La mariée des neiges

Andrew

Ellie s'est endormie contre moi comme à son habitude. Mais cette fois-ci, je ne trouve pas le sommeil. Sont-ce mes oreilles qui m'ont joué des tours ou a-t-elle bien dit qu'elle voudrait être avec moi jusqu'à la fin de sa vie ? Penserait-elle qu'on va passer notre vie ensemble ? Il faudrait que je m'en assure. Je ne voudrais pas me précipiter sur une chose si elle ne le pensait pas ou ne serait pas prête. Mes pensées me gardent les yeux ouverts pendant au moins trois bonnes heures. Tout passe dans ma tête jusqu'à ce que j'arrive à m'endormir.

Le lendemain matin, je viens me coller contre son dos tout en passant mon bras autour d'elle. Elle remue doucement, se tourne pour coller son visage contre mon torse. Je sens sa respiration sur mes pectoraux. Sa respiration est encore endormie. Mes bras toujours autour d'elle, je caresse tout en frôlant son dos. Je ne veux pas la réveiller. Notre étreinte était encore très puissante hier. Je jette un regard vers son épaule et encore une fois, j'y ai laissé une marque plus marquante qu'en temps normal. Elle a raison, il va falloir qu'on arrête de se marquer comme ça, mais à chaque fois sur le moment, je n'y pense pas. Il faut dire que le sexe avec Ellie est un million de fois plus intense qu'avec toutes les autres filles que j'ai connues. Et pour elle, était-elle comme ça avec tous les hommes ou est-ce seulement avec moi ? Il faudrait que je tâte le terrain pour le savoir. Non, je me connais, je vais le lui demander de but en blanc.

N'ayant pris que des tops, il va falloir que je lui prête des t-shirts à moi, surtout si on doit voir du monde. Après, lorsqu'on est tous les deux ce n'est pas grave. Au contraire, ça me rappellera la tension qu'il y avait eue à ce moment-là. En fait, c'est tout le temps comme ça. C'est dingue comme je suis mordue de cette fille. Ma sœur en est très loin. Elle pense juste que je suis amoureux, mais c'est bien plus que ça. J'embrasse le dessus de sa tête. Elle passe son bras sous le mien pour déposer sa main sur mon dos. Elle le caresse tendrement tout en me donnant un baiser sur le torse. Lorsqu'elle remonte sa main, je sens une légère douleur. Elle a dû encore bien me griffer. Si les gens voyaient nos marques, ils pourraient nous prendre pour des fous du sexe. Presque des sado-masos, mais on en est très loin. Ça ne nous fait pas plaisir de nous marquer, mais à chaque fois, c'est plus fort que nous.

Elle se réveille doucement et replonge son visage dans le creux de mon épaule. Qu'est-ce que j'aimerais rester comme ça tout le temps. J'adore l'avoir contre moi et sentir son souffle sur mon corps. Mais hélas, elle se réveille, me donne un baiser avant de s'étirer. À mon bonheur, elle non plus n'a pas envie de se lever et du coup, elle vient se blottir à nouveau dans mes bras. Elle mélange sa jambe aux miennes comme pour s'endormir. Nous restons ainsi encore à peu près une heure puis, elle se lève, enfile un pyjashort et va dans la cuisine.

Par la suite, elle m'appelle. Elle ne trouve pas le café. Et je sais qu'il lui faut sa dose sinon elle n'est pas bien réveillée. Je l'y rejoins et le prépare. Elle me regarde faire entre deux bâillements. Elle me fait rire lorsqu'elle est comme ça. Elle croise ses bras et se frotte les épaules. Soudain, son regard se pose sur son épaule gauche et s'aperçoit de la marque que je lui ai laissée. Elle me regarde et me sourit.

- Non sérieux, il va vraiment falloir qu'on arrive à réfréner notre envie de nous marquer.

- Je sais, mais il faut croire que c'est plus fort que nous. Dis-je en souriant.

- Montre-moi ton dos.

- Tu n'y es pas allée de main morte non plus. Dis-je en me retournant.

- Oh la vache !!!!!! Mais tu veux dire que je t'ai carrément lacéré le dos avec mes ongles.

- Je ne sais pas, je n'ai pas encore regardé. D'ailleurs, il va falloir que je te prête des t-shirts si tu ne veux pas qu'on la voie. Dis-je en montrant du doigt son épaule.