Chapitre 27

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''-Tu es sûr que ça va aller?

-Certain. Va bosser.''


Aujourd'hui, après deux mois de congés, Louis reprend le travail. Il a troqué ses shorts de sport et ses tee-shirts pour un pantalon à pince et une chemise, et rasé sa barbe broussailleuse pour laisser place à une peau aussi douce que l'est celle de notre bébé. Et c'est pas une blague. Elle l'est vraiment.


Quand il est revenu de chez le barbier hier, j'ai eu l'impression de découvrir un autre homme. Soyons honnête, depuis quelques temps, il avait plus des allures de punk à chien que de père de famille ou de médecin. J'ai passé la soirée collé à lui, à sa peau douce. Il était serein, motivé à l'idée de reprendre le travail. Mais ce matin, c'est plus nerveux qu'autre chose qu'il triture le col de sa chemise.


''-Tu es vraiment sûr? Je peux poser des congés sans solde si tu veux.''


Et c'est à cause de moi.


Depuis mon petit accident pendant le déjeuner qu'on a organisé il y a quelques jours, j'essaie de prendre sur moi, de relâcher la pression comme l'ont dit les autres mamans. Et c'est dur. Elles ont, avec le concours de Louis, mis en place un planning des tâches. Alors maintenant, je ne dois me lever qu'une nuit sur deux. Sauf que toutes ces nuits, je me réveille, me bats avec moi-même pour rester allongé. Et toutes ces nuits, quand Louis revient se coucher, il doit d'abord me calmer avant de pouvoir se rendormir. Quand Erica dort dans son berceau pendant la journée, je dois la laisser. Et c'est une torture. Ces derniers jours, Louis s'est débrouillé pour m'occuper et détourner mes pensées, mais aujourd'hui, il ne va pas être là. Et je redoute autant que lui les quelques heures qui nous font face.


''-Ça va aller. Je vais.. Je vais trouver de quoi m'occuper. Lui dis-je en regardant tout autour de moi. Je.. Ça fait un moment que j'ai pas nettoyé les vitres. Et je crois que je vais mettre toutes mes fringues de grossesse dans des cartons. Elles me serviront plus maintenant.

-Ne te surmènes pas s'il te plaît. Me répond-il en avançant d'un pas pour enlacer ma taille. N'en fais pas trop.

-Promis.''


Avec un fin sourire, il dépose un baiser sur mes lèvres avant de me lâcher. Et c'est à contre cœur je le sais, qu'il passe la porte pour aller bosser.


Pendant quelques secondes, je reste statique devant la porte. Je me retiens d'aller dans la nurserie et à la place, je finis par aller dans la cuisine. Pour la première fois de ma vie, je suis ravi en découvrant la vaisselle qui s'amoncelle dans l'évier, et sans y réfléchir à deux fois, je la nettoie, la sèche et la range avant de nettoyer l'évier, puis les plans de travail.


Quand j'entends Erica geindre dans le baby-phone, je lâche tout pour aller m'occuper d'elle. Et c'est fou le bien que ça fait. A la seconde où j'ouvre la porte de la nurserie, j'ai l'impression de me prendre une rafale d'oxygène en pleine tête. Mon sourire vient naturellement se dessiner sur mes lèvres. Mon cœur s'emballe quand je la soulève et la prends dans mes bras.


''-Et coucou princesse. Coassai-je en la berçant doucement pour la calmer. Dis-moi tout, tu as toute mon attention. Continuai-je en passant un doigt dans sa couche. T'as pas besoin d'être changée.. Est ce que tu aurais déjà faim?''

Harry et son haricot magique (LARRY STYLINSON MPREG)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant