Chapitre 17 : Un dîner mouvementé

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Des gouttes salées dévalent mes joues. Ma mère est comme moi ? Mon père ne semble pas étonné par ce qu'il se passe et j'en conclus que lui aussi est au courant. 

Une multitude d'émotions m'assaille. La peur. La joie. La colère. Un mélange pour le moins destructeur. Ils m'ont menti toute ma vie. 

Savaient-ils ce que j'étais ? M'ont-ils mentis sur ça cela également ? Je ne sais pas comment réagir, peut-être m'ont-ils menti pour mon bien ou pour me protéger. 

Ce sont mes parents après tout. J'espère de tout cœur que c'est pour cela. Je ne supporterais pas qu'ils m'aient menti sans raison. 

Ces fameux pouvoirs font partie de moi. C'est une part à part entière de moi, de mon être. C'est moi tout simplement. 

Je ne suis plus simplement Halia, je suis Halia gardienne des Rêves. Ma vue est brouillée par les larmes, mais je distingue mon père tenir la tête de ma mère dans ses grandes mains.

 Il lui parle, mais je suis trop étourdi pour comprendre. Mon ouïe est brouillée. Comme si je me trouvais sous l'eau, tout semble flou.

Une couleur verdâtre commence doucement à entourer mon père. Comme un halo de lumière d'un feu vert lorsqu'il pleut. 

J'essuie les larmes qui brouillent ma vue et me concentre sur ce que perçois. La lumière n'entoure pas totalement mon père. 

Ce sont comme des petits filaments qui flottent dans l'air. Quelques lumières s'éloignent pour se poser sur des filaments qui eux sont rouges. 

Les rouges semblent s'enflammer, ils brillent de mille feux. Contrairement aux verts, ils sont condensés. Je dois de nouveau essuyer les larmes qui rendent ma vision floue et peu enfin distinguer d'où viennent ces filaments rouges.

 Ils entourent ma mère, ils grésillent autour d'elle et l'enferment dans une sorte de bulle. Mon père tient toujours sa tête entre ses mains et lui souffle des paroles rassurante. 

Il l'embrasse sur le front et l'endroit où leur peau entre en contact, les filaments rouges disparaissent pour laisser la place aux verts. Cette sorte d'énergie positive semble s'étendre doucement sur tout le corps de ma mère. 

Plus mon père parle, moins les filaments grésillent et brillent. Lorsque les particules vertes de mon père, rentrent en contact avec celles de ma mère, je constate que les filaments ne disparaissent pas, mais change de couleur.

 Ils prennent une couleur rosée. Chaque petite lumière rouge, au contact d'un vert, ne semble plus tout excitée. Elle ne perd pas de sa densité de couleur, elle perd de son agressivité, de sa colère. Mes parents n'ont pas l'air de remarquer ces petites lumières qui les entourent.

 Je dirige mon attention sur Antéros et ce que je vois m'éblouis. Il est entouré de filaments bleus. Un bleu intense, mais doux, un bleu clair, mais pigmenté. 

Je dirige mon regard vers mes propres mains pour savoir de quelle couleur sont les miens. Seulement rien n'apparaît, je n'ai aucun filament qui gravite autour de moi.

 Je fronce les sourcils, ne comprenant décidément rien à ce qu'il se passe. Je reporte mon attention sur le prince qui s'est un peu rapproché de moi. 

Je distingue encore mieux les filaments qui l'entourent. On dirait de fins pétales de fleurs, c'est magnifique. J'avance ma main et frôle délicatement les lumières, j'essaye de n'en toucher aucune par peur qu'ils disparaissent. 

Je relève les yeux vers Antéros, ses yeux verts brillent comme les fois où je me suis faite attaquée. Je suis totalement plongée dans ses iris verts. 

Un Amour d'Hypnos (REECRITURE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant