Aujourd'hui, c'était mon dernier jour à la clinique. Ça n'a pas fait été facile d'annoncer mon départ à mon équipe, et même au bout d'un mois, certains ont encore du mal à l'accepter. Le Docteur Alverson m'a proposé de me nommer infirmer chef du service, j'ai refusé. Patricia et Agnès ont pensé que ça venait de mes horaires et ont proposé de moduler les leurs pour que je reste, mais ça n'a rien à voir. Je ne pars pas à cause des horaires ou de l'argent. Je pars, parce que j'en ai besoin. J'ai besoin de plus qu'une petite clinique privée peut m'offrir. Et s'ils ont pour la plupart fini par comprendre, ce n'est pas le cas de Jade qui a continué d'insister jusqu'au dernier moment.
Elle a cherché tous les arguments imaginable pour me faire rester, jusqu'à me dire que jamais je ne retrouverai un binôme comme elle. Et c'est probablement vrai. J'ai conscience de ce que je laisse derrière moi, et aussi douloureux que ça soit, l'excitation de découvrir ce qui m'attend hors de ces murs prend le dessus sur tout le reste.
Alors quand je quitte finalement la clinique après mon pot de départ, je reste un moment sur le parking. Je reste, regarde l'édifice qui m'a accueilli il y a sept ans, repense à tous les bons moments que j'y ai passé, aux pires aussi. Je repense à l'année qui vient de s'écouler, à ma vie qui ne ressemble à rien de ce que j'aurais pu imaginer. Et je suis reconnaissant. C'est ici que j'ai trouvé le courage d'assumer qui je suis. C'est ici que j'ai trouvé l'amour, que j'ai rencontré ma fille. Cet endroit a changé ma vie, et je me sens prêt à tourner la page pour découvrir ce qui m'attend ailleurs.
La nuit est presque tombée lorsque mon téléphone sonne dans ma poche. Je n'ai pas besoin de regarder qui m'appelle, décroche, et souris en entendant la voix de Louis.
''-Alors, comment s'est passé ton dernier jour?
-Très bien. Lui répondis-je en me tournant pour rejoindre ma voiture. J'étais sur le point de rentrer. Est ce que tu veux que je prenne quelque chose à manger sur la route?
-Camille a préparé le dîner, mais vous allez devoir le manger sans moi. Je t'appelle de la voiture.''
De sa voiture?
''-Où tu vas?
-A l'hôpital. Souffle-t-il. Une de mes patientes va accoucher. On m'a prévenu il y a dix minutes.
-Il n'y a personne sur place pour s'occuper d'elle? Lui demandai-je en entrant dans ma voiture. En retour, je reçois un éclat de rire sincère.
-On a eu la paix pendant plus de six mois. Tu crois pas que c'est assez? ''
Alors là, j'avoue que j'y comprends rien.
''-Il va falloir que tu développes un peu.
-Mes collègues prenaient toutes les urgences pendant ta grossesse. Mais maintenant que la petite a trois mois, c'est terminé. M'explique-t-il. Retour à la vie normale.
-Alors, déjà tu les remercieras de ma part. Lui dis-je avant d'oublier. Et est ce que tu veux que je t'attendes pour dîner? Il est pas si tard. Remarquai-je en posant les yeux sur l'horloge de la voiture.
-Non, ne m'attends pas. D'après ce que j'ai compris, elle n'en est qu'au début du travail. Mais comme c'est une grossesse à risque c'est préférable que je reste sur place. M'explique-t-il pendant que je démarre ma voiture. Et je te rappelle que demain tu commences avec une garde de 24 heures. Alors si j'étais toi, je me reposerai un maximum.
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Harry et son haricot magique (LARRY STYLINSON MPREG)
FanfictionDu haut de ses 29 ans, Harry n'a rien dont il peut être fier, à part son travail. Il n'a pas une vie sociale très animée, pas de folles histoires d'amour ou d'amitié exceptionnelle à laquelle se raccrocher. Non, dans la vie, Harry n'a rien, si ce n'...