𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟺𝟷, 𝙰𝚍𝚛𝚒𝚊𝚗

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Note d'autrice.

Bonjour à tous !

Chapitre chill, on en apprend un peu plus sur Kieren :) En relisant ce genre de chapitre, je prends des notes pour ma future réécriture parce que je me rends compte qu'en ne voulant pas trop rentrer dans le dramatique pour le passé de mes personnages, j'ai fini par les survoler alors que c'est tout de même des confessions importantes : je me dis que ce sont sûrement des points que je dois changer :)

En attendant je vous embrasse et je vous souhaite une bonne lecture ❤️

Une bonne quinzaine de minutes plus tard, Adrian sort de la salle de bain dans un nuage de vapeur. L'humidité qui collait encore sa peau s'évapore alors qu'il traverse le salon jusqu'à la chambre.

Kieren est déjà là, assis contre la tête de lit, dans son pyjama bleu criard et son pantalon à damier, les yeux tournés vers la fenêtre.

Habituellement, Adrian aurait été fermer les rideaux, plongeant la pièce dans le noir pour éviter d'être réveillé le lendemain, mais vu l'heure à laquelle ils vont repartir cela ne lui semble pas nécessaire. Et parfois, il voit bien la manière dont le regard de Kieren se perd vers la partie la plus dense de la forêt qui recouvre la réserve, la façon dont il semble voir bien plus loin qu'Adrian, pourtant connecté à la terre.

Là où Adrian ne reçoit que les signaux que la propriété veut bien lui envoyer, comme des envahisseurs ou un feu qui se serait déclaré, Kieren semble avoir la capacité d'étendre sa vision là où il le souhaite. Jusqu'où peut-être voir, quand il se concentre ainsi ?

Il s'assoit sur le rebord du lit.

— J'ai eu l'impression que tu avais repéré quelque chose, tout à l'heure.

Rien sur le visage du vampire ne lui donne l'impression que sa remarque l'étonne.

— J'ai été déconcentré un instant, avoue-t-il. En fait je...

Il fait la grimace. Ses lèvres s'étirent, ses sourcils se froncent.

— Je pensais juste à la famille. A la tienne, pendant une seconde, et ensuite...

Adrian se tend distinctement. Il ne s'attendait pas à ça : pas à ce que Kieren veuille parler de lui, pour une fois.

— J'ai juste pensé à mon père.

— C'est ta seule famille, c'est ce que tu avais dit.

— C'est le cas.

Il a presque l'impression de voir l'humanité de Kieren se rapprocher. Il essaye d'écouter, d'observer ses épaules, d'être prêt à voir la moindre trace, la moindre craquelure dans le vampire. C'est stupide, parce que si au début la différence de Kieren avec les autres sang-froid le perturbait, à présent elle lui manque.

— Je pensais à ce que ça doit faire, d'avoir peur pour quelqu'un de sa famille.

— T'as peur pour ton père ?

Kieren sourit, comme si cette question était amusante.

— Non. Je n'ai jamais eu peur pour lui. Il est solitaire, sûrement étrange, et il disparaît tout le temps. Je ne l'ai pas vu depuis plus de trois ans, mais je n'ai pas peur pour lui. En fait, c'est plutôt l'inverse : je me demandais si lui avait eu peur pour moi, et que c'est pour ça qu'il est parti.

Adrian a envie de pousser, il a envie de poser d'autres questions, d'avoir toute l'histoire : il est parti ? Pourquoi ? Est-ce que c'était avant ta transformation ? Sûrement, si ça fait trois ans. Tu ne sais pas où il se trouve ? Quel genre de père abandonne son enfant comme ça ? Et surtout : pourquoi tu n'as pas l'air de lui en vouloir ?

Fangs and RosesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant