Chapitre 25

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Bonjour bonjour ! Un autre chapitre, comme je vais partir en vacances je vous dois bien ça ! Profitez bien, je n'aurai pas le temps d'en écrire un autre avant mon voyage, je pense.
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Je hurlai tant la douleur était désormais insoutenable. Ma tête était prisonnière d'un étau qui se serrait sans interruption.

Mon cri attira enfin l'attention d'Arkos, qui se retourna vers moi. Tous arboraient une mine plus qu'inquiète.

- Mino ? s'écria Arkos. Hey, Mino !

Il m'attrapa fermement par les épaules, mais cela n'empêcha pas mon corps d'être subitement parcouru de tremblements.

- Arg... J'ai mal, Arkos...
- J'avais remarqué ! Chut, ne dis rien, ajouta-t-il quand je voulus répondre. Ne dis rien.

Il posa un doigt sur mes lèvres. Je me tus. De toute façon, je ne pouvais plus parler. Le mal s'étendait sur tout mon corps à présent. Comme si de la lave en fusion s'écoulait en moi.
Arkos me souleva et demanda à Crystal :

- Où se trouve la salle de soins ?

Je n'entendais ses paroles qu'à travers un voile de douleur, elles me paraissaient loin... Si loin...

- Je vais vous y mener, répondit Crystal.

Je ne pouvais ni bouger ni parler. J'étais impuissante face au raz de marée de souffrance qui me submergeait. Je ne pouvais que subir et accepter. Je posai ma tête contre le torse d'Arkos et fermai les yeux. Je le sentis me transporter jusqu'à une salle toute blanche. Il me déposa sur un lit et s'approcha de Crystal, qui parlait à une femme d'âge mûr.

- Que lui est-il arrivé ? demandait la femme.
- Elle est tombée tout d'un coup et s'est mise à hurler et à se tordre de douleur, répondit Arkos à la place de Crystal.
- Hmm... Est-elle atteinte d'une maladie particulière ?
- Pas à ma connaissance...

- Elle est schizophrène ! cria Éric.
- Ce n'est pas une maladie dans son cas ! protesta Arkos.
- Mais ça pourrait expliquer beaucoup de choses, jeune homme... répliqua la femme.

Elle s'approcha de moi et prit mon poignet.

- Son pouls est trop rapide.

"Allez... Laisse-moi sortir. Cesse de me retenir, sale garce !"
"Ghh... C'est toi qui me fais souffrir comme ça ?"

Personne ne remarqua mon dialogue intérieur.

"Évidemment, qui d'autre ?"
"Mais qu'est-ce que tu veux ?!"
"Je te l'ai dit... Sortir..."
"Tu ne peux pas ! Tu n'as pas de corps !"
"Bien sûr que si. Je t'ai, toi."
"Je ne suis pas ta propriété !"
"Pour l'instant. Mais tu vas le devenir, crois-moi. Je vais te briser. Je vais ramasser tes misérables morceaux et ensuite, ils seront miens."
"Tu n'es qu'une..."
"Tu n'es qu'une gamine comparée à moi ! Tu n'es rien !"
"Zwei... Vas mourir."
"Hihihi... Je t'en prie, toi d'abord."
"C'est toi, n'est-ce pas ?"
"Hmm ?"
"Leur chef disparu. C'est toi !"
"Qui sait.. "
"Zwei. Un jour, je trouverai un moyen de te détruire. Et ce jour-là, je n'hésiterai pas. Pas une seconde."
"À ta guise."

Une nouvelle vague de douleur me submergea, coupant le contact avec Zwei.

- Je pense qu'elle est en conflit avec son autre personnalité, fit la femme.
- Et qu'est-ce qu'on peut faire ? cria Arkos.
- Rien. Absolument rien. Elle doit se ressaisir toute seule.
- Zwei... murmura Arkos. Saleté.

Il s'approcha de moi.

- Tu n'es qu'un parasite, continua-t-il en s'adressant à elle. Une vermine. Un amas de saloperies qui aurait dû être détruit à la naissance.

Les paroles d'Arkos m'encouragèrent. Je devais combattre Zwei. Je ne devais pas subir la douleur, mais la repousser de toutes mes forces.
Ce que je fis. J'érigeai en moi un barrage retenant la lave, et je le poussai de toute mon âme. Peu à peu, ma douleur s'en alla.

"Salope !" s'écria Zwei. "Tu vas me le payer..."

