Harry et son haricot magique (LARRY STYLINSON MPREG)

Chapitre 35

Je crois que c'est la première fois que je rentre du travail aussi fatigué. C'est un miracle que je sois arrivé à conduire jusque chez Louis sans provoquer d'accident ou m'endormir au volant. Je ne saurais pas dire si la nuit que je viens de passer a été vraiment mouvementée, ou si je dois me faire à l'idée que je n'ai plus 20 ans, et que ça devient compliqué pour moi de garder le rythme. Je préfère penser que la nuit a été mouvementée.

Et quand en passant la porte du hall d'entrée j'entends Erica pleurer, hurler aussi clairement que si elle était dans mes bras, je réalise que ma journée ne va pas être de tout repos non plus. A la seconde où je passe la porte de l'appartement, je me retrouve à faire face à Louis, et au regard désemparé qu'il me lance. Ses cheveux en pétard et les cernes noirs sous ses yeux me laissent penser que sa nuit non plus, n'a pas été de tout repos.

''-Hey.. Souffle-t-il en continuant de bercer Erica.

-Hey. Comment elle va?''

Pendant que je le rejoins, dépose un baiser sur sa joue mal rasée, lui échappe un soupir lourd de sens. Un soupir qui confirme mes doutes.

''-Elle a réussi à dormir environ trois heures cette nuit.. Sur les trois derniers biberons, elle n'a bu que la moitié à chaque fois. M'explique-t-il pendant que je détaille mon bébé entrain de s'agiter dans ses bras.

-Elle s'est griffée? Lui demandai-je en remarquant une petite trace rouge vive sur sa joue déjà rougie.

-Des deux côtés. Souffle Louis en l'appuyant sur son autre bras pour que je puisse mieux voir la griffure qui part du bas de son oreille au milieu de sa joue. J'ai été obligé de lui couper les ongles. Et ça a pas été une partie de plaisir. Ni pour elle, ni pour moi.''

Pour appuyer ses paroles, il tend le cou, me laisse voir les marques sur sa mâchoire. Quatre petites marques rouges perdues dans sa barbe légère.

''-C'est les risques du métier. Lui dis-je plus amusé que je ne devrais l'être. Donne la moi. Tu dois encore te préparer pour aller bosser.''

Avec un soupir, il hoche la tête, me laisse prendre Erica qui continue de pleurer et de s'agiter. Chacun de ses cris me vrillent les tympans, et le cœur avec. Je ne sais pas si j'ai plus envie de m'écrouler, ou de pleurer avec elle.

Pendant que Louis va se préparer dans la salle de bain, je vais me servir un café plus que nécessaire et récupère l'anneau de dentition qui pend dans le frigo avant de retourner dans le salon. Épuisé, je me laisse tomber sur le canapé, pose ma tasse de café sur la table basse avant de glisser délicatement l'anneau froid entre les lèvres de mon bébé. Elle s'agite, le repousse, mais après quelques essais, elle accepte finalement le morceau de plastique froid qu'elle mâchouille avidement.

''-Je sais.. Soufflai-je en essuyant son menton couvert de bave avec ma manche. C'est pas drôle d'avoir les dents qui poussent. Mais c'est juste un mauvais moment à passer.''

Oui, c'est juste un mauvais moment à passer. Pour elle, comme pour moi, et comme pour Louis. Je ne peux rien faire pour l'empêcher d'avoir mal, et je déteste ça.