Blond Dragon

10

C'est après le self que seul certains avaient fait qu'ils eurent leur pause déjeuner, c'est à dire de 14h à 15h. Archi était passé en cuisine pendant le self avec Alban pour finir le débarrassage de leur chariot et il n'avait pas vu Léon. Cela l'embêtait.
Après tout, ils c'étaient parler la veille et aujourd'hui ils ne c'étaient pas encore vu.

Une fois leur repas finis, tous avaient pris un café à l'intérieur car dehors il faisait frais.
Henri arriva.
— Les garçons ? Ça vous tente de voir un truc cool ? Sourit-il.

Ils avancèrent dans un des couloirs du RDC et allèrent dans un renfoncement qui présentait une grande baie vitrée, depuis celle-ci on voyait le terrain de basket.
— Oh mais c'est le dragon ! Dis Stanley.
— Regardez, dis Henri.

— Allez Léon tu peux le faire ! Cria Paul sur le terrain.
Léon faisait quelques pas l'air de réfléchir.
— Je sais pas...
— Allez magne toi le cul je sais que tu en as envie, le médecin à dit «  faut qu'il crame du fioul pour éliminé tout residue allergique! »
Léon pris une inspiration dans un râle avant de faire une flamme de 1 mètres devant lui.

— Wooo ! Dirent les stagiaires surpris.
— Attendez là c'est rien...dis Henri amusé.

— Mais Léon aller plus fort ! Récria Paul qui gardait de précieuse distance. Vise le panier !
— Quoi ? Mais c'est à plus de 6 mètres!
— J'ai dit « vise » pas « touche », commence pas à vouloir faire cramer toute la baraque. Allez !

Léon pris une grande inspiration avant de se pencher légèrement pour faire une déflagration beaucoup plus grosse.
— Ah la vache ! Sautilla le garçon en secouant l'une de ses mains.
— Tu t'es brûlé ? Demanda Paul.
— Ben avec l'opération là, j'ai mal dans ma gorge !

— C'est chouette, sourit Archi en regardant Henri, merci.
— J'avoue ça envoi du lourd, j'aurais jamais penser voir ça ! Dis Stanley.

Léon se tourna et vu que la baie vitrée lui amenait des spectateurs.
— Mais putain pourquoi ils regardent eux ?
— Hey arrête de faire ta mauvaise tête, ils ont jamais vu ça, allez concentre toi, répondit Paul.
Léon se racla la gorge avant de cracher par terre, un liquide marron gluant.
— C'est ton venin brulé ? Demanda Paul.
Léon lui montra ses dents avec un faux sourire, il en avait plein la bouche.
— Et ben voilà quand tu veut, allez !
Léon se redressa dans une inspiration et souffla de nouveau, une déflagration plus grosse encore que la dernière puisqu'elle dépassait les 2 mètres.

— Putain si tu as besoin de chauffer ton café c'est pratique, dis Peter qui fit rire tout le monde.

— Alors ça fais du bien ? Demanda Paul.
Léon fit un « oui » de la tête avant de regarder la baie vitrée.
Archibald pensa « peut-être je peux lui dire un mot sympa sur ses déflagrations... »
Léon revint à Paul qui siffla.
— Allez ne t'occupe pas d'eux.
Léon fit mine d'envoyer une légère flamme vers son chef qui ne bougea pas d'un pas.
— Arrête tes conneries, souffle.
Léon visa le panier, il inspira grandement, garda son souffle puis cracha, loin, très loin. La chaleur avait touché le panier qui noircit.
Paul avait poussé un jolie « Wouuuuuhouuuu! »de stupéfaction.
— C'est bien bravo !
Léon toussa puis cracha de nouveau. Il s'essuya la bouche, tachant sa manche de ce qui ressemblait à de l'huile brûlée.
— Aller viens on va se mettre au chaud, enfin même si ça réchauffe ! Sourit Paul en faisant signe à Léon de sortir du terrain.
— Allez les gars vous vous mettez contre le mur il va sortir par là, dis Henri.
Les stagiaires obéirent, Paul ouvrit la porte de la baie vitrée et fit entrer Léon qui adopta une démarche de caïd et arborant un air faché.
— Ça va les gars ? Lança Paul.
Archi ne répondit pas, il voulut dire un mot à Léon mais son attitude ne donnait pas envie.
Sauf que, le dragon fit un geste discret et toucha la main du Martien.
Archi sentit ses cheveux se dresser sur sa tête et regarda le dragon partir.

— Archibald ? Lança Henri qui le fit sursauter.
— O...Oui ? Répondit Archi le souffle court.
— Ça t'a plut ton poste ce matin ? Demanda Henri.
Archi avait eu chaud, et ses joues étaient devenus rouge. Tous le regardaient attendant sa réponse.
— Oui c'était très bien avec Alban.
— Parfait ! Vous avez jusqu'à 17h maintenant pour faire un récapitulatif sur votre journée, vous allez vous installer dans la salle là-bas, pointa Henri.

Les garçons obéirent et s'installèrent dans cette fameuse salle qui faisait très « école ». Cette pièce était utilisé pour faire les cours aux jeunes, et Archibald ne remarqua que maintenant que les noms des détenus étaient marqués sur le côté des tables. Il y avait plusieurs noms sur une seule car tous ne pouvait pas avoir cours en même temps et le Martien fut surpris de voir que Léon partageait sa table avec Louis. L'un des stagiaires s'y installa sans faire attention.
— Henri excusez moi, dis Archibald avant de s'asseoir.
— Oui ?
— Est-ce que les tables sont désinfectées ?
Ceux qui c'étaient assis se relevèrent dans un bond.
— Évidemment, asseyez-vous, répondit Henri un peu sec.
Archi s'assit à une table, il y était marqué « Lucas - Joe - Dimitri ». Il soupira et regarda son collègue qui était sur la table de Louis et Léon.
Il repensa soudainement que Léon l'avait touché.
— Merde, chuchota Archi en regardant sa main.
Sa peau était normale, le dragon l'avait t-il fait dans une démarche de provocation? Peut-être que tout ce qu'il faisait depuis le début avec Archi n'était qu'un jeu pour que le Martien se retrouve en gestation. Le voilà qu'il se torturait l'esprit à avoir ce qu'il devait faire. Le dire ? On lui reprocherais encore de pas respecter les règles de sécurité...ne pas le dire et se retrouve avec une chance de 30% d'être en gestation...pourquoi 30 ? Pensa Archi qui était complètement mélangé dans ses pensées. Il y avait un risque point.

Alors qu'il c'était mis au travail, Paul arriva et alla parler à Peter discrètement puis vint vers Archi.
— Archibald excuse moi, est-ce que tu voudrais faire une nuit dans la semaine ?
— Oui d'accord, dis Archi.
— Parfait tu viendras me voir après avec ton camarade pour que je vous explique.

A 17h10, Peter et Archi était monté au premiers étages pour trouver Paul qui discutait avec Louis.
— Allez tu vas te reposer, Tini l'a dit.
Le garçon vu les stagiaires et entra dans sa cellule sans un mot. Paul ferma la porte à clé.
— Alors les gars, je vous propose à vous parce que vous êtes de ceux qui montre un plus grand intérêt dans vos tâches. Du coup, à tour de rôle bien sûr, pas le même soir. Rester en tant que gardien de nuit sur les premières heures avec soit moi, soit Henri.
— Entendu oui, dis Archi.
Paul sembla réfléchir.
— Sachant que là...hmm, continuait Paul en se grattant la tête. Y'en a un de vous qui veut rester ce soir pour m'aider à m'occuper de Léon?
— Euh ça consiste en quoi ? Demanda Peter vite. Archi avait peur de se faire piquer la place.
— Moi c'est Ok pour ce soir, dit-il rapidement.
— Et bien faut simplement qu'on fasse un check-up, changer les pastilles sur ses rubans et je pense on va le faire manger dans sa cellule parce qu'il est fatigué.
— Ça me va, repris Archi.
— Okay super, Peter tu fera demain soir si ça te va ?
— Ben oui puisque je viens de me faire piquer la place, répondit-il en fixant Archi qui ne le regarda point.
— Génial, aller Archi tu part en coupure, tu reviens pour 20h ça te va ?
— d'accord !