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GABRIELLA
Décembre 2022

Un frisson me parcourt lorsque je sors du bâtiment en verre où est situé mon bureau. Un homme d'une quarantaine d'années manque de me bousculer après avoir glissé sur une plaque de verglas. De la neige épaisse tombe du ciel blanc de New-York et finit sur le bitume en une bouillie noirâtre, un savant mélange de la saleté des trottoirs et de neige. Aucun doute, l'hiver arrive.

Je resserre mon manteau sur ma poitrine et enfile mes gants avant de me mettre en route pour rejoindre mon appartement où Nate m'y attend déjà.

En chemin, je m'arrête pour acheter du vin chez un caviste français qui propose des bouteilles à des prix plus que raisonnables. Cette journée semble me porter chance puisque le vendeur, un fin connaisseur des vins de la région bordelaise m'offre une bouteille supplémentaire.

Je suis soulagée de passer le pas de la porte et de sentir la chaleur envahir mon corps. Après m'être débarrassée de mon manteau, mes gants, mon bonnet, mon écharpe et mes bottes, je rejoins Nate qui est en pleine conversation au salon.

D'un doigt levé, il m'intime de me taire et j'obéis sans rechigner. En attendant qu'il se libère, j'en profite pour me glisser sous la douche. L'eau chaude enveloppe mes muscles de manière agréable, et détend mes nerfs contractés à cause du froid new-yorkais.

L'automne décline lentement et les arbres orangers se dénudent peu à peu, annonçant l'arrivée imminente de l'hiver. La saison que je déteste le plus. Il fait trop froid, je ne suis pas faite pour ça.

Petite déjà, je n'aimais pas l'hiver. Même si c'était la période du Père Noël, c'était surtout la période où il n'y avait rien à faire, si ce n'est rester avec ma mère toute la journée à la maison, sans mon père. Parfois, Giovanni n'était même pas là le soir de Noël.

Plongée dans mes pensées, je ne remarque pas que Nate m'a rejoint, et je sursaute lorsque ses mains froides se posent sur mes hanches. Nos corps nus se rapprochent et son torse encore froid se colle contre mon dos déjà mouillé. J'incline le pommeau de douche pour que Nate puisse aussi profiter de la chaleur qu'offre l'eau.

Je sens déjà son érection pressée contre mes fesses, ce qui m'excite presque aussitôt, cet état de plénitude étant amplifié par les baisers que dépose Nate dans le creux de mon cou. Il laisse sa langue s'attarder par moment, me faisant tressauter lorsque cela arrive. Jamais personne ne m'a fait ressentir de telles sensations, si fortes, si puissantes, si vraies.

Toujours dos à Nate, j'attrape sa queue entre ma main et entame des mouvements lascifs de la base de son membre jusqu'au gland. L'eau facilite le déplacement de mes mains sur sa verge et je sens que je lui fais du bien aux baisers dans mon cou qui deviennent plus acharnés.

Amore mio, murmure-t-il, j'ai envie de te sentir autour de moi. Tu veux bien ?

Je veux. Je veux lui offrir ma bouche, sentir son membre pulser contre ma langue, voir son orgasme d'en bas, voir ses yeux se révulser et sa tête partir en arrière sous le coup de la jouissance.

Je me retourne et entame ma quête du plaisir de haut en bas de son corps galvanisé par le désir. Je commence par sa bouche où, toujours ma main sur son sexe, j'en profite pour accorder les mouvements de ma main aux mouvements de ma langue. Puis je m'attaque à son cou et aux lobes de ses oreilles, son point faible, cet endroit si sensible qui active et démultiplie son plaisir. Ma main droite sur sa queue, ma main gauche dans ses cheveux, je descends davantage sur son torse, malmène ses tétons avant de les quitter pour faire glisser ma langue le long de ses abdominaux saillants et gravés dans le marbre, jusqu'à son bas ventre. A mesure que ma bouche parcourt son corps, sa respiration se fait de plus en plus saccadée, ses yeux se ferment de plaisir mais s'ouvrent aussitôt pour croiser les miens.

La MeuteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant