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Archi n'osa pas renvoyer de textos, il se dit en plus qu'il ne verrais Léon que Lundi et non aujourd'hui comme le dragon le lui avait demandé.
Il fut surpris quand son téléphone sonna.
— Allô ?
— Ouai c'est quoi tout ses messages que tu m'a envoyé ? Demanda la voix de Léon qui semblait murmurer légèrement.
— Ben ceux que tu m'as demandé...
— Hein ?
— Oui tu m'as envoyé sur le terrain je te rappel.
— De quoi ?
Archi se dit qu'il etait peut-être un peu trop subtil pour l'âge du dragon.
— Tu m'as pas demandé des sextos hier avec ton « tu as envie de me faire quoi » ?
— Ah ça, si mais pour une réponse pas pour 24!
— Pourquoi tu est fâché comme ça ?
— Je suis pas fâché j'ai juste peur de me faire prendre.
— Tu m'appelle d'où là ?
— De ma cellule, je viens de revenir des douches.
Archi regarda sa montre.
— Tu te lave tard aujourd'hui.
— Ouai d'autant plus que ça m'a pris du temps parce que y'a l'autre enculé de Béranger qui m'a rejoint.
— Qui t'a rejoint? ...c'est à dire ? Demanda Archi qui connaissait déjà la réponse.
— Ben il voulait tirer son cou.
— Et t'a dit oui ?
— ...ben oui.
Archi soupira longuement, tout ceci l'agaçait.
— Bon aller tu vas te faire attraper si on reste trop au téléphone.
— J'aimerais tellement passer une nuit avec toi tu sais, lança Léon.
— Quoi ?
— Ouai venir chez toi, dans ton lit, qu'on soit que tout les deux et libre.
Archi ferma les yeux quelques secondes, il savait que Léon lui disait ce qu'il voulait entendre mais lui était amoureux donc il aimait ça.
— Moi aussi j'aimerais.
— Super, à plus tard, finis Léon avant de raccrocher.

« Archiiii? » lança la voix de sa mère depuis le Rez de chaussée.
Archi descendit.
— Oui ?
— Tu as reçu un recommandé, j'ai signé pour toi, dis sa mère en lui tendant la lettre.
— Un recommandé ? C'est quoi ? Oh...dis Archi en voyant que cela venait de la maison d'arrêt.
— Ça ne va pas ? Demanda sa mère en voyant la mine pâle de son fils.
— Si...si je vais allé lire tranquillement en haut, finit le garçon avant de monter rapidement.
Il claqua la porte de sa chambre et ouvrit le courrier.
« Monsieur Archibald Deblois,
Vous êtes convoqué ce Lundi 14 décembre à 10h30 au bureau du directeur.
Il vous est reproché des faits graves qui vous seront exposés lors de l'entretien et auquel vous aurez droit de vous défendre.
Vous pouvez vous faire assister d'un employé de la maison d'arrêt de votre choix.
Cordialement,

Service juridique et administratif de la maison d'arrêt. »

Archi cru voir son monde s'effondrer, de quoi allait-ils lui parler ? Oh il avait bien une toute petite idée, sa relation avec Léon! Mais pourtant il avait été si discret...peut-être que quelqu'un les avaient vus. Il était cuit. Il pouvait dire adieu à sa formation de gardien.

Maison d'arrêt,
Léon sortit dehors rejoindre les autres.
— Ça va ? Lança Paul.
Le garçon fit un signe de tête pour répondre.
— C'est nouveau ? Repris le gardien sérieusement agacé.
— De quoi ? Dis Léon avec un petit sourire.
— Allez barre toi, grogna Paul qui avait vu Léon au téléphone en regardant par la fenêtre de sa cellule.
Léon partit rejoindre ses camarades. Lucas ouvrit les bras l'air de dire « aller on efface nos rancœurs » le dragon lui fit un câlin.
— Ah ça m'avait manqué ! Dis Lucas ravis.
— Vous étiez disputés ? Demanda Arthus.
— Non mais on va dire qu'on c'était dis des choses...répondit Lucas avec un air totalement assumée d'avoir une phrase avec aussi peu de sens.
Arthus et Dimitri haussèrent longuement les sourcils.
— Hey Dim, dis Léon.
— Ouai ?
— Alan il a des cornes.
Tous regardèrent Léon surpris avant de rigoler.
— Nan t'es sérieux ? Sourit Dimitri ravie.
— Yes.
— Ha ha bien fait pour ta gueule ! Cria Dimitri orienter vers le groupe d'Alan qui se tenait bien plus loin.
— Mec t'est un fou, dis Arthus.
— Arrête il va venir te faire chier encore, dis Lucas en voyant que le groupe concerné avait tourné la tête a plusieurs reprise vers eux.
— Qu'ils viennent je m'en balec, je les défonce,
Répondit Dimitri avec un mouvement de tête pour dégager une mèche qui était trop prêt de ses
yeux.
Le groupe commença à venir vers eux mais Paul venait aussi, il siffla et le groupe d'Alan fit finalement demi-tour.
Le gardien s'approcha.
— Bon les garçons c'est pas pour vous faire chier mais surtout toi Léon tu ferais mieux de te tenir à carreaux pour ton dossier de prise en charge.
— Ah tu va être adopté ? Demanda Lucas qui pris le bras de Léon.
Le dragon semblait un peu rigide de cette annonce publique.
Paul détacha le lien entre les deux amis.
— Ton telephone là, que je ne le vois même pas dans les espaces commun sinon je te le fait avaler et bon courage pour la sortie.
Léon grimaca.
— Mais j'ai rien fait !
— Arrête Léon pas avec moi. Tu es à deux doigts de te faire prendre en charge par un couple plus que réputé dans le système des affaires familiales et tu vas encore tout bousiller. Sinon tu me dis, je leur dis que tu souhaite rester là et c'est fini.
Léon avait pris une mine de chien battu, le gardien savait bien que c'était un point sensible pour le jeune et souhaitait le faire réagir.
— C'est bon ou pas ? Repris Paul sévère. Tu comprends ?
Leon n'avait pas envie de répondre, il était blessé mais ne voulait pas le montrer. Il hocha simplement la tête rapidement.
— Hey dans mon rêve vous étiez tous les deux, dis Arthus soudainement.
— Quoi ? Rigola Dimitri.
Paul écouta avec un sourcil levé les âneries que Arthus s'apprêtait à sortir.
— Dans mon rêve j'allais chercher du shampoing, ne me demander pas pourquoi bref, et j'allais au bureau des gardiens. Et quand je suis entré ben genre Léon, il était sur Paul et vous étiez entrain de baiser.
Dimitri et Lucas explosèrent de rire tant dis que Léon n'esquissa pas un seul sourire.
— Bon allez avec tes âneries je me casse, souffla Paul d'agacement. Tenez vous bien !
Le gardien s'éloigna pour rejoindre Charlie qui avait un café.
— Tu l'as redressé ?
— Mais oui, j'ai envie qu il réussisse à sortir d'ici. C'est pas une vie la maison d'arrêt.
— C'est clair, en plus le couple la, punaise ils sont vraiment bien. Juliette m'en as parlé. Ils ont déjà réinsérer 5 jeunes en difficulté et les gamins aujourd'hui ils sont indépendants, bossent, etc.
— En effet c'est ce qu'il lui faut.
— Sinon y'a Oregon qui l'attend chez les adultes.
Paul regarda Charlie avant d'avoir un petit rire moqueur.

— Alors comme ça tu as un téléphone ? Demanda Lucas.
— Oui, sourit Léon. Je l'ai laissé en cellule.
— Mais tu l'a eu ou ? C'est Paul qui te l'a filé ? Demanda Dimitri.
— Non...c'est l'un des stagiaires.
— Ah le mec sur qui tu a craqué, le martien ! Dis Lucas.
— J'ai pas craqué...
— Arrête, tu le kiff ça se voit.
— Toi arrête, t'est lourd.
Lucas leva les yeux au ciel.
— C'est l'un des stagiaires qui te l'a ramené ? Mais pourquoi il ferais ça ? Demanda Arthus perdu.
— Parce qu'il me kiff.
— Et c'est pas réciproque ?
— Non...dis Léon en détournant le regard.
— On dirait pas hein ! Taquina Dimitri.
— Bref il m'a ramené un smartphone prépayé. Et voilà.
— Il est cinglé, en conclu Arthus.
— Il risque gros n'empêche, dis Lucas qui avait tiré les manches de son pull sur ses mains.
— Si personne nous balance ça devrait aller.
— Il te l'a refilé comment ? Repris Arthus.
— Il est entré dans ma cellule et l'a sorti de sa poche.
— Mais ? Lança Dimitri surpris, et les caméras des couloirs ?
— On était en cellule.
— Mais même frérot, sur les caméras on le voit entre et ressortir et ce matin tu te fait prendre par Paul...vous êtes grillés.
— Tu crois ? Demanda Léon soudainement embêté.
— Attend tu as vu comment Paul il t'a mis la pression ? C'est clair que là il te dit clairement d'être très très sage, expliqua Dimitri.
— Lui il est dans la merde jusqu'au cou à mon avis ! Lança Arthus.
Léon haussa les épaules.

Le dragon avait beau arborer une mine je-m'en-foutiste cela l'inquiéta.

Blond Dragon Où les histoires vivent. Découvrez maintenant