Chapitre 18 : Kidnapping

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Je cherche les clefs de la bibliothèque dans le fond de mon sac. C'est fou comme ces petites choses se perdent facilement dans un si petit sac. Une fois trouvé, j'ouvre la porte dont la fenêtre a été recouverte par un drap, comme toutes les autres. L'odeur de papier et d'encre me parvient tout de suite. Je respire un bout coup pour m'imprégner de ce parfum. J'allume la lumière avec hésitation, j'ai peur de l'état de la pièce. Pendant l'attaque, ça n'a pas été la chose qui m'a le plus préoccupé, mais maintenant, je regrette de ne pas y avoir fait plus attention, cela m'aurait peut-être aidé à avaler la pilule. La lumière clignote un peu avant d'éclairer tout l'espace devant moi. Je suis estomaqué. Tous les livres sont à leur place, plus aucune trace de sang ou de brûlure n'est visible. À part cela, rien n'a changé si ce n'est la propreté. Je me tourne vers Antéros, la bouche ronde.

— Je t'avais dit qu'il y avait des travaux, il me répond nonchalamment en haussant les épaules.

Je me retiens de toutes mes forces de me jeter à son coup et fais le tour des rayons, même les vinyles sont rangés presque du tourne-disque. Antéros me fait un signe de la tête vers l'arrière-boutique. Je fronce les sourcils, rien d'important n'est entreposé là-bas, je ne sais pas ce qu'il aurait pu faire pour l'améliorer. J'ouvre doucement la porte et passe juste ma tête, mais rien ne semble avoir changé. Je finis par passer tout mon corps par la porte et inspecte la pièce. Elle reste la même. Des étagères dont le stock de livres est empilé, le sol en béton qui contraste avec celui du reste de la bibliothèque. Mais c'est alors que j'inspecte mon plan de travail, là où se trouve mon nécessaire pour faire des boissons. Mes yeux sont soudain attiré par un objet qui brille. Ce n'est pas vrai... J'accours vers l'objet en question et le scrute sous tous ses angles. Elle est magnifique ! Elle contient même de petits rangements. La porte grince et je me retourne brusquement vers le nouvel arrivant.

— Non !

— Et bien, si, me répond Antéros.

J'en suis presque à sautiller sur place en tournant sur moi-même.

— On l'essaye ?

Un petit sourire complice prend place sur mon visage et j'en déduis que sur le sien aussi. Je m'améliore pour reconnaître les sourires d'Antéros. Ses yeux sont si expressifs. Je branche la machine, place le chocolat et le lait dedans. Je m'accroupis à la hauteur de cette merveille et admire son travail. Je place deux tasses en dessous des tuyaux et le chocolat chaud coule doucement dedans. L'odeur se répand partout. Une vraie machine à chocolat chaud ! Je ne devrai plus faire bouillir dans une casserole et tout nettoyer après. La machine fait un petit clic et du lait en mousse en sort pour se poser sur le haut du chocolat. Je fantasmais sur cette machine à chaque émission de cuisine. Je sors en vitesse mon téléphone et prends en photo ces deux chocolats parfaits. J'en connais deux qui vont être jaloux, quoique ma mère préfère largement le café. Amatrice. Je rajoute un peu de cannelle dans le chocolat d'Antéros et prends les deux tasse et en passe une au prince.

On s'installe dans les fauteuils, lui toujours dans le vieux de mon père. On ne change pas les bonnes habitudes. J'ai eu la bonne idée de mettre une musique sur le tourne-disque. On déguste notre breuvage dans le calme et le silence. J'en ai profité pour mettre mon téléphone à charger. Je ne pense pas en avoir besoin d'ici là, mais sait-on jamais. Je me souviens soudain d'une chose.

— Vous vouliez me parler de quelque chose chez mes parents ?

Il finit d'avaler sa gorgée et pose la tasse sur la petite table du milieu.

— J'avais senti que ta mère était une créature des Rêves. Et je voulais te prévenir, pour éviter la catastrophe qui s'est passé lors du repas.

— Vous saviez qu'elle était une Gardienne des Rêves ?

Un Amour d'Hypnos (REECRITURE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant