— Est-ce que...je peux dire adieu à mon futur métier ? Demanda le martien dépité.
Le directeur le regarda puis fixa les deux gardiens, il semblait attendre un avis.
Charlie haussa les épaules.
— Si Léon n'a pas de problème avec ça y'a pas viol, ni abus. On connaît le personnage il a voulut une marionnette pour avoir un téléphone donc à part ça...on prend le téléphone et c'est finis, dis le gardien.
Paul le regardait l'air beaucoup plus fâché.
— Paul ? Qu'est-ce que tu en pense ? Demanda le directeur.
— On reprend le téléphone et test de gesta obligatoire pour tous les deux. Si ils veulent pas ben on ferme les portes du monde carcéral à Archie et pour Léon on fait traîner le dossier de sortie.
— Ça me paraît plutôt juste. Archie, voilà la condition. Tu vas aller faire tous les examens pour savoir si une gestation est en cours ou va l'être et les mesures prises sont non-discutable. Pour Léon on fais pareil et on surprime son téléphone.
— Je peux rester ? Demanda Archi.
— Non je vous transfère dans une prison pour adulte.
— Quoi je vais faire de la prison ? Couina Archi.
Les deux gardiens lâchèrent un soupire.
— Tu vas finir ton stage idiot, répondit Paul.
Archi leva la tête.
— Ah...d'accord. Merci.
— Allez hors de ma vue, vous aller descendre avec Charlie et Paul et ils vont vous expliquer la suite.
Charlie lui fit signe de se lever et ils sortirent du bureau.
— Est-ce que c'est Tini qui me fais les examens? Demanda Archi qui avait maintenant froid.
— Non tu vas aller à l'hôpital en urgence, dis Paul.
— A l'hôpital ?
— Oui, on a un pass prioritaire avec la maison d'arrêt.
— D'accord, dis Archi qui avait les bras croisés pour se tenir chaud.
Il ne savais pas pourquoi il avait froid mais c'était tout simplement du au choc de ce qu'il venait de se passer. Cela lui tenait beaucoup à cœur.
Charlie utilisa le téléphone de l'accueil pour demander un chauffeur. Archi attendit avec lui devant l'hôpital.

Paul retourna à l'infirmerie d'un pas décidé. Il entra, Tini était sur l'ordinateur alors que Léon était sur le lit d'auscultation allongé, un cathéter dans le bras.
— Ça va Paul ? Demanda Tini en se levant pour aller prendre divers flacons.
— Oui oui, dis le gardien qui arriva à côté de Léon et le tira par son teeshirt. Debout !
— Ah mais doucement ! Répondit Léon qui descendit.
Paul commenca à le fouiller plutôt brutalement.
— Hey mais qu'est-ce que tu fais, couina Léon qui c'était légèrement décalé.
Paul le remis droit devant lui.
— Tu bouge pas c'est clair ?
— Mais j'ai rien fait !
Le gardien descendit le long des jambes de Léon mais ne trouva rien. Il remonta et passa sur l'entrejambe. Il soupira.
— Donne le moi.
Léon le fixa d'un regard noir.
— Que je n'ai pas à te le répéter c'est mieux pour toi.
Le dragon ne bougea pas. Paul se tourna vers Tini.
— Bon Tini tu est témoin.
— Oui ? Dis l'infirmière qui ne savait pas ce qu'il se passait.
Paul décida de prendre le téléphone lui-même mais Léon se débattu aussitôt.
— Léon arrête tu te met dans la merde ! Grogna Paul qui tentait de récupérer l'objet. Léon se recroquevilla au sol pour éviter les mains du gardien.
— Arrête ! Lâche moi ! Hurla Léon hors de lui.
Tini décida d'appeler Henri et Josh en renfort.
Les deux gardiens arrivèrent dans la seconde pour venir le saisir.
— Lâchez moi ! Haaa !
Les gardiens grimaçaient tant Léon c'était mis à hurler.
Paul qui aidait ses collègues décida d'appuyé sur le point sensible du dragon qui tomba directement dans les pommes.
— Putain mais c'est magique ce truc ! Dis Josh légèrement essoufflé.
— Vas-y on l'allonge sur le lit.
Les trois gardiens en profitèrent pour l'y attacher également.
— Tini tu me file un collier test s'il te plaît, dis Paul d'un ton sec et pressé.
L'infirmière se dépêcha de lui donner.
— Hop là, allez bonne nuit, dis Paul qui lui avait accroché le collier en serrant légèrement sur le point.
— Tu l'a mis haut non? Demanda Henri.
— Comme ça sa touche la veine sensible, il sera pas en forme pour nous faire chier, dis Paul qui en profita pour récupérer le téléphone.
— Quel enfoiré, dis Josh en voyant l'objet.
— Tini tu peux lui passer tout penard en intraveineuse, dis Paul avant de se diriger vers la sortie.
— Entendu, merci les garçons.

Alors qu'Archi était partis vers les urgences accompagné de Charlie, il allait y passer une grosse partie de la journée.
Léon lui ouvrait les yeux au bout de quelques minutes. Il voulut bouger mais les sangles aux chevilles et au poignets le retenait.
— Tini...dit-il d'une petite voix plaintif.
— Je suis là, dit l'infirmière qui rangeait son matériel.
— Qu'est-ce qui se passe ? Demanda Léon l'air ailleurs avant qu'un hoquet ne le surprenne.
Tini se tourna vers lui.
— Tu veux vomir ?
— Non...je me sent pas bien...je...ça me sert au cou...
— C'est juste un collier test.
— Ça m'étrangle.
Tini vint voir comment le collier était serré et pu passer un doigt entre le cou du garçon et la sangle.
— Détend toi, ce n'est pas serré.
— Si,si...ça me fait tourner la tête. Enlève le s'il te plaît, continuait Léon avec arrière son de sanglots.
— Repose toi, je t'ai administré tous tes rappels de vaccins pour que tu puisse préparer ta sortie bientôt.

Blond Dragon Où les histoires vivent. Découvrez maintenant