Harry et son haricot magique (LARRY STYLINSON MPREG)

Chapitre 30

''-Je peux faire quelque chose?

-Sors s'il te- s'il te plaît... J'ai pas envie que tu me vois comme ça..''

S'il y a bien une chose à laquelle je n'avais pas songé depuis mon accouchement, c'est bien le retour de couche. Sauf que cette nuit, j'ai eu la mauvaise surprise de me réveiller avec une gêne bien trop familière pourque je l'oublie. La gêne s'est rapidement transformée en douleur, et depuis plus de deux heures maintenant, je suis assis à côté des toilettes à me demander si je dois y plonger la tête ou m'y asseoir.

''-Hé...''

J'ai envie de pleurer quand Louis glisse ses mains sur mon visage, étale la sueur qui y suinte depuis mon réveil. Je ne veux pas qu'il me voit comme ça. Je me sens sale, plus minable que jamais dans ces moments. Et sa présence n'arrange rien.

''-Je vais pas te laisser. Qu'est ce que tu fais d'habitude pour calmer la douleur?

-Il.. Y'a rien à faire.. Réussis-je à lui dire entre deux hauts-le-cœur. C'est toujours l'enfer la première nuit..''

Un soupir passe ses lèvres. Il balaie ma peau humide, m'arrache un frisson qui parcourt mon échine jusqu'à ma nuque.

''-Viens là..''

Je n'ai même plus la force de protester. Je le laisse faire quand il me tire dans ses bras. Il les enroule autour de mon corps, laisse ses mains glisser jusque sous l'élastique de mon short, là où sont appuyées les miennes.

''-Je vais rester avec toi aujourd'hui. Me dit-il en massant doucement mon bas-ventre. Je m'occupe de tout, tu n'auras qu'à te reposer.

-Et ton travail?...

-On s'en fout. Susurre-t-il avant d'écraser ses lèvres sur ma tempe. Je vais pas te laisser tout seul.''

Je suis tellement fatigué qu'aucun mot ne parvient à passer mes lèvres. Je me contente de pleurer, la tête posée sur son épaule. Et peu à peu, ses mains sur mon corps me détendent, chassent assez longtemps la douleur pour qu'il me convainc de le suivre dans la chambre. Il s'allonge contre moi, repose ses mains sur mon ventre, ses lèvres dans mon cou.

Et pour la première fois, je me sens mal dans ses bras. Je suis mal à l'aise, rongé par la honte en sentant mon intimité suinter de sang, en sentant son corps pressé contre le mien. L'odeur de ma sueur heurte mes narines comme elle doit heurter les siennes. Je me sens sale, répugnant. Je déteste qu'il me voit comme ça.

Et malgré moi, pendant que lui se rendort, mes pensées dérivent. Elles dérivent jusqu'à Jessee, jusqu'à son envie débile, stupide d'être comme moi. Il ne savait pas tout ce que ça implique. Tous les hommes comme lui qui rêvent de l'impossible ne savent pas de quoi ils parlent. Ils mériteraient de vivre ce calvaire que je redécouvre, au moins une fois. Je suis sûr que l'envie leur passerait bien vite.

***

J'ai toujours eu mal pendant mes règles, mais ce n'est rien en comparaison de ce que je vis depuis deux jours. Les calmants ne calment rien, si ce n'est ma tension inexistante. Je saigne tellement que je dois me changer dix fois par jour. Et à chaque fois que je me lève, je manque de tourner de l'œil. C'est pourquoi Louis a posé une autre journée de congés.