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C'est après une pause cafés et cigarettes que les garçons revinrent dans le hall. Henri était là lui aussi.
— Bon les garçons je vais vous faire visiter tout le bâtiment ! Tini, notre infirmière a préparé vos tenus et accessoires de sécurité. Vous allez passer avec elle un par un pour vous arnachez.
Les garçons obéirent et se mirent en queue.
Archibald pensait juste recevoir une pastille ou quelque chose dans le genre, au lieu de ça, il eu le droit à une magnifique combinaison totale en plastique transparent, ainsi que des gants et des boules Quies.
— Henri...
— Oui ?
— Pourquoi j'ai eu des boules Quies ?
Henri regarda si personne ne les écoutait.
— Tini a déduit que tu était mieux protégé si tu était couvert jusqu'aux oreilles. Ça t'aidera à rester concentré sur les mesures de sécurités et ne pas discuter avec les détenues.
— Ah d'accord...
Archi hocha la tête puis avança un peu. Il était de moins en moins à l'aise avec toutes leurs règles de sécurité.

Le petit groupe était prêt et ils commencèrent la visite.
Ils avancèrent dans un couloir avant de passer une porte que Henri avait déverrouillée avec sa carte puis une grille ouverte par des gardiens.
— Alors les garçons, voici la salle commune ! Lança Henri en désignant des fenêtres d'intérieur par lesquels on voyait la salle. Elle était pleine, c'était visiblement l'heure de jeu et détente de tous.
— Whoa mais c'est grand, dis l'un d'eux.
Aussitôt vus, certains détenus avaient rigoler et pointer du doigts les jeunes et leur accoutrements ridicule.
— Mais eux ils n'ont aucune protection ! Couina Archibald avec un geste du bras.
— Ils sont sous traitement stérilisant, sourit Henri. C'est obligatoire mais comme je vous ai dit tout à l'heure il peut y avoir des ratés.
— Mais pourquoi nous on est totalement protégé si ils sont stériles ?
— En faite ça marche dans les deux sens. Il ne peut y avoir que peu de contamination si les deux protagonistes qui rentrent en contact sont traités. Vous n'êtes pas sous traitement stérilisant, vous êtes un danger pour eux et inversement, expliqua Henri. Les garçons l'écoutaient attentivement quand il continua a expliquer l'importance des traitements. Un détenu s'approcha de la fenêtre, l'air blasé. Il avait les cheveux blond cendré et ne dépassait pas le mètre 70. Il lançait des regards lourd vers les jeunes, Archibald le fixait également. De toute façon, une vitre les séparaient et il ne risquait rien.
Henri se retourna avec un soupire. Il tapa sur la vitre pour que le détenu ne recule.
— C'est Léon, dit le chef en regardant les jeunes.
Archibald avala sa salive difficilement, le regard échangé avec ce « Léon » l'avait mis mal a l'aise.
— Attendez monsieur, ça c'est le dragon ? Demanda l'un d'eux surpris avec des lunettes de protections.
Henri eu un léger rictus.
— Enlève tes lunettes tu n'en a pas besoin ici. Oui c'est Léon, le garçon dont je vous ai parler tout à l'heure.
— Il a l'air fada...dit l'un d'eux.
— Il est sous anxiolytiques et calmant. Il sort de confinement donc on leur injecte des substances assez lourdes pour ne pas qu'ils pètent une durite quand on les libère.
Archibald ne pouvait pas s'empêcher de regarder ce que faisait le dragon. Il marchait sans adresser la parole à qui que ce soit et lançait des regards quelques fois.
— Allez on continue la visite ! Dis Henri avec un mouvement de bras.
Le groupe suivit.

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La journée avait été riche en informations et le groupe de stagiaires étaient fatigués quand ils enlevèrent leurs protections.
— Putain, dire qu'on va se taper ça pendant 1 mois ! Rala l'un d'eux.
— Toi ca va encore, tu as vu ce que moi je me tape ? Rigola Archi.
— J'avoue frérot, tu as le ticket gagnant!
Henri leur ouvrit la porte et ils sortirent, plusieurs grilles les séparait du terrain de baskets mais les détenus les remarquèrent.
— Oh les mecs vous partez déjà ! Cria l'un d'eux en rigolant.
— Flippant, dis Archi qui fit rire son groupe.
— Hey hey ! Lança une voix avant que tous ne regardent, c'était Léon qui faisait son intéressant.
— Revenez les gars on a pas commencé à jouer ! Que j'vous tripote là! Je sais que vous allez adorez !
Les garçons grimacèrent en continuant leur marche jusqu'au car.
— Ce taré je vais l'éviter pendant 1 mois !
— Mais clair ! Qu'il essaye même pas de me parler je vais l'ignorer totalement !
Archibald lui ne pensais pas à ça. Il se demandait quel étrange vie ce garçon avait-il pu avoir pour être aujourd'hui un voyou en plus grossier. Il ne semblait avoir peur de rien alors que son avenir semblait déjà foutu. Mais il fallait bien s'habituer car le milieu carcéral c'était ça, surtout ça. Des garçons paumés, timbrés et qui ne pensent ni à l'avenir ni aux conséquences de leur actes.

Pour le lendemain, Henri les avaient prévenus qu'ils participeraient à quelques tâches, en premier ça serait la vie du self.
Archi n'avait pas vraiment hâte surtout que lui ce qui l'intéressait était gardien de prison, pas cantinière.

Il arriva chez lui en claquant la porte. Sa mère était là, le repas était servis.
— Archi ?
— Oui M'man c'est moi !
— Alors cette première journée ? Demanda t-elle en allant se mettre à table.
— Fantastique ! Sourit Archi l'air plutôt ironique. Il s'installa également.
— Tu t'est fait des copains ?
— Le groupe est sympa ouai, mais je suis le seul martien.
— Oh ? C'est embêtant ça, non? Continua sa mere, télécommande en main a zapper pour trouver le programme parfait pour manger.
— Oh oui tout le monde veut me pondre des œufs sur la tronche ! Dis Archi l'air grave avant que lui et sa mère ne rigole.
— Je pense que ça va bien se passer mon poussin.
— Hmm c'est très bon, dis Archi après avoir commencé à manger. Tu sais quoi ?
— Quoi ?
— Il y a un dragon à la maison d'arrêt.
— Un dragon ? C'est pas vrai ?
— Tu connais ?
— Oui, c'est pas courant c'est comme un métissage qui donnerais une nouvelle espèce. C'est de la saloperie.
— Ah bon ?
— Ouai, enfin c'est ce qu'on dit. Il travail là-bas?
Archi pris un air légèrement déçu.
— Non... il est détenu.
— Ah ben tu vois, rigola sa mère. Pas que des rumeurs !
— Si tu le dit, soupira Archibald en mangeant.

Blond Dragon Où les histoires vivent. Découvrez maintenant