Chloé

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Je m'avance doucement vers la porte de la chambre de Patrick. Une fois devant, je prends une grande respiration. Que vais-je faire et que vais-je lui dire ? Moi-même, je ne suis pas sûr de ce que je veux. Je reprends une grande inspiration et pousse délicatement la porte. Patrick est allongé dans son lit. Il a dû s'endormir vu qu'il est habillé. Du moins le haut est habillé, car pour le pantalon, il n'arrive à enfiler que son pyjama. Il est étendu sur son lit, la jambe relevée par des cousins. Je reste debout à côté de lui à la regarder. Ensuite, je me dis qu'il faut que je le laisse se reposer. Je fais demi-tour et m'avance vers la porte quand j'entends sa voix.

- Tu ne comptes pas rester avec moi ? Dit-il.

Je me retourne. Il ouvre les yeux et me dévisage.

- Quoi ? Dis-je.

Tu ne comptes pas rester avec moi ? Dit-il à nouveau.

Je ne voulais pas te réveiller. Bafouillé-je.

- Je ne dormais pas, je t'attendais.

J'attrape une chaise et m'approche de lui. Je m'assois et le regarde de haut en bas. Mes yeux restent sur sa jambe blessée. Dire qu'il est dans cet état parce qu'il a voulu me protéger.

- Ce n'est rien, tu sais. Dit-il en me regardant.

C'est ce que tu dis. Mais regarde ta jambe. Il te faudra beaucoup de temps pour t'en remettre.

- Je compte sur toi pour m'aider.

Après ces paroles, mes yeux reviennent vers son visage. Il sourit.

- As-tu réfléchi ? Dit-il.

À quoi ?

- À nous. Dit-il un léger sourire en coin.

Il me regarde. Je ne sais toujours pas quoi dire.

- Je... En fait... Je ne sais pas quoi te dire.

Il se redresse et prend ma main dans la sienne.

- Chloé, ça fait trop longtemps que j'ai envie d'être avec toi. Notre moment coincé sous la neige, nos baisers échangés. Tu ne peux pas m'en priver. Plus maintenant.

Il serre un peu plus ma main. Et doucement, il m'attire vers lui. Il se redresse, approche ses lèvres des miennes. Je sens son souffle sur ma bouche.

- Laisse-nous une chance Chloé. Murmure-t-il.

Je...

Il pose ses lèvres sur les miennes. Ses lèvres sont douces, humides et chaudes. Voyant que je ne le repousse pas, il continue. Je relâche toute la pression et lui rends son baiser. Sa main vient se poser sur mon cou. Son baiser devient plus sensuel. Il glisse sa langue dans ma bouche. Elle caresse la mienne et ne tenant plus, je cède. Nos langues se lancent dans une danse de désir. Il se redresse complètement, place ces deux mains autour de mon visage. Les miennes s'accrochent à son cou. Soudain, ce baiser devient plus intense. Je me liquéfie sous ces baisers. Mes mains relâchent son cou et se dirigent vers son torse. Je sens sa musculature frissonner sous mes caresses. Ses mains descendent dans mon dos. Il me rapproche plus de lui pour que nos corps se touchent. Je sens son torse monter et descendre au rythme de sa respiration qui devient de plus en plus rapide. Je ne cache pas que la mienne s'accélère à son tour. Nos caresses se font davantage précises et plus sensuelles. Si nous n'étions pas chez mes patrons et s'il n'avait pas la jambe dans cet état, je crois que je lui sauterais dessus.

L'envie devient trop forte. Il faut que je ralentisse la cadence, mais il n'a pas l'air de vouloir arrêter. Sa main est remontée et s'est engouffrée dans mes cheveux pour maintenir ma bouche contre la sienne. N'en pouvant plus et en voulant plus, je m'accroche à son t-shirt. Il doit sentir mon désir monté. Mon corps frémit sous ces baisers. Il vient pour se déplacer et pousse un léger cri de douleur. Il s'est fait mal à la jambe.

- Oh pardon. Dis-je en me reculant. Je suis désolée. Ça va ? Dis-je en regardant sa jambe.

Oui ça va. Ce n'est rien. C'est moi qui ai fait un mauvais mouvement. Dit-il tout sourire.

- Tu es sûr. Tu veux que j'appelle Andrew ?

- Surtout pas.

Il m'attire à nouveau vers lui et dépose des baisers.

- Je pense qu'il faudrait rejoindre les autres. Dis-je. Ils vont nous attendre pour manger.

- Ils peuvent attendre encore un peu et franchement si tu continues de m'embrasser comme ça, je me fous de sauter des repas.

- Je ne suis pas contre de continuer nos baisers, mais il faut que tu manges. Tu as besoin de prendre des forces.

- OK. Mais on reprendra après. Dit-il avec un large sourire. Je ne compte pas m'arrêter là pour aujourd'hui. J'adore te sentir près de moi.

- On verra. Dis-je en souriant.

Il pousse un râle de frustration tout en me souriant.

J'appelle Andrew pour qu'il vienne m'aider à installer Patrick dans le fauteuil roulant. Puis, il le ramène dans le salon. Pendant ce temps-là, je vais aider Ellie à finir de préparer le repas. Elle me regarde tout sourire et me dit qu'il faudra que je lui raconte ce qui s'est passé dans la chambre. Mais vu mon sourire niais, elle a deviné que je me suis laissée aller avec Patrick.

Nous rejoignons les garçons dans le salon. Andrew nous serre un verre. Nous trinquons, et lorsque mon verre vient cogner contre celui de Patrick mes yeux restent fixés au sien.

La mariée des neigesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant