Chapitre 19 : Le bal

131 8 0
                                    

Je sais que ce n'est certainement pas le moment de penser à cela, mais je me rends compte que ça fait longtemps que je n'ai pas vu Princesse. 

Le personnel du château m'a déjà rassuré plusieurs fois sur le fait qu'elle était entre de bonnes mains, et je leur fais confiance. 

Mais elle me manque quand même. Il faudra que je discute d'ailleurs de ce que l'on va faire d'elle lorsque je partirai faire ma fameuse quête.

Je suis la musique qui fait écho dans les couloirs. Personne n'a eu la bonté de m'accompagner jusqu'à la salle.

 Et ce n'est pas à mon sens de l'orientation plus que médiocre que je dois faire confiance. La mélodie se fait de plus en plus forte.

 J'approche doucement de la salle. Je me retrouve devant deux grandes portes vitrées décorées de dorures encadrant les verres et d'étoiles. 

Je reste bloqué devant. Il y a beaucoup de monde, vraiment beaucoup de monde. Il suffit qu'une personne jette un coup d'œil vers la porte et il me verra.

 Plantée là, toute seule. Je distingue difficilement, à cause des dorures de la porte, le roi assit sur ce qui je suppose est son trône.

 Il se trouve dans le fond de la salle et semble avoir une discussion mouvementée avec son fils héritier. Je ne peux percevoir aucune bribe de conversation de ma position, mais je devine que le ton monte. 

Les invités qui se trouvaient à proximités, s'éloignent doucement. Peut-être qu'ils ne remarqueront pas que je ne suis pas venue ? 

Après tout, ils ont l'air très occupé à parler. Alors que j'allais reculer une masse sombre divise la foule et se dirige vers moi.

 Je reconnaîtrai ces yeux verts entre tous. Antéros marche d'un pas déterminé et sûr. Il est habillé d'un pantalon ample qui semble être fait de soi bleu nuit comme ma combinaison.

 Sa chemise à longue manche épouse sa taille fine. Je remarque par contre qu'il a changé de cape, celle-ci est blanche avec quelques coutures dorées. Cette tenue lui va à merveille.

Il finit par arriver jusqu'à moi et m'ouvre les portes. Un bras derrière et l'autre tendue vers moi, il s'incline légèrement.

— Petite Nymphe.

J'ai presque la même taille que lui avec ces talons. Le « petite » n'est pas le mot le plus approprié.

 Si je n'étais pas autant stressé, je l'aurais probablement taquiné à ce sujet. Malheureusement, l'angoisse me ronge le cerveau. 

Je pose ma main dans la sienne, toujours gantée. Il me fait un baise main, ce qui m'envoie une décharge électrique dans le cœur, et se pose à côté de moi. 

C'est à ce moment que je remarque le silence total qui emplit la pièce. Tous les regards sont dirigés vers nous, dont un en particulier.

 Le roi fusil du regard son fils et moi par la même occasion. Il garde bonne figure devant les invités, mais ses poings qui semblent fissurer le bois de son fauteuil ainsi que ses sourcils sous tension ne trompe pas.

 Antéros ne semble pas s'en accoutumer et avance, toujours moi à son bras, vers son frère. Par rapport à lui, je n'en mène pas large. 

Mes joues chauffent, et mon regard évite le roi par tous les moyens. Je feinte donc d'observer les invités.

 Ils sont tous plus élégants les uns que les autres, les hommes portent des costumes aux coutures dorées tandis que les femmes portent des tenues voilées d'étoiles. 

Un Amour d'Hypnos (REECRITURE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant