𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟺𝟾, 𝙺𝚒𝚎𝚛𝚎𝚗

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Note d'autrice

Bon dimanche à tous ! 

Olala on se rapproche tellement de la fin, ça me fait tout bizarre 🥺 merci vraiment vraiment à vous tous, à ceux qui suivre l'histoire deux fois par semaine depuis presque 6 mois, je suis tellement contente qu'elle vous plaise, ça me motive tellement pour la relecture/réécriture qui va arriver de me dire qu'il y a déjà une base interessante hehe

Je vous souhaite une bonne lecture ❤️


C'est plus la douleur brûlante sur ses poignets, que les piqûres dans le creux de son bras et dans le haut de sa gorge, qui le réveille. Ses yeux s'ouvrent brusquement, et un gémissement pathétique lui échappe.

Il cligne plusieurs fois des paupières avant de voir quelque chose de net.

La sorcière, dos à lui, est penchée sur la table en acier où est encore attachée Tara. Elle a cessé de pleurer et de crier, mais son regard vide rempli de larmes arrache un frisson désagréable à Kieren.

Il tente de remuer, mais sa tête se tourne vivement vers son bras droit quand un élancement vif lui arrache presque un cri. Ses yeux s'humidifient, et il se rend compte que ses deux poignets sont retenus par des menottes en argent reliées au mur. La matière fait trembler ses jambes, lui arrache sa force petit à petit, comme si le sang qui goutte des brûlures en était le cœur.

Une aiguille est plantée dans son bras, reliée à un tuyaux qui pompe son sang pour le transvaser dans un large récipient transparent sur le plan de travail non loin de là.

La femme sourit.

— Kieren, dit-elle. Je suis vraiment contente d'enfin te rencontrer.

Elle lève une main, la pose sur sa joue. Malgré la douleur qui en résulte, Kieren ne peut s'empêcher de faire un mouvement de recul, la mâchoire contractée. Le dégoût qu'il ressent est presque instantané.

Les yeux noirs de la sorcière pétillent d'amusement.

— Je ne pensais pas qu'elle le ferait vraiment, souffle-t-elle comme pour elle-même. Tu lui ressembles tellement. Un mélange parfait entre elle et ton père.

Son expression se fane soudain, et elle paraît presque triste.

— Si tu es là, et qu'elle n'est toujours pas revenue me voir, j'imagine qu'elle n'est plus là. Qu'est-ce que ton père lui a fait, hein ? Il l'a tué ? Pire ?

Elle se détourne en ajoutant :

— Ça veut dire que je suis vraiment seule, alors.

Ses chaussures ne font presque pas de bruit alors qu'elle s'approche du grand réservoir qui bouillait à l'arrivée de Kieren. A présent, tout est silencieux à l'exception du réchaud qu'elle est en train d'allumer. Elle y verse les contenus de deux seringues, et il se rend compte trop tard que l'une doit contenir son propre venin, qu'elle a prélevé dans sa gorge, et l'autre son sang.

— Je ne sais pas ce que vous racontez, mais ça ne m'intéresse pas.

En vérité, la familiarité avec laquelle elle s'adresse à lui le terrifie complètement. Et maintenant qu'elle a planté la graine du doute en lui, il ne peut s'empêcher de remarquer quelques petites choses. Ses yeux, surtout, et la forme de son nez.

Il déglutit.

J'aurais dû la tuer, pense-t-il. J'aurais dû la tuer directement. Je n'aurais pas dû m'approcher, j'avais une arme en main : elle serait morte.

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