Chapitre 8

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Le mois de février touche à sa fin, et avec, mon repos forcé. Ma tension artérielle est enfin retombée à un 12 des plus correct et je vais pouvoir reprendre le travail dès le début de la semaine prochaine.


Sauf que voilà, en un mois, mon ventre a presque doublé de volume. Et si ça ne me posait pas vraiment de problème jusqu'à maintenant, je ne sais pas ce que je vais pouvoir faire pour me cacher lundi matin. C'est tout bonnement impossible. Je ne sais même pas ce que je vais pouvoir enfiler. Toute la semaine, j'ai passé mes journées en peignoir, et hier, je me suis motivé pour essayer les vêtements qui me vont encore, ou du moins, qui m'allaient encore au début du mois. Il n'y a plus grand chose. Même les joggings que j'ai acheté il y a quelques semaines commencent à être trop étroit. Quant à mes pulls, il suffit que je lève les bras pour transformer n'importe quel sweater en crop-top.


Et comme je ne peux pas vraiment sortir faire du shopping sans quelque chose à me mettre, j'ai fait ce que n'importe qui aurait fait. J'ai commandé en ligne et fait exploser ma carte bleue pour être livré sous moins de 48 heures. Et vu ce que ça m'a coûté, il y a intérêt que mon colis arrive dans les temps.


Il est environ 10 heure quand j'entends quelqu'un toquer à la porte de mon appartement. Et je sais très bien qui c'est.


''-J'arrive!''


Depuis que je l'ai appelé, Louis est repassé deux ou trois fois chez moi. Déjà, il m'a apporté ses bouquins le lendemain, comme il l'avait dit. Et il est encore passé deux autres fois depuis pour m'apporter des courses de dernières minutes et dîner à la maison par la même occasion. Mais c'est pas pour ça qu'il vient aujourd'hui.


Plus difficilement que je ne le voudrai, je m'extirpe de mon lit et réajuste mon peignoir avant d'aller ouvrir la porte d'entrée derrière laquelle je retrouve Louis avec un fin sourire, et un colis dans les mains.


''-Oh bon sang! Enfin!''


Je ne lui dis même pas bonjour, lui arrache le paquet des mains et fais demi-tour jusqu'à ma chambre pour le déballer.


''-Heureux de te voir aussi! Me crie Louis depuis le couloir. Tu veux que je me mette au boulot maintenant peut-être?

-S'il te plaît!''


Il a pas besoin de moi. Après tout, si je pouvais le faire, j'aurais pas eu à l'appeler. Pour l'instant, tout ce que je veux c'est enfiler des vêtements confortables. Aussi, après avoir éventré le colis et étalé son contenu sur mon lit, je m'empresse de mettre un pull avant d'entreprendre de passer un pantalon censé faciliter mon maintien mais qui est surtout une plaie à enfiler. Ce bordel me remonte jusqu'au dessus du nombril. Mais au moins, il m'écrase pas les parties, c'est déjà ça.


Essoufflé comme si j'avais couru un marathon, mais bien habillé cette fois, je renfile mes chaussons et ressors de ma chambre, avance jusqu'à la nurserie grande ouverte dont s'échappe un petit air frais. Et en venant m'accoter à la porte, je comprends pourquoi. Louis a ouvert la fenêtre. Et là, il est entrain d'étaler des bâches qui traînaient depuis un moment sur le carrelage.

Harry et son haricot magique (LARRY STYLINSON MPREG)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant