Lumière de nuit

Chapitre 33

Bon. Le suspens est à son comble... Tous les lecteurs sont suspendus aux lèvres de dalva2000... Qui est elle est en bug complet devant ce que lui affiche son ordi.

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C'est incroyable... Merci à vous tous qui m'avez suivie... Je vous aime tous !
Pour fêter ça...
Non pas pizza. Chapitre suivant !

Je ne voulais pas me tromper. J'avais trop peur de la vérité pour la prononcer, mais c'était inévitable.

- Dis-le par toi-même, insista-t-elle.
- Je suis... Je suis... Je suis un Ange ?

Elle me sourit de toutes ses dents.

- La dernière survivante de notre espèce.
- Mais... Mais les Anges sont une légende... Un simple histoire...
- Laisse-moi te raconter cette histoire, Mino.

Troublée plus que jamais, j'acquiesçai.

- Il y a deux cent ans, les Anges peuplaient eux aussi Istalia. Il faisaient partie de la plus haute caste de ce monde. Ils veillaient sur lui et sur ses habitants, qui en échange acceptaient d'être gouvernés par cette caste. Pour rendre le règne plus juste, les Anges instaurèrent le Conseil. Dix Istaliens, élus du peuple, formeraient les requêtes de celui-ci pour que sa vie s'améliore. Seulement, un jour, un homme fit son apparition. Il nous accusa publiquement d'être des tyrans, des dictateurs. Il se nommait Tenerius. C'était un Démon, sorti de son royaume de ténèbres pour envahir le nôtre. Personne ne l'écouta. Alors, il lâcha sur notre monde ses créatures, que vous nommez aujourd'hui monstres. Beaucoup d'Istaliens périrent, et les autres demandèrent asile aux portes des temples sacrés, où, comme celui-ci, nulle créature démoniaque ne pouvait pénétrer. Mais tous ne purent être sauvés. Les Anges tentèrent alors de détruire les monstres. Mais face à eux se dressa l'armée des Démons. Les Démons et les Anges étaient environ de force égale, mais la méchanceté et l'agressivité de nos ennemis eurent raison de nos troupes, trop pacifiques. Alors, les derniers Anges encore vivants réunirent toute la population pour lancer le plus grand sort de l'Histoire. Ce sort repoussa l'ennemi sur ses terres et scella les passages entre les deux royaumes. Puis les Anges formèrent autour de l'Arbre, le repère principal d'Istalia, une zone de sécurité où des patrouilles devraient régulièrement circuler. Mais les Anges savaient que leur espèce était destinée à s'éteindre. Alors, ils énoncèrent une prophétie : Un jour naîtrait le dernier Ange encore sur terre. Cet Ange deviendrait l'empereur d'Istalia et assurerait sa survie. La population, sans la moindre hésitation devant ceux qui avaient donné leur vie pour la défendre, approuva la prophétie et promit de tout faire pour qu'elle s'accomplisse. Les Anges, satisfaits, se retirèrent loin de tout pour un dernier don. Ensemble, ils réunirent toute leur puissance et la placèrent dans le Cœur de l'Arbre. Puis, désormais vides de toute énergie, ils disparurent de la surface. Un cocon se forma auprès du cœur, et ne cessa d'emmagasiner sa force pendant près de deux cent ans. Et, il y a vingt ans de cela, naquit de ce cocon une jolie petite fille...
- C'était moi ? soufflai-je.
- Oui. Seulement, quand le Conseil te découvrit, il te cacha. Les années de pouvoir avaient entièrement perverti leur esprit, et ils refusèrent d'abdiquer le trône. Au même moment fut capturée et emprisonnée Zwei, fille de Tenerius. Elle était à la tête d'un mouvement clandestin qui tentait de faire progresser les monstres dans la zone sécurisée. Le Conseil eut alors l'idée malsaine d'enfermer son esprit dans ton corps, afin de t'empêcher de dévoiler ta vraie nature. Étant tous des sorciers puissants, il réussirent leur tour à la perfection. Zwei disparut, et toi, tu n'étais plus qu'une orpheline destinée à combattre pour eux à l'avenir. Tu connais la suite.
- Alors, si Elay veut me tuer, c'est parce que...
- Oui.

J'avais envie de me mettre en boule et de tout oublier, ou de me réveiller. Mais ce n'était pas un rêve, et reculer m'était impossible.

- Tu comprends, Mino ? Tu es l'héritière. Tu dois renverser à dictature et assurer la paix.
- Mais je...
- Le peuple te suivra. Ils seront tous de ton côté ! Je t'en supplie, Mino. Tu es le dernier espoir de notre espèce. Si tu faillis, les monstres ne feront bientôt plus qu'une bouchée des Istaliens, et tout sera perdu.

Je gardai le silence. Je n'avais pas le choix, de toute façon. Mon destin était tracé depuis ma naissance. Mon autorité naturelle, les plaisanteries échangées sur "la Reine Mino", mes pouvoirs étranges, ma nature inconnue... Tout était lié.

- Accomplis ton devoir, Mino. Pour nous comme pour eux.

J'opinai lentement du chef. J'allais le faire. Je ne savais pas comment, je ne savais pas quand, mais je le ferais. C'était ainsi. La fatalité.

Elle sourit.

- Va, maintenant.

Et elle disparut. Puis l'autel s'illumina, et les lumières revinrent me saluer dans une ronde joyeuse. Elles se regroupèrent devant moi, et s'introduirent en moi. Je me sentis étrange, mais comblée, comme si un vide en moi venait de disparaître. Je fermai les yeux pour profiter de cette sensation.

Puis je marchai vers la sortie d'un pas dansant, et une fois dehors, je sautai des mains de la statue pour atterrir sur la surface de l'étang en toute légèreté. Les légendes disaient vrai : les Anges pouvaient marcher sur l'eau.

Je souris en retrouvant Arkos, qui, lui, parut surpris. Je le serrai dans mes bras, heureuse comme jamais. Mais il ne répondit pas à mon étreinte.

- Un problème ? fis-je en me détachant de lui.
- Tu te sens pas un peu lourde ? Dans le dos, je veux dire...

Voilà voilà ! C'est chouette, in en apprend plus sur l'histoire de ce monde !
Alors ? Vous avez deviné de quoi parle Arkos ?