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Archi avait eu un sentiment de satisfaction, après tout Léon lui avait parler? Ah non, il avait eu des compliments sur son travail. Léon lui avait parlé.
Il se surpris que personne ne lui dise rien sur le retour en car, peut-être était-ce passé inaperçu?

De retour chez lui, il entra avec une mine ravie.
— Maman c'est moi !
— Bonsoir mon chat, dis sa mère qui buvait un apéritif.
— Oh tu bois quoi ? J'en veut, sourit Archi.
— Tiens prend, pointa sa mere sur la table.
Le garçon alla se prendre un verre puis revint se servir un peu de muscat. Sa mere avait posé des cacahuètes sur la table.
— Alors ta journée ?
— C'était trop bien !
— Ah ? Pour un premier jour, félicitations.
— Enfin ça commençait mal, j'ai fait une connerie au self mais peu importe. Tu sais on a vu Léon aujourd'hui.
— Léon ?
— Ben oui le dragon !
— Ah oui, tiens Léon le dragon, c'est rigolo, ricana sa mère. Archi sourit.
— Enfin du coup on a fait le self et dans l'après-midi on a du faire des douches de décontamination pour les détenus parce qu'ils avaient touché Léon...et lui aussi d'ailleurs.
— Ah oui ? Mais dis donc c'est assez risqué comme endroit, tu n'as pas peur ?
— Non, dis Archi avec un sourire.
— Bon tu me dira, si les autres ont peur ben ça te laissera la place libre pour ta formation !
— C'est ce que je me dis, et Paul qui est chef d'étage et secouriste m'a dit qu'il trouvait que je bossais bien.
— C'est super, aller Tchin !
Ils trinquèrent.

Mercredi,

Léon avait été malade toute la soirée, vomissement et fièvre. Vers 2heures du matin, Paul et Tini avait pris la décision de l'emmener aux urgences, et c'est avec Henri et un autre gardien qu'il l'avait fait monter menotté dans une camionnette pour se rendre à l'hôpital.
Pendant tout le trajet, Léon était replié sur lui même. Il était brûlant.

Ce n'est qu'une fois à l'hôpital qu'on le perfusa pour faire descendre la fièvre. Il était malgré tout menotté à son lit. Il c'était assoupis.
— Bonsoir, dit Le médecin en entrant dans La chambre.
Henri fit un signe de la main. Paul se leva.
— Bonsoir, alors ?
— Tout d'abord, pas de gestation en cours d'après la prise de sang.
Tous ne savaient pas si s'ils devaient être soulagés ou pas.
— Faut qu'on lui fasse passer un scanner.
— Un scanner ? Mais pourquoi? Repris Paul.
— Et bien, dis le médecin en s'approchant du garçon endormi. Il lui souleva son teeshirt et appuya doucement sur son ventre. Vous voyez son ventre est gonflé, on craint une réaction lymphatique sur une allergie.
— Mais allergique à quoi ? On ne donne rien de plus ou de moins qu'à l'habitude.
Tini se leva.
— Le calcaire qu'on lui injecte à récemment changé car notre fournisseur était en rupture de stock, est-ce que ça pourrait être ça?
— Ah oui, il y'a des chances. Bon je vais appeler du personnel de sécurité et on va l'emmener au scanner.
Tini pensa soudainement à un detail.
— Oh docteur attendez, il a les dents plombées.
— Ah...oui d'accord bon ben on va lui déposer de suite pour enchainer avec le scanner, dis le docteur avant de sortir.
Paul alla réveiller Léon.
— Hmm ? Gémit le garçon qui grimaça à peine réveillé.
— Tu vas aller faire retirer tes plombs, lui dit Paul.
— Quoi ? S'inquiéta Léon.
— Tu vas être débarrassé pour quelques heures, dis Tini.
— Oh non je veux pas aller au dentiste! Se plaignit soudainement Léon.
— Calme toi, tu sera anesthésié tu sentiras rien, le rassura Paul.
Les deux personnels de sécurité entrèrent, ce qui effraya Léon.
— Oh non ils vont me faire quoi ! Couina t-il.
— Calme toi, on est là, dis Paul mais rien n'y faisait, le dragon était en panique.
Les agents de sécurité décrochèrent chacune des menottes du lit et prirent chacun Léon par un bras qui ne pouvait rien faire. Il essayait de se débattre mais se fit emmener.
— Ça sent le fioul non? Grimaça Tini.
— Alors là, il du vraiment flipper ! Dis Henri avec un rire impressionné.
— Le pauvre il aime pas ca, dis Paul.
— Oh tu veux pas qu'on fasse du mal à ton trésor, dis Tini taquine.
— J'y peut rien, je m'attache aux jeunes !

Une fois l'épreuve du dentiste passé, ils avaient laissé Léon retourné seul à la chambre.
— Alors ? Demanda Paul.
Le dragon ouvrit la bouche, plus de plombs, seulement quelques saignements sur les gencives.
— Tu te sent plus léger ? Rigola Henri.
Leon haussa les épaules.
— Tu as l'air mieux, dis Tini.
— Je crois on peut rentrer non? Demanda Léon.
— Non, non, non je crois pas, dis Paul en venant poser sa main sur son front. Tu est encore chaud, le cachet te soulage mais t'es pas guéri.
— Le scanner ca fais mal ?
— Ohlala non, c'est comme une radio ! Dis Tini.

Le dragon ne semblait pas trop stressé sauf quand il se retrouva devant. Tous l'avaient accompagné et regardait le scanner à travers la vitre. Léon tremblait.
— Tu as froid ? Demanda Henri.
Le garçon ne répondit pas.
— Hey Léon ça va? La fièvre remonte ? Demanda Paul en le regardant.
— J'ai peur, dit-il simplement les yeux rivés sur l'énorme machine.
Tini regarda Paul avec un air « le pauvre ». Paul sourit et vint à côté du détenu.
— C'est juste une machine dans laquelle on va te glisser sur la planche là que tu vois, et ça tourne enfin, la machine tourne. Toi tu reste allongé et c'est tout.
Le radiologue arriva.
— Léon Messari ?
— C'est lui ! Dis Paul en levant la main pour pointer le jeune homme.
— Suivez-moi, dis le radiologue en ouvrant le bras pour lui faire comprendre d'avancer.
— Oh Paul viens avec moi, dis Léon qui voulut reculer dans l'idée que son chef passe en premier, il lui marcha sur le pied avant que Paul ne réagisse et lui attrape les épaules pour le faire avancer. Léon lui attrapa les mains fortement comme pour se rassurer. Paul soupira, les contacts étaient toujours interdit même si lui se le permettait car de formation secouriste il avait reçu un traitement spécial pour faire sa profession sans danger et était donc moins fertile que les autres employés.
Ils entrèrent dans la salle du scanner sous le rire d'Henri et Tini qui voyait bien que Paul se serais bien passé de ce contact trop long.
Léon s'allongea non serein sur la planche et le radiologue vint soulever son teeshirt pour voir son ventre.
— C'est là ? dit-il en appuyant doucement.
— Aïe mais ! Grogna Léon qui voulut se relever mais Paul l'en empêcha récoltant un agacement puis un grondement du dragon.
— Tu bouge pas ! Tu fais ta radio, tu te laisse soigner et on rentre c'est bon? Plus tu lutte plus ça va être long alors calme, tu n'as qu'à fermer les yeux, raconta Paul au garçon qui le fixait sans un mot.
— Est-ce que c'est bon ? Demanda le radiologue comme ci cela le gonflait.
— Allez c'est partit ! Dis Paul en sortant.

— Putain c'est moi ou il est con ce mec ! Rala Tini en regardant le scanner se lancer.
— Le radiologue ? Demanda Henri bras croisé.
— Mais oui ! Depuis quand on touche un jeune comme ça, malade sans savoir si il est ok, un coup de flamme là dessus, pffff !
Henri rigola.
— Non mais je suis d'accord avec Tini, le mec est un idiot, il touche Léon comme ci c'était son pote , qui plus est déjà contaminant puis ben merde quoi, ne lui appuie pas où il a mal ! Rala Paul.
Après de longues minutes, le radiologue sortit d'un coup.
— Messieurs Dames, euh, j'appelle le bloc faut qu'on l'opère !
— Il a quoi ? Couina Tini.
— Allergie étendu dans tous le système lymphatique et vénéneux. Faut tout nettoyer.
L'infirmière mis ses mains sur son visage, elle n'y croyait pas.
Paul soupira en regardant Henri qui fit une mine embêtée.
— Bon Ben aller ! Dis Paul comme ci le radiologue attendait une validation.

Blond Dragon Où les histoires vivent. Découvrez maintenant