Chapitre 27 : Sentiments étranges

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Je préfère détourner le regard et changer de sujet. Je ne suis pas particulièrement à l'aise avec cette discussion. 

Et surtout pas prête à mettre des mots sur ce qu'il se passe entre nous. On va garder ça dans la boite de Pandores et ma curiosité l'ouvrira à un moment ou un autre.

— Les renards, qui nous ont attaqués, n'étaient pas de simples renards n'est-ce pas ?

Il secoue la tête, les yeux grand ouvert d'intérêt. Il a cette expression à chaque fois qu'il parle des créatures de la forêt. Ça a le don de me faire sourire. 

Il se dévoile enfin et me montre une de ses passions. Il pourrait m'en parler des heures que je serais toujours autant passionné par ce qu'il raconte.

 Il en parle avec des étoiles dans les yeux. Comment ne pas s'intéresser à ce qu'il dit avec ça ?

 Et je préfère un homme qui me raconte des choses sur la nature plutôt que sur des hommes qui courent après un ballon sur un terrain. Pas certaine d'avoir pu supporter ça.

— Non, en effet, ce sont des renards de nuit.

— Très original.

— Je te l'accorde, je t'ai habitué à mieux. Me confirme-t-il.

Un fin sourire se dessine sur mes lèvres. Il est vraie qu'entre les Malums, les Marlas et les somnis, les renards de nuit font tache. 

Notre conversation semble l'avoir quelque peu calmé, il ne fait plus les cent pas et vient même s'asseoir de nouveau auprès de moi. 

Nous discutons encore un peu avant qu'un silence ne nous imprègne. Le petit faucon revient timidement pour reprendre son œuvre. 

Nous l'observons dans le calme. Je suis heureuse de ne plus ressentir cette aura d'ombre qui entoure quelques fois Antéros.

La lune commence doucement à prendre l'ascendant sur le soleil. Antéros et moi sommes restés toute l'après-midi à observer la nature dans le silence. 

C'était un long moment de calme, ça fait du bien avec tout ce qu'il s'est passé la veille. Une fois que notre petit amis à ailes à fini sa petite bâtisse, le prince se lève et m'invite à en faire de même. 

Nous retournons au camp où visiblement le prince Eliam nous attend. Antéros lui lance un regard noir après m'avoir vue rougir sous l'expression qu'il arbore, la même que lorsque je suis partie. 

Comme s'il avait découvert un secret des plus croustillant. Le prince Eliam se contente de lever les bras au ciel face à la réaction de son frère. 

Je déteste rougir pour si peu. Même lorsque je ne suis pas si gênée que cela, mes joue rosisse. C'est clairement une déclaration de guerre entre mon corps et mon cerveaux.

Je caresse Princesse qui s'est affalée sur mes genoux. Elle ronronne lorsque je passe sur son ventre, en évitant les sangles qui l'entourent. 

Cet équipement n'a pas l'air de la déranger, ce qui m'étonne connaissant ses goûts de luxe. Moi qui aurais adoré lui mettre des tenues en fonction des fêtes, j'ai été bien déçu lors du premier coup de griffe en voulant lui mettre un petit bonnet.

Nous prenons soin cette fois-ci de ne pas faire cuire la viande, nous la mangeons sèche. Quel bonheur ! 

Je donne quelques morceaux à mon chat, même si elle chasse de petits rongeurs pour se nourrir.

 Elle les grignote à son aise, visiblement pas convaincue par le goût. En même temps, j'ose imaginer sa déception en ayant été nourri au saumon durant notre séjour dans le palais.

Un Amour d'Hypnos (REECRITURE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant