Harry et son haricot magique (LARRY STYLINSON MPREG)

Chapitre 10

Blotti dans mon sofa avec une épaisse couverture sur les épaules et une tasse de thé fumant entre les mains, j'écoute la pluie frapper les carreaux des fenêtres, me concentre sur la musique étouffée qui s'échappe du casque que j'ai posé sur mon ventre. Je le caresse doucement, souris en sentant mon bébé me donner des coups.

''-Tu as besoin d'autre chose?''

Mon sourire s'élargit en voyant deux mains se joindre aux miennes, en sentant ses doigts s'entrelacer aux miens. Avec un soupir las, je ferme les yeux, recule pour appuyer un peu plus mon dos à son torse. Je sens le poids de son menton qui vient peser sur mon épaule, amorti par la couverture.

Mollement, je tourne la tête, accroche son regard, ses grands yeux bleus. J'accroche le sourire serein qui repose sur ses lèvres et vient déteindre sur les miennes.

''-Non. Tout est parfait.''

Mes yeux se ferment naturellement en voyant son visage se rapprocher. Inconsciemment, je tends les lèvres pour accepter les siennes.

Bip! Bip! Bip! Bip!

En sursaut, j'ouvre les yeux, me redresse et reprends mon souffle comme si j'avais passé les dernières heures à le retenir, comme si je n'avais pas dormi de la nuit. Et c'est fébrile que je me lève pour rejoindre la salle de bain et m'asperger le visage d'eau froide.

Bordel... Mais c'était quoi ce rêve? Et le pire? Je suis frustré de m'être réveillé avant d'avoir pu embrasser Louis. Ce type est une plaie ma parole... Quand il n'intervient pas dans ma vie, il s'immisce dans mes rêves.

Je ne l'ai plus vu depuis qu'il m'a aidé avec la nurserie. Ça fait déjà plus de trois semaines, presque un mois, et franchement, je ne pensais plus à lui. Mais mon inconscient ne semble pas l'avoir oublié malheureusement. Mon inconscient, et une partie de mon anatomie qui a officiellement disparu de mon champ de vision depuis quelques semaines. Mais je n'ai pas besoin de le voir pour sentir mon pénis douloureusement tendu et gorgé.

A la hâte, je me débarrasse de mon pyjama, enjambe la baignoire pour prendre une douche, d'abord froide le temps de reprendre mes esprits, puis chaude pour me décrisper et me laver. Et qu'importe à quel point je veux le chasser de mon esprit, toutes mes pensées repartent vers Louis. Je me demande s'il pense à moi, s'il hésite à m'envoyer un message juste pour prendre de mes nouvelles. Est ce qu'il attend que je le rappelle pour se manifester?

D'un côté, j'ai envie de l'appeler, parce que, soyons honnête, on s'entend bien. Mais de l'autre, j'ai pas envie de lui donner de fausses idées en acceptant de passer du temps avec lui. C'est... Compliqué.

Et toute la journée, je ne pense qu'à ça pendant que je travaille. Ça me ronge le cerveau, si bien qu'en finissant mon service, je craque. Installé derrière le volant de ma voiture, je sors mon téléphone pour appeler Louis. J'ai besoin de rien. Je veux juste prendre de ses nouvelles. Mais après trois tonalités, je tombe sur le répondeur. Déterminé, j'appelle sur son numéro personnel, attends nerveusement qu'il décroche. A moins qu'il ait décidé de filtrer mes appels? Peut-être qu'il a mal pris que je lui demande de l'aide pour la nurserie finalement? Je n'y avais pas pensé, mais c'est sûrement le cas. Je sais que personnellement, je vivrais mal de participer à la chambre de mon bébé sans même être sûr de faire partie de sa vie.. En fait, je le supporterais pas. Bon sang... J'ai été un vrai connard.