Chapitre 21

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Bonjour. Cela fait des mois que j'attends ce moment. Je vais enfin pouvoir écrire ce qui me turlupine depuis le début de l'histoire !
Je vous laisse découvrir ça.
Votez et commentez, s'il vous plaît, c'est important pour moi !

Il faisait de plus en plus noir, et je n'entendais presque plus rien.
"Endors-toi, ma belle... Endors-toi..."
Je ne pouvais pas laisser Zwei aux commandes. Si elle y restait trop longtemps, cela devenait dangereux, car je risquais de m'endormir, et elle pourrait à ce moment-là faire tout ce qu'elle voudrait... Ce qui impliquait tuer tout le monde.

Je m'efforçai donc de garder les yeux ouverts, le plus longtemps possible. Et cela jusqu'à ce qu'Arkos s'aperçoive enfin de ma posture assez gênante. Puisque le "maître" était occupé à m'étrangler, il ne put soigner l'ennemi du Mi-loup quand celui-ci lui transperça la tête.
Une fois son adversaire hors d'état de nuire, il se tourna vers moi et se rendit enfin compte de la situation. Il se précipita vers moi, mais l'homme leva son autre main vers lui, et le propulsa contre un rocher à l'opposé de ma position.
Malheureusement pour cet homme, Arkos était plus résistant que moi. Bien plus résistant. Et surtout en colère.

Son aura devint soudainement très sombre, pas mauvaise, mais inquiétante. Ses yeux devinrent noirs comme la nuit, ses os craquèrent et une épaisse fourrure apparut sur son corps, qui prit la forma d'un loup. Puis ses yeux changèrent à nouveau de couleur, devenant verts émeraudes.

Arkos était devenu un énorme Loup noir, mesurant environ un mètre soixante. Un long hurlement sortit de sa gorge tandis que ses yeux fixaient avec haine son agresseur. Tous se bouchèrent les oreilles à part moi et l'homme. Je ressentis un mal-être jusqu'au plus profond de mon âme, j'avais l'impression que ma tête allait se briser à tout moment.
Ce hurlement était celui d'un Alpha. Un Loup sûr de lui, sauvage et sans maître. Un dominant. Rares étaient les Loups plus forts qu'Arkos lorsqu'il adoptait cette forme. Bien qu'il soit toujours plaqué au rocher, je ne l'avais pas vu aussi libre depuis longtemps.

Puis d'autres hurlement répondirent au sien. Éric en faisait partie, mais il n'était pas seul. De toutes parts de la forêt des loups accoururent prêts à donner leur vie pour aider leur Alpha. Des grands, des petits, des blancs, des gris... Ils devaient être une bonne centaine. Ils encerclèrent le lieu de combats et attendirent l'ordre d'Arkos. Celui-ci, pour toute réponse, sauta sauvagement sur mon agresseur, en faisant une affaire personnelle. Les autres s'occupèrent de ses acolytes.

Pour ces derniers, ce fut vite réglé. Comme Arkos monopolisait entièrement l'attention de l'homme, celui-ci ne put les soigner. Ni me maintenir contre l'arbre, d'ailleurs. Je retombais mollement par terre, et mis du temps à retrouver les esprits et une respiration normale.
"Pas mal... Pour un chien."
Zwei ajouta son petit grain de sel, puis je m'empressai d'aller assister Arkos dans la bataille. Il n'avait pas l'air en difficulté, mais je détestais me sentir inutile. Comme tout le monde, d'ailleurs.

Le seul problème, avec cet homme, c'était qu'il se régénérait sans cesse. Et le problème avec Arkos, c'était qu'il risquait de m'attaquer s'il ne me reconnaissait pas. Cela ne m'empêcha pas d'enfoncer mon sabre dans la poitrine de l'ennemi.
Peu à peu, les loups et mon équipe nous encerclèrent, observant le combat.

Aucun ne semblait vouloir intervenir. En fait, ils semblaient tous terrifiés, du moins mes camarades. Les loups, eux, nous observaient tranquillement, presque en baillant.

L'homme, que j'embrochais toujours, se secoua soudain pour se débarrasser de moi. Je retirai mon épée non sans mal mais restai collée sur son dos.
"Mauvaise idée. Huhu..."

Arkos, sans faire attention à moi, lui sauta dessus et j'eus tout juste de le temps de le lâcher et de m'écarter. Un peu plus et je me retrouvais écrasée sous les deux combattants. J'allai rejoindre les autres. De toute façon, Arkos se débrouillait très bien sans moi.

L'homme eut l'air de le remarquer aussi, car il changea radicalement de tactique : il se mit à tourner sur lui-même, de plus en plus rapidement, jusqu'à provoquer un nuage de poussière noire qui le cacha entièrement. Et lorsque le nuage retomba, l'homme n'était plus là. Il avait pris la fuite. Tous ses acolytes étaient morts, sauf lui. On avait raté le boss.

Tiens, en fait, non. Pas tous. Il restait la fille, solidement retenue au sol par Éric. Je vérifiai qu'Arkos allait bien puis m'approchai d'elle. Elle me foudroya du regard.
- Vous ne vous en sortirez pas comme ça, cracha-t-elle.
Je souris. Elle était plus loquace que ce je ne l'avais espéré.
- Ah oui ? fis-je.
- Oui ! Dame Elay à des milliers d'autres hommes à son...
Elle s'interrompit, comprenant son erreur. Elle jura, mais je ne l'entendis pas. Je n'entendais plus rien.

Elay. Cette trainée. Je l'avais senti. Elle voulait me voir morte. Nous voir morts.
Elay.
Elay.
Elay.
Son nom résonnait sans fin dans ma tête.
Elay.
Elay.
Je la tuerais.
Elay.
Je la détruirais.
Je laissai sans m'en rendre compte la place à Zwei en ruminant ma haine.
Elay.

PDV Zwei :

Hmmm... Que c'était bon d'être à nouveau libre... Mino ne comprenait pas la chance qu'elle avait. Je regardai autour de moi en me délectant de chaque détail. J'appréciai tout particulièrement la vue de la transformation du toutou. Un vrai molosse.
Puis je me tournai vers l'autre idiote. Pas futée, celle-là... Livrer le nom de son commanditaire en deux phrases... Mais elle était vraiment mignonne. J'avais envie de la bouffer. J'avais faim.
Mais je ne pouvais pas... Pas maintenant. Après. Promis.
D'un doigt, je lui relevai le menton.
- Eh bien... Ainsi, Elay veut nous tuer ? Hmm... Intriguant. Dis m'en plus, jeune écervelée.
Elle resta silencieuse. Évidemment. Parfait. C'était ce que je voulais. J'allais pouvoir m'amuser un peu.

Lumière de nuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant