Fangs and Roses

𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟸0, 𝙰𝚍𝚛𝚒𝚊𝚗

Note d'autrice. 

Bon mercredi à tous ! 

Rien de trop spécial à dire aujourd'hui, à part qu'au prochain chapitre on repart du côté de Kieren et de son art d'ignorer les ordres (vous avez peut-être remarqué que si jusqu'à maintenant tout se passe plutôt bien c'est surtout parce que les envies de Kieren vont bien avec les ordres qu'on lui donne : en vérité Kieren et l'autorité c'est pas trop ça... ) hâte de vous montrer la suite :)

En tout cas j'espère que l'histoire vous plait toujours même si on a eu une petite baisse dans l'action depuis quelques parutions, elle revient très bientôt ❤️

Bonne lecture et à dimanche =)

☾

— Ils sont avec moi, déclare Adrian en ralentissant près du barrage, son badge argenté levé devant la vitre baissée de la voiture de fonction qu'il a prise.

Mia a mis trois jours pour leur confier une nouvelle affaire. A la fin, c'est presque Kieren qui les a poussé à aller réclamer. Au bout de tant d'heures d'ennui, à discuter, boire du café, se tourner les pouces — et pour le vampire, disparaître dans les archives pendant des heures ou aller voler les rapports d'affaires qui ne le regardent en rien — il a fini par leur taper sur le système à tous.

Lace a été le premier à supplier Mia : Kieren est bon pour se faire apprécier, mais ils ont vite découvert sa principale faiblesse, et c'est son manque de résistance à l'ennui. Encore un jour à regarder le plafond, et Adrian aurait pu le voir traverser le couloir jusqu'au bureau de Ruby pour aller donner sa démission.

— Allez-y, confirme le policier humain en reconnaissant Adrian. C'est au bout, là-bas.

Sa voix passe à peine à travers le rideau de pluie qui tombe entre eux. L'homme, à peine à l'abri sous son épais blouson imperméable, filtre les entrées et les sorties depuis surement un moment, et Adrian ne doute pas qu'il doive encore y passer des heures.

Après un hochement de la tête, il passe sa vitesse et referme la vitre : à ses côtés Lace observe dans le rétroviseur la voiture qui contient Océane et Kieren les suivre.

Entre eux, il n'y a pas eu un mot non professionnel depuis le week-end dernier. Il a presque l'impression que le vampire essaye de ne pas se retrouver en même temps que lui dans l'ascenseur. Adrian ignore à quoi il joue, mais sa patience arrive à son terme. S'il pense pouvoir ignorer ce qui s'est passé et continuer sa vie comme si ne rien n'était une seconde fois, il se trompe complètement.

— C'est fou que des endroits comme ça existent en ville, fait remarquer Lace alors qu'ils remontent une longue allée surmontée d'arbres et de branches.

Le lieu est luxuriant. Les couleurs éclatantes montrent qu'un mage jardinier vient souvent pour s'occuper de leur redonner une santé presque exemplaire et la plupart des plantes colorées qui ornent l'allée sont exotiques et viennent de continents plus au sud.

Même Adrian trouve que l'endroit doit être charmant l'été, quand le soleil passe doucement à travers les branches au-dessus d'eux. Mais là, sous une pluie épaisse et un brouillard qui colle au sol, le manoir qui se dresse tout au bout lui fait froid dans le dos.

— Cette maison doit valoir cher, confirme-t-il en se garant près des voitures déjà présentes.

L'entrée est dans une rue comme les autres, dans l'hypercentre de l'Atrium : un portail immense et des murs qui protègent l'endroit des regards indiscrets. De l'extérieur, impossible de deviner à quoi peut ressembler la maison derrière les remparts.