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Le car des stagiaires arriva vers 9h, ils entrèrent dans le bâtiment et comme prévu au bureau, leurs pass les attendaient.
— Ouai super on a un « multipass »! Lança Stanley qui fit rire ses camarades en levant sa carte.
Archibald regarda le sien, il semblait avoir servis puis que l'un des coins était décollé.
— Vous avez pas des cordons pour les porter autour du coup ? Demanda Peter.
— Non évidemment que non, si l'un des détenus te l'arrache tu fais comment ? Dis le monsieur du bureau.
— On peux les garder dans la poche ? Demanda Archibald.
— Oui tout à fait, dans celle qui vous plaît, pas de poche désignée par le règlement ça laisse le doute planner si l'un des détenus veut vous faire les poches.
Les garçons sortirent du bureau et Peter se précipita pour poser son pass sur le lecteur afin d'ouvrir les portes de sécurité.
— Woa les mecs ça y est c'est comme ci j'y bossais ! Rigola le divinien en ouvrant la porte, tous suivirent.
Ils arrivèrent dans le hall, il n'y avait personne et la salle commune était vide.
— On arrive trop tôt ou quoi ? Demanda Archi avant de regarder sa montre.
Un gardien descendit de l'escalier et fu surpris.
— Bonjour, vous êtes les stagiaires c'est bien ça ?
— Ben oui qui d'autres ? Lança Peter trop confiant.
Le gardien pinça les lèvres, la réponse ne lui avait pas plut.
— Pardon monsieur mais est-ce que Henri est là ? Demanda Archi.
— Oui il arrive, mettez vous contre le mur s'il vous plait, dis le gardien avec un geste du bras.
Les garçons reculèrent surpris.
— Mais il se passe quoi ? Demanda Stanley avant de voir qu'Alban se mordait la lèvre nerveux.

Ils entendirent le « biiip » de la porte de sécurité.
Henri apparu, suivit de Paul et d'un autre gardien qui tenait Léon par chaque bras, menotté. Il portait un masque chirurgical et semblait très fatigué, il traînait un peu des pieds.
— Oh mais Henri il c'est passé quoi ? Lança Peter avec sa grande gueule.
Henri tourna la tête vers eux.
— J'arrive tout de suite les garçons ne bougez pas !
Archibald observa le dragon, il portait encore un teeshirt en tissu d'hôpital. Il avait des traces de Bétadine dans le cou et les cheveux et un ruban rose autour du bras droit. Sans parler des multiple pansement sur les dessus des mains. Le martien en déduit intelligemment que Léon avait été hospitalisé.

Après de longues minutes toujours contre le mur, Henri revint.
— Bonjour les garçons, pardon pour le retard !
— Qu'est-ce qu'il a le dragon ? Demanda Stanley.
— Oh et bien, vu que vous l'avez vu passer je vais vous faire un léger résumé. Voilà d'abord je n'ai pas dormis donc soyez indulgent aujourd'hui. Léon a été malade on a du le faire hospitalisé depuis 2-3heures du matin.
Archibald leva La main.
— Oui ?
— Est-ce qu'il va mieux ?
— Normalement ça devrait aller maintenant, dis Henri l'air rassuré.
Archi fit un signe de tête l'air de dire « d'accord merci ».
— Et si on voyait quel poste vous avez aujourd'hui hein ? Lança Henri l'air ravi. Il alla au bureau rapidement puis revint avec une feuille dans la main.