La lave se fit plus insistante.

"Je ne suis pas ta chose ! Mon corps est à moi, et rien qu'à moi ! Tu n'as pas ta place ici !"

Je repoussais toujours plus la douleur.

"Tu m'appartiens, Mino ! Tu m'as toujours appartenue. Tu n'es qu'un jouet !"

"Ah oui ? Dommage alors, ton pantin à décidé de couper ses fils."

"Hahaha ! Sais-tu ce qui arrivera dans ce cas ? Un pantin sans liens est un pantin sans vie."

"Sacrifier sa vie pour la liberté... Oui, j'en serais capable. Malheureusement pour toi, je n'ai jamais été ton jouet et je ne le serai jamais."

"Comment oses-tu..."

" J'ai compris, Zwei. On t'a emprisonnée en moi à ma naissance. Mais dans ce cas, c'est toi qui m'appartiens."

"Non ! Non ! Non ! Je n'appartiens à personne ! Je vais te tuer ! Je vais te tuer !"

"Tu es folle, Zwei. Tu l'as toujours été. Ça ferait presque pitié si ça ne faisait pas peur."

Je me libérai de son emprise pour de bon. Sa conscience se rendormit, comme pour préparer sa vengeance.
Je me redressai soudain. Il faisait nuit. Le temps avait passé plus vite que ce je ne le pensais.

Arkos était toujours à côté de moi, endormi. Il me tenait la main.
Je ne vis personne d'autre. Même la femme, l'infirmière sans doute, n'était plus là.

- Arkos ? murmurai-je.
Il ne réagit pas. J'avançai ma main libre vers lui et lui caressai doucement les cheveux. Ses oreilles bougèrent. Il ouvrit un œil, puis l'autre. Il leva lentement la tête, encore tout endormi, tandis que je continuai de le caresser.

Son visage s'éclaira quand il me vit. Je n'eus pas le temps de me décaler pour lui faire de la place : il me sauta au cou.

- Mino ! cria-t-il presque.
- Oui, c'est moi.
- T'es vivante !
- Non, je suis revenue te hanter, en fait.

Il rit et ressera son étreinte, à laquelle je répondis.
Il se retira soudain et s'assit à côté de moi.

- T'es sûre que ça va, Mino ?
- Pourquoi tu me demandes ça ?
- Ben, t'arrête pas de me faire des câlins depuis que t'es réveillée...

Je ne répondis d'abord rien. Et puis, l'air rêveur, je déclarai :

- Tu sais, Arkos...
- Hmm ?
- J'ai toujours su me battre. Je n'ai jamais vraiment eu peur de mourir, ou de tout perdre du jour au lendemain.
- Ah ?
- Mais, en vérité... J'ai peur. Peur de moi-même.
- ...
- J'ai eu une confrontation avec Zwei. Peut-être que je ne serai pas toujours assez puissante pour la repousser, qu'un jour je disparaîtrai, lui laissant la place.
- Ce n'est pas de toi dont tu as peur, alors. C'est de Zwei.
- Non. Zwei ne m'a jamais inspiré autre chose que de la pitié. Non, en fait... J'ai peur de ne pas être à la hauteur.
- Pourtant... On peut difficilement te surpasser...
- Oui, non, je ne sais pas... Peut-être que j'ai besoin de repousser les limites pour me sentir satisfaite... Enfin, maintenant, j'ai décidé de profiter à fond de chaque journée.
- C'est bien ! ...C'est-à-dire ?
- Tu veux savoir par quoi je vais commencer ?
- Heu... Oui !
- Par ça.

Et je déposai un léger baiser sur ses lèvres.


Je n'ai jamais été aussi heureuse d'écrire un chapitre. Ça faisait quoi ?
25 chapitres que j'attendais ce moment.
Et Arkos, aussi. Je pense.
Vous aussi ? Si si, vous aussi. Je vous assure. Vous l'attendiez.
Si, vous l'attendiez !!!
(Cette fille est atteinte de la schizophrènie du lecteur. Elle parle à des lecteurs imaginaires dans sa tête. Hum. Voilà.)
Je ne sais pas vous, mais j'ai bien aimé le petit moment de calme après la tempête, là...
Un peu de silence, ça fait du bien. Oui, quand j'écris j'entends le bruit de ce qu'il se passe dans ma tête. Trop d'imagination ?
Je vous aime bande poneys arcs-en-ciel !

Lumière de nuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant