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partie 1.

Le bruit familier de l'ouverture de la porte tira Antoine de sa bulle alors qu'il mangeait. Il releva les yeux pour voir Eliona entrer, les cheveux humides. Elle semblait un peu frigorifiée, se frottant les bras pour se réchauffer. Malgré son repas, il ne put s'empêcher de la regarder, bien que son expression semblât un peu distante.

« Il pleut dehors. » dit-elle en se dirigeant dans la chambre.

Eliona se hâta vers la cuisine où se trouvait Antoine. Elle avait revêtu l'un des pulls préférés du blond, ce qui lui tira un léger sourire intérieur. Tout en se séchant les cheveux avec une serviette, elle vint s'installer à ses côtés. Il ne la lâcha pas du regard.

« Désolé du retard, mais il y avait des bouchons sur l'autoroute. » dit-elle.

La jeune femme se pencha légèrement en arrière pour attraper une fourchette dans le tiroir, puis elle piqua dans les patates sautées d'Antoine. Il la laissa faire, gardant le silence. Lorsqu'elle tourna son visage vers lui et posa sa serviette de côté, il remarqua ses yeux pétillants et son sourire doux, même dans son expression concentrée.

« Tu as coiffé tes cheveux. » remarqua-t-elle. « J'aime beaucoup, tu devrais plus souvent le faire. »

Le compliment de la jeune femme toucha profondément le blond, lui faisant sentir comme un éclat de lumière dans l'obscurité de ses pensées tourmentées. Son cœur, auparavant lourd de doutes et de chagrins, battait désormais avec une intensité nouvelle, réchauffé par la reconnaissance qu'elle lui accordait. Savoir qu'elle prenait le temps de remarquer les détails chez lui, lui donnait un sentiment de validation, comme si sa présence avait une valeur précieuse, même dans ses moments de vulnérabilité.

Malgré son propre fardeau émotionnel, Eliona semblait trouver en lui une source de beauté. Cette prise de conscience le remplit d'une gratitude profonde envers elle, et une lueur d'espoir naquit dans son esprit assombri.

Sentir la main de la brune caresser sa joue était comme une douce caresse sur son âme tourmentée, apaisant ses tourments intérieurs et lui rappelant qu'il n'était pas seul dans sa lutte contre ses démons personnels.

« Le match va bientôt commencer, tu viens ? »

Alors qu'Eliona s'était levée pour allumer la télévision, Antoine acquiesça silencieusement et prit son assiette pour rejoindre le canapé. À ses côtés, il se laissa envelopper par sa présence apaisante, sentant sa tête se reposer contre son épaule.

Les yeux fermés, il s'abandonna à la douceur de son parfum, se laissant bercer par sa chaleur rassurante. Dans ces instants, il ressentait un profond réconfort, comme si toutes ses préoccupations et ses tourments s'évanouissaient en présence d'Eliona. C'était un refuge, un havre de paix où il pouvait simplement être lui-même, sans jugement ni pression.

Alors que le match de football américain illuminait l'écran de la télévision, Antoine restait plongé dans ses pensées, presque indifférent au spectacle sportif qui se déroulait devant lui. Cependant, à chaque mouvement d'Eliona pour trouver une position plus confortable, son regard se détournait des méandres de ses pensées pour se poser sur elle. Une lueur étrange, mêlant admiration et tendresse, brillait dans ses yeux à chaque fois qu'il la voyait bouger. C'était comme si chaque geste, aussi banal soit-il, avait le pouvoir de capturer son attention et d'illuminer son regard d'une manière particulière.

« J'ai regardé ton match, hier. Bravo pour votre victoire. » dit-il.

La voix d'Antoine rompit le silence qui régnait, surprenant la jeune femme qui avait presque oublié le son de sa voix. Elle se détacha doucement de son épaule, relevant son regard pour croiser le sien. Dans ses yeux, il pouvait lire une lueur de gratitude mêlée à une pointe de surprise. Un léger sourire en coin ourlait ses lèvres tandis qu'elle le remerciait d'une voix douce.

Antoine, quant à lui, reporta son attention sur l'écran, mais l'échange éphémère avait laissé dans l'air une atmosphère teintée de complicité, comme si un lien silencieux s'était renforcé entre eux, même pour un bref instant.

« Tu regardes mes matchs ? » demanda-t-elle ensuite.

Elle observa attentivement le match qui se déroulait à l'écran, se laissant bercer par l'ambiance de la compétition. Savoir qu'Antoine continuait à s'intéresser à ses performances sur le terrain lui procurait un sentiment de chaleur, bien qu'elle devinât derrière cette attention une pointe de jalousie. Elle posa sa tête contre son épaule avec tendresse, espérant secrètement que cette jalousie finirait par s'effacer avec le temps.

Ils partagèrent finalement un silence réconfortant, rompu seulement par le son des cuillères raclant le fond des pots de glace. Chaque instant passé ensemble était précieux, et bien qu'ils n'échangent pas de mots, leur présence mutuelle suffisait à apaiser les tourments intérieurs de chacun.

« Demain, tu fais quoi ? » interrogea-t-il sans lâcher du regard la télévision.

« Rien pourquoi ? »

« J'ai pensé qu'on pourrait aller se faire ce tatouage, dont on avait parlé. »

La jeune femme leva son regard vers lui, adressant un énorme sourire. Elle pinça sa lèvre inférieure car elle était heureuse de l'entendre dire cela. Il lui proposait de faire quelque chose avec lui et ça lui faisait beaucoup de bien.

« D'accord ! Mais je n'ai pas encore d'idées pour mon tatouage... »

« Je te propose quelque chose...Je le choisirais pour toi, et tu feras la même chose pour moi. Tu en penses quoi ? »

« Tu me fais assez confiance ? » sourit-elle. « Je pourrais te faire un tribal... »

Il eut un petit rire étouffé dans un soupire. Le blond plongea son regard dans le sien avec un petit rictus au coin de ses lèvres.

« Tu n'as pas intérêt sinon ton tatouage sera hideux. » lui dit-il.

Son rire léger résonna doucement dans la pièce, empli d'une joie sincère qui se reflétait dans ses yeux pétillants. En reposant sa tête sur l'épaule d'Antoine, elle ressentit un flot de bonheur l'envahir. Ces instants de complicité et d'efforts partagés étaient précieux à ses yeux, car ils témoignaient de la force de leur lien malgré les épreuves.

Elle était consciente des défis auxquels Antoine était confronté, des batailles intérieures qu'il menait avec courage. Son cœur se gonfla d'admiration pour lui, pour sa capacité à persévérer malgré les difficultés. Dans ces moments simples et paisibles, elle se sentait plus proche de lui que jamais, reconnaissante de pouvoir partager son chemin, même dans l'adversité.

Sur le terrain de l'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant