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La séance d'entraînement des deux équipes françaises venait de prendre fin, et les joueurs se dispersaient pour discuter et s'étirer chacun de leur côté.

« Merci à tous d'être venu, félicitation encore pour les filles qui ont gagné la coupe du monde, j'espère vous revoir bientôt. Bonne fête de fin d'année ! » fit Didier Deschamps.

Tout le monde l'applaudirent et se levèrent.

« Maintenant tout le monde à la douche. Vous puez la transpiration ! » continua le sélectionneur.

« La faute à qui ? » sortit Antoine.

Son sélectionneur le regarda, alors qu'Eliona éclata de rire. Il leva les yeux au ciel.

« Au bon fonctionnement de ton organisme. Va te doucher au lieu de discuter ! »

Le blond éclata de rire et regarda la jeune femme avant de lui faire un clin d'œil. Elle se mit à rougir alors que Paul passa aux côtés de la jeune femme et sourit doucement.

[...]

Quelques heures plus tard, la jeune femme avait terminé de ranger sa valise dans la chambre qu'elle partageait avec Antoine. 

Celui-ci était assis par terre, absorbé par sa console qu'il avait ramenée de Madrid. Elle n'avait pas posé de question sur le choix inhabituel de jouer au sol plutôt que sur le lit, il devait trouver cela normal...

« Tu rentres à Barcelone ? » lui demanda-t-il soudainement alors qu'elle rangeait encore sa valise.

« Oui pourquoi ? »

« Non, c'était pour savoir, moi je vais à Mâcon fêter Noël. »

La brune lui offrit un sourire car elle savait très bien qu'il avait quelque chose derrière la tête. Elle avait bien compris qu'il voulait qu'elle vienne à ce repas.

« Si tu veux venir, la porte est grande ouverte. » ajouta-t-il sans lâcher du regard la télévision.

La jeune femme le remercia gentiment mais déclina son invitation. Antoine lui sourit puis l'embrassa délicatement. 

A vrai dire, il comprenait et ne voulait pas à la pousser à faire quelque chose qu'elle ne voulait pas. Il se sépara d'elle après quelques secondes avant de se reconcentrer sur son jeu.

« Titi, tu veux bien me rendre utile et poser tes grosses fesses sur ma valise pour que je puisse la fermer ? » demanda-t-elle.

Il la regarda et éclata de rire avant de remettre pause sur son jeu. Il se redressa avant de lui faire un clin d'œil.

« Si mes fesses peuvent t'être utile, avec plaisir, mon amour. »

La jeune femme leva les yeux au ciel en entendant encore ce surnom. Malgré tout, un petit rictus se dessina sur son visage, ce que remarqua le numéro 7. Elle lui fit signe de s'assoir sur sa valise pour qu'elle puisse réussir à la fermer, ce qu'elle réussit après quelques minutes.

Elle le remercia et déposa un baiser sur sa joue avec de se redresser pour mettre sa valise dans un coin de la pièce. 

Le blond, lui, retourna au sol pour continuer sa partie. Eliona en profita pour rapidement faire le lit et ranger leur salle de bain quand elle reçut un message. Elle fronça des sourcils quand elle vit que c'était sa mère. Elle déverrouilla son mobile tout en pinçant sa lèvre inférieure.

Maman_ Coucou ma chérie, j'espère que tu vas bien et que tout se passe bien à Clairefontaine. Tu sais, j'ai eu une petite idée qui me tient à cœur. Que dirais-tu d'un repas de Noël en famille le 28 ? J'ai même invité ton père, parce que j'aimerais vraiment que tu te sentes à l'aise. Je sais que tu n'apprécies pas mon mari ou même ses enfants, mais ça me ferait plaisir que tu sois présente. Bien sûr, si tu n'en as pas envie, je comprendrai tout à fait. L'essentiel, c'est que tu saches que tu es la bienvenue et que je t'aime très fort. Je te laisse le choix. Maman.

Sur le terrain de l'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant