Sur le terrain de l'amour

042.

Du côté de Pablo et Antoine, l'ambiance était assez détendue alors qu'ils étaient seuls autour de cette table. Le blond avait un grand sourire.

« Monsieur González, vous avez tout mon respect. »

Le père de la brune gagna un sourire tout en se servant un verre d'eau. En approchant le verre de ses lèvres, il le regarda.

« Il fallait bien que quelqu'un le fasse taire. » souffla-t-il. « Rafaël a tendance a critiqué les choses qui ne le regarde pas. »

Ils éclatèrent de rire tout en se rappelant de la scène. Néanmoins, le numéro 7 remarqua que le géniteur de sa copine fixait l'endroit où les deux femmes avaient quitté la pièce. S'en voulait-il ?

« Je vais voir, si elles ont besoin de mon aide. » fit le père en se redressant de sa chaise.

Le blond acquiesça et le regarda partir vers la cuisine. Il remarqua ensuite, Eliona arrivait un grand sourire. Elle s'approcha de son copain et déposa un baiser sur ses lèvres puis s'installa à ses côtés.

« Alors c'est quoi l'annonce que tu dois me faire ? » demanda-t-elle avec un énorme sourire.

Il eut un petit rire en la voyant autant curieuse. Il remit une de ses mèches rebelles derrière son oreille alors qu'un rictus se dessina au coin de ses lèvres. Elle le regarda avec intention.

« C'est une bonne nouvelle, pour moi...et peut-être pour nous. »

« Dis-moi tout ! » s'exclama-t-elle.

Devant son impatience, il se mit à rire. Antoine déposa quelques baisers sur sa joue avant de se séparer d'elle.

« J'ai un contrat au Barça. » lui dit-il. « Et je pense signer là-bas ! »

La jeune femme posa ses mains sur sa bouche et éclata de bonheur pour le prendre dans ses bras puis le féliciter. Elle l'embrassa chastement.

« Ça voudra dire, qu'on se verra au repas des clubs, qu'on se croisera et... » commença-t-elle.

« Mieux que ça mon amour, on n'habitera pas loin de l'autre. » fit-il. « Je vais vendre ma maison car je l'avais acheté avec Erika à l'époque. Il est temps que je commence une nouvelle vie, avec toi. »

Un énorme sourire triompha son visage alors qu'elle se sépara de lui. Elle tapa dans ses mains, heureuse tout en s'imaginant leur futur. Cette opportunité était parfaite.

Ils se firent stopper par le père qui revenait de la cuisine avec une nouvelle cruche d'eau.

« Que se passe-t-il pour que vous ayez un grand sourire ? » dit-il en haussant l'un de ses sourcils.

« Antoine va venir vivre près de chez moi. Il a un contrat avec le Barca ! » sortit-elle, joyeusement.

Le père ouvrit sa bouche, surpris par cette annonce et félicita le concerné. Il prit ensuite sa fille dans ses bras, en la voyant autant heureuse. Cela faisait longtemps qu'il ne l'avait pas vu ainsi. Et c'était grâce à Antoine.

Maria fit son entrée, et déposa des assiettes devant eux. Elle offrit un sourire à sa fille.

« Tenez, mangez ! Avant que ça refroidisse. »

« Oh des fondants au chocolat, mon dessert préféré. » fit Pablo en tapant ses mains entre-elles.

« Je sais, c'est pour ça que j'en ai fait. » répondit-elle, avant de s'assoir à son tour.

Antoine demeura neutre,  par les paroles échangées entre le père et la mère d'Eliona. Un étrange mystère flottait dans l'air, palpable dans le regard échangé entre les deux parents. Les yeux du blond naviguèrent entre le père et la mère, percevant des émotions enfouies et des sentiments qui semblaient n'avoir jamais complètement disparu.

Son attention se porta ensuite sur sa brune, plongée dans son repas, ignorant le léger rapprochement de ses parents. Pendant qu'elle se concentrait sur le dessert, une aura de mystère planait autour de la table, laissant Antoine dans l'expectative, se demandant quelles révélations pourraient émerger de cette atmosphère intrigante. 

Seulement, un sourire se dessina sur les lèvres quand ses yeux se posèrent sur les lèvres de la jeune femme. Il attrapa son visage avec délicatesse et retira le chocolat autour de sa bouche.

« Tu es pire que Mia. » soupira-t-il, ce qui la fit rire.

Elle leva les yeux et se redressa pour ranger son assiette dans la cuisine. Antoine se retrouva face à ses beaux-parents. Il leurs offrit un sourire alors qu'ils le regardaient dans les yeux afin de le déstabiliser, ce qui fonctionna. Le blond baissa la tête.

« Pourquoi vous me regardez comme ça ? » demanda-t-il en reprenant un bout de son dessert.

« Pour te mettre mal à l'aise. » répondit Pablo, joueur.

Antoine eut un petit sourire tout en terminant son assiette. Il releva son visage et remarqua que le père de sa brune avait lui aussi finit son dessert. Ses yeux se tournèrent vers Maria, qui avait un petit rictus au coin de ses lèvres.

« Je t'aime bien. » fit la maman. « Tu es doux et gentil avec elle, il faut noter aussi que tu tiens tête à mon mari ! »

Le blond les regarda avec un sourire.

« Je sais, tout le monde tombe sous mon charme. » osa-t-il dire.

La femme éclata de rire, suivit du père de la brune. Eliona les rejoint et les regarda avec un énorme sourire voyant qu'ils semblaient bien s'entendre. 

Seulement l'ambiance changea rapidement quand le beau-père et le reste de la famille retournèrent à table. Maria ravala sa salive en remarquant que son mari la fusillait du regard. Elle quitta sa chaise, étant donné qu'elle s'était mise aux côtés de son ex-mari.

« On ne va pas tarder. » fit finalement Eliona. « On a plusieurs heures de route. »

La mère afficha un petit sourire avant d'acquiescer. Pablo et Antoine se levèrent et rejoignirent la cour. Eliona prit dans ses bras sa mère et embrassa sa joue.

« Si tu viens en Espagne, n'hésites pas à venir à la maison. » sourit-elle.

« Promis, j'ai hâte qu'on se revoie. »

Les deux femmes se séparèrent avec un grand sourire. Maria prit dans ses bras le copain de sa fille avant de lui souffler des petites menaces.