Les garçons eurent leur postes, Archibald se retrouva avec Alban pour le service de repas au chariot. Cela arrivait tous les matins, c'était le seul repas qu'ils prenaient en cellule.
Ils poussaient le petit chariot bien garnis.
— Bon c'est simple, dis Paul, tu prend un plateau en dessous et tu le remplis avec ce qui est là et hop on ouvre la cellule on leur dépose sur le bureau.
— Ah mais on rentre dans les cellules ? Se surpris Alban.
— Mais toi tu es Urluru pourquoi tu as peur d'être contaminé ? Demanda Archi à qui cela échappait.
Alban haussa les épaules.
— Je sais pas, leurs règles de sécurité font flipper.
Paul pris dans sa poche des cordons avec pastilles.
— Vous mettez ça pour aujourd'hui, c'est toujours une protection en plus.
Archi lui avait sa combinaison comme d'habitude.
— On évite de trop discuter d'accord ? Dis Paul.
Les garçons acquiescèrent puis démarrèrent la tournée.
— On va faire tout les étages ? Demanda Archi.
— Ah ben là oui, y'a que nous pour le petit dej donc faut que tout les détenus aient à manger.
Ils s'arrêtèrent à la première cellule. Paul fit signe au garçon de se mettre à la tâche. Alban pris le plateau et Archi le garnis, un pain au lait, un yaourt, beurre et confiture, un jus de fruit ou briquette de lait et une jolie pastille.
— Mais ils prennent combien de médicaments ? Demanda Alban avec son plateau sur les bras.
— La pastille c'est tout les jours, c'est ce qui maintien la stérilisation, finis Paul avant de sortir son énorme trousseau de clés et d'ouvrir la porte.
Les garçons eu une légère appréhension car le gardien n'avait même pas regardé par la fenêtre de porte si le détenu était réveillé ou prêt à leur sauter dessus.
— Bonjour Flo, dis Paul souriant.
Le détenu était assis sur son lit avec un livre.
— Bonjour, dit-il avant de voir les stagiaires.
— C'est Alban qui te donne le petit dej ce matin.
— Je peux avoir du lait ? Demanda t-il à Paul alors que le stagiaire allait posé le plateau.
Paul tira Alban doucement pour le faire revenir, puis changer le jus de fruit en lait.
— Aller vas-y.
— D'accord...bonjour, dis Alban peu sure.
Archi lui observait la scène.
— Merci, dis Flo.
Paul lui fit signe de venir prendre sa pastille. Le détenu se leva, ouvrir le sachet, mis la pastille sur sa langue puis le croqua.
Paul attendue quelque secondes pour vérifier qu'elle était bien avalée.
— Merci Flo bonne matinée, dis Paul en refermant la porte.
— Il faut que tu contrôle si tous prennent la pastille ? Demanda Archi.
— Oui obligatoire, dis Paul en faisant signe de passer à la cellule suivante. Il ouvrit.
— Pardon Paul mais vous faites pas une verif par la fenêtre avant d'ouvrir ? Demanda Alban en prenant un plateau.
— Dépêchez -vous, dis Paul qui tenait la porte. Non pour certains seulement, là c'est Louis c'est très très cool donc.
Archibald se dépêcha de garnir le plateau et Paul passa la tête dans la cellule.
— Louis ? Ça va ?
— Je suis barbouillé, répondit le petit Urluru-Martien.
Paul lui montra une de ses mains qui voulait dire « je peux venir te voir ? » le détenu fit un « oui ».
— Attendez les garçons, dis Paul en entrant, il referma la porte derrière lui.
Louis c'était assis mais avait le teint pâle.
— Tu est malade depuis quand ? Lui demanda Paul en venant lui toucher le front.
— Depuis hier, après les douches.
— Bon tu manges et tu vas aller voir Tini, dis Paul en réouvrant la porte.
Louis ne semblait pas à l'aise.
— Je crois que je fais une gesta.
— Quoi ? Lança Paul surpris alors que Alban allait entrer avec le plateau.
— Ben j'ai plusieurs symptômes depuis quelques temps, repris Louis qui évitait le regard du chef d'étages.
— Mais et pourquoi tu le dis pas ?! Rétorqua Paul qui semble t-il se fâchait.
Le garçon était mal à  l'aise, il se frottait les mains.
— Tu vas pas nous en faire une par an Louis, repris Paul qui pris le plateau des mains d'Alban pour venir le poser sur le bureau.
— C'est à cause de tu sais qui, dis Louis d'une voix étouffée.
— Oui oui ben c'est facile d'avoir toujours la même excuse, grogna Paul. Tu manges et après on ira à l'infirmerie.
Louis hocha la tête l'air déçu. Paul ressortis et verrouilla la porte.
— Louis ne va pas bien ? Demanda Archi qui n'avait que très peu entendu ce qu'ils se disaient.
Paul soupira l'air embêté.
— C'est un cas psy, Louis il est pas comme les autres et il fais pas bien attention quand ses camarades s'approche de lui. Du coup ben là il est peut-être en gesta malgré les cachets, n'importe quel contraceptif à une marge d'erreur et certains sont abonnés faut dire.
— Ah mince mais comment il va faire alors ? Demanda Alban surpris.
— Tini va lui donner un médicament qui stoppera le développement...si il est vraiment en gesta parce que pffff, souffla Paul. Louis il nous a déjà fait une gesta nerveuse l'année dernière et celle d'avant il c'était fait chopper par un divinien qui c'était fait un malin plaisir de lui coller des œufs enfin voilà compliqué! La maintenant il accuse Léon d'être responsable.
Archi et Alban se regardèrent, ce n'était pas simple la vie ensemble.
— Allez on continue la tournée ! Lança Paul.
C'est au deuxième étage que Archi repris un petit coup de boost. Ils arrivèrent à la cellule 321, celle de Léon.
— Alors comment il va notre dragonnet, dis Paul en regardant par la fenêtre de porte.
— Qu'est-ce qu'il a ?
— Il est endormis tout va bien.
— Ça te gêne pas d'y aller ? Demanda Alban.
— Non d'accord, dis Archi qui aida à faire le plateau.
Paul ouvrit la porte en grand et surveilla. Léon était effectivement endormi, complètement épuisé de sa nuit et de son opération.
Archi entra et posa le plateau en jetant un œil au détenu sur son lit, endormis tout habillé, il avait gardé son masque et était légèrement recroquevillé sur lui-même.
— Qu'est-ce qu'il a sur les bras ? Demanda Archi en sortant.
— Il a une pastille anti-vomitif sur le bras droit avec le ruban rose et sur le gauche dans le ruban noir c'est antihistaminique.
Paul referma doucement la porte avant de la rouvrir pour venir changer le jus de fruit en lait.
— Voilà c'est bien, dit-il en fermant la porte.
— Henri ne nous a pas expliqué ce qu'il avait eu, c'est grave ? Demanda Alban.
— Il a eu une réaction allergique au calcaire qu'on lui injecte pour le venin et le feu.
— Oah ? Firent les garçons surpris.
— Le pauvre...se laissa échapper Archi un peu trop attendris.
— Ah ouai ça a été compliqué pour lui, il a commencé à vomir en début de nuit tout ça, pourquoi je vous raconte ça ! Se surpris Paul avec un petit rire.
— Vous êtes attaché à lui, c'est pour ça, dis Archi.
— Oui tu as raison, vous verrez en tant que gardien on cree un lien avec chaque.

Les garçons continuent leur tour jusqu'à finir et redescendre en cuisine pour débarrasser le chariot puis remonter pour récupérer tout les plateaux sales. Ce n'était pas une mince affaire.
Paul leur avait dit de faire toutes les cellules sauf celle de Léon, il avait laissé les clés au garçons et se postait en bout du couloir pour surveiller au cas où.

Blond Dragon Où les histoires vivent. Découvrez maintenant