Le ciel est d'un bleu éclatant, sans l'ombre d'un nuage. L'air qui balaie ma peau est frais comme une bise d'automne. Sous mes pieds, la pelouse est d'un vert vif, presque irréel, et contraste avec les pierres tombales ternes et sans couleur qui m'entourent.
Je ne sais pas ce que je fais là, ni comment j'y suis arrivé. Je ne sais pas d'où vient le costume noir que j'ai sur le dos, ou toutes les personnes qui s'entassent autour de moi. Je n'en reconnais aucune. Les secondes passent, et la foule devient de plus en plus dense, de plus en plus étouffante. J'entends leurs pleurs, leur peine. Je ressens leur chagrin dans chaque fibres de mon être.
Ils regardent tous dans la même direction, et en suivant leur regard, je le vois. Louis est là, il garde la tête basse, mais ça ne m'empêche pas de voir les larmes qui dévalent ses joues, la grimace de douleur qui tord son visage.
Je dois le rejoindre.
Chaque parcelle de mon corps me pousse à le rejoindre. Difficilement, je me faufile dans la foule toujours plus dense, et personne ne me dit quoi que ce soit quand je les bouscule. Personne ne me regarde, et moi, je ne regarde que lui. Plus je m'approche, et plus il s'éloigne.
Mon cœur rate un battement quand je remarque qu'il ne se tient pas seul. A côté de lui, dans une robe aussi noire que mon costume, une femme blonde comme les blés pleure en silence. Ses yeux ont la couleur du ciel, et brillent comme deux soleils étincelants.
Même si je la vois pour la première fois, je sais qui elle est. Sans jamais l'avoir vu, je reconnais la mère de Jessee. Elle prend Louis dans ses bras, le console. Et moi, j'accélère, je cours pour le rejoindre. Ce n'est pas à elle de le consoler, c'est à moi. C'est à moi qu'il doit confier sa peine, c'est vers moi qu'il doit se tourner.
''-Louis! LOUIS!''
Je l'appelle, mais ma voix ne parvient pas à fendre la foule. Il ne me regarde pas, et moi, je ne suis focalisé que sur lui. Si bien que je ne fais plus attention au reste. Brusquement, mon pied heurte quelque chose, et je m'étale par terre sans parvenir à me raccrocher à quoi que ce soit. Je n'ai pas le temps de me remettre debout, tout le monde autour de moi fait demi-tour pour partir. Ils passent à côté de moi, me marchent dessus comme si je n'étais pas là. Comme si je n'étais rien de plus qu'un bout de pelouse. A chaque fois que j'essaie de me relever, je me prends un coup de pied qui me remet à terre.
Je ne vois plus Louis, il est perdu dans la foule qui défile autour de moi. Désespérément, impatiemment, j'attends de pouvoir me relever. Et finalement, comme elle est apparue, la foule de personnes qui m'entourent disparaît.
A la hâte, je me relève, mais Louis n'est plus là. La mère de Jessee non plus. Le goût de la panique en bouche, je me tourne, me retourne pour essayer de trouver dans quelle direction il a pu partir. Mais il n'y a plus personne, pas même un chemin à suivre. Autour de moi, il n'y a que des tombes à perte de vue.
J'ai envie de pleurer, d'abandonner. Pourtant, je ne m'arrête pas. Je continue de chercher, de tourner en rond dans l'espoir de le voir revenir vers moi.
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Harry et son haricot magique (LARRY STYLINSON MPREG)
FanfictionDu haut de ses 29 ans, Harry n'a rien dont il peut être fier, à part son travail. Il n'a pas une vie sociale très animée, pas de folles histoires d'amour ou d'amitié exceptionnelle à laquelle se raccrocher. Non, dans la vie, Harry n'a rien, si ce n'...