Chapitre 45 : Brûlure

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(Ce chapitre fait référence à des événements qui ont eu lieu au chapitre 24. Cela remonte à un moment déjà, alors je préfère le préciser pour vous remettre dans le contexte.)

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Mon regard glisse lentement sur ses abdos sculptés, remontant jusqu'à ses pectoraux ornés de cet aigle majestueux tatoué sur sa peau. Ses bras puissants, chaque muscle parfaitement dessiné, ajoutent à cette allure magnétique. Il est toujours aussi beau, tellement beau que cela en devient presque douloureux de le regarder, comme si chaque détail de son corps avait été conçu pour me captiver.

Je pose ma main sur son sexe brûlant avant d'y poser ma langue. Son corps frisonne doucement alors que je l'enfonce entre mes lèvres. Il pose sa main sur ses cheveux pour accompagner le mouvement. 

Ses muscles se tordent dans son t-shirt alors que ses joues rougissent. Je dois faire un effort considérable pour ne serait-ce que mettre la moitié dans ma bouche. 

- Tu vas me faire perdre la tête, il continue, essoufflée. 

Je lui réponds en augmentant encore le rythme, ma langue parcourant chaque veine de son membre. Mes doigts parcourent ses cuisses et remontent jusqu'à ses fesses musclés auxquels je m'approche pour prendre tout son sexe en bouche, et me maintient contre lui, les bras enroulées autour de ses reins. 

Tout mon corps en tremble, je suis enivré par l'expression de plaisir qui envahit son visage, lui tirants des gémissements de plaisirs.

Un bruit sourd résonne, quelqu'un frappe sur la porte à plusieurs reprises, je relève la tête, alors que la voix d'Héléna résonne :

- Chef, on a besoin de toi maintenant, murmura une voix anxieuse, à peine audible

Bien sûr qu'elle avait besoin de lui maintenant, quelle coïncidence... Elle savait toujours choisir le pire moment.

- Putain, ça peut pas attendre ? grogna-t-il. Le silence se fit lourd, rempli d'une tension qui flottait dans l'air.

- Non, vraiment pas. On a besoin de toi immédiatement, c'est urgent, insista-t-elle, la voix forte et ferme. 

Adam se leva lentement, les épaules raidies par l'agacement. Il me lança un regard triste. 

- Je dois y aller. 

Je ne répondit rien et me releva simplement alors qu'il se rhabillait. 

- Bien sûr que tu dois y aller, je répondis après un long silence, les mots remplis de ressentiment. 

****************

Adam était assis dans le coin sombre de la pièce, une cigarette à moitié consumée entre les doigts, le regard perdu dans les volutes de fumée qui dansaient paresseusement sous la lumière tamisée.

Il ne fumait pas avant, mais il semblait que ça aussi avait changé depuis sa rencontre avec Héléna. 

Cette Héléna...

- On a trouvé son cadavre près devant la porte, murmure Héléna doucement. 

Le cadavre est là...Troisième Gardien de la Citadelle de l'Abysse, Moloch. Le second d'Adam, celui qui apparaissait quand il claquait des doigts. 

Je crois que c'était son seul véritable ami. Un squelette, enveloppé dans une longue cape noire, partiellement déchiré, celui qui l'avait aidé à tuer, le chef de la police, Henry Cyno...Oui, celui là...

Adam n'était pas du genre à rester silencieux, que ce soit dans la joie, la tristesse, la colère, ou même lorsqu'il se sentait perdu. Il avait toujours quelque chose à dire, une remarque à faire, un commentaire à lancer. Une véritable pipellette, incapable de se taire...

C'est pour cela que voir Adam ainsi, muet, véritablement silencieux pour la première fois, me bouleversait plus que je ne voulais l'admettre.

Ses yeux, habituellement si expressifs, étaient maintenant glacials, fixant les restes de son ami sans un mot. Il y avait dans ce silence une profondeur qui m'effrayait, un vide que je ne savais comment combler. J'aurais voulu dire quelque chose, n'importe quoi, pour briser cette distance qui s'était soudainement créée entre nous, mais les mots restaient coincés dans ma gorge.

Luke, le troisième du groupe des démons, avança d'un pas lourd. Il passa nerveusement sa main sur son crâne rasé, le geste trahissant son malaise, avant de s'accroupir au-dessus du corps. Un silence pesant s'installa, l'atmosphère se chargeant d'une tension presque palpable.

- Il a été brûlé, commenta-t-il, son ton rauque accentuant la gravité de ses mots. Par la Flamme de la Mort. C'est sans doute l'œuvre du père de Malakai. Un message, clairement.

Héléna, immobile à côté de lui, jeta un coup d'œil à Adam. Elle observait son visage avec une intensité que je connaissais bien, cherchant la moindre réaction, le moindre signe de faiblesse.

- Il vient te chercher, termina-t-elle, sa voix sonnant à peine plus fort qu'un murmure.

Je guettais moi aussi la moindre réaction d'Adam, mon cœur battant un peu trop vite dans ma poitrine. Mais il resta figé, son regard toujours aussi glacial, imperméable

- Nous avons reçu un message de ses enfants et de sa femme, reprit Orsobeth en se relevant. Ils veulent vous rencontrer. 

Adam se releva doucement, ses mouvements mesurés comme s'il portait le poids du monde sur ses épaules. Son regard glacial balaya la pièce, traversant chaque recoin avec une intensité presque insoutenable. Ses pupilles, sombres comme du jais, ne traduisaient plus rien, sinon un vide abyssal, un puits sans fond où toute émotion semblait s'être éteinte.

Je m'approchai de lui, mon cœur battant plus fort à chaque pas. J'avais l'impression de marcher sur un fil, incertain de la réaction d'Adam. Avec une douceur hésitante, je posai mes deux mains sur ses joues, espérant pouvoir percer cette carapace de glace. Mais son regard demeura le même, distant, implacable.

- Tu es magnifique, murmura-t-il simplement, sa voix teintée d'une étrange tendresse.

Ses mots me frappèrent en plein cœur, mais avant que je puisse réagir, il poursuivit, le ton soudain plus sombre :

- Je t'avais promis que je ne tuerais plus, mais j'ai dû rompre cette promesse pour te sauver, et j'ai tué Malakai. Et maintenant, je vais devoir rompre cette promesse une seconde fois... Ce que je vais faire à présent, je le fais parce que je suis en colère...parce que ce que je vais faire, j'espère que tu pourras toujours m'aimer quand j'aurai terminé. 

Il se pencha alors, et je sentis ses lèvres se poser sur mon poignet. Un baiser doux, presque réconfortant, mais chargé d'une tristesse et d'une résignation qui me glacèrent le sang.

Il se tourna vers les autres membres, son regard glacial balayant la pièce avec une autorité incontestable. Un silence pesant s'installa, chaque seconde amplifiant la tension qui régnait dans la pièce.

— Ce que je veux, dit-il d'une voix ferme et sans la moindre hésitation, c'est que vous trouviez tous les Démons dans un rayon de 100 kilomètres, et que vous les tuiez. Homme, femme, enfant, peu importe leur âge... je les veux morts. Et je veux que vous m'apportiez leurs têtes.

Ses mots étaient prononcés avec une froideur qui me glaça le sang, un contraste brutal avec la douceur de son baiser précédent. Il n'y avait plus de retour en arrière. 

Je ne le savais pas encore, mais c'était le début de notre fin.  






Blasphemous (DARK ROMANCE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant