𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟸𝟾, 𝙺𝚒𝚎𝚛𝚎𝚗

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Note d'autrice

Bon mercredi à tous (férié, en plus!) ❤️

Je frotte mes mains tellement je suis contente de poster de chapitre hehehehe j'espère vraiment vraiment qu'il vous plaira !! Le prochain arrive dimanche, comme d'habitude, et c'est exactement pour ce genre de scène que j'aime le principe des vampires...

Merci encore et toujours à tous ceux qui lisent, qui prennent le temps de me laisser une trace de leur passage, qui encouragent cette histoire ❤️ je suis toujours ravie de venir poster un chapitre, et surtout je suis vraiment très contente de voir que les votes/lectures sont plutôt stables au fil du temps, que je ne vous perds pas tous en route parce que ça devient ennuyeux 🥺

Enfin bref, je vous souhaite une bonne lecture !


L'habitacle de la voiture d'Adrian est d'une douce température, qui lui rappelle étrangement la sensation de se tenir devant le feu, dans la cabane au fond des bois.

Kieren n'a pas froid, pas vraiment. Tout comme il n'a pas chaud et il n'a pas réellement besoin de respirer. Mais la sensation de chaleur sur ses joues, la bonne nourriture humaine dans sa bouche — quand personne ne regarde — ou l'air qui rentre et qui fait fonctionner ses poumons : tout cela le fait se sentir un peu plus vivant que mort.

Et là, tout de suite, la chaleur qui provient du corps toujours bouillant d'Adrian et qui chauffe tout l'espace le ramène à son côté humain et lui donne envie de fermer les yeux. Comme ça, aussi proche, c'est plus difficile de faire comme s'il ne sentait pas l'odeur plus qu'agréable du capitaine : un mélange de nature, de forêt, de liberté et de civilisation. Il sent comme une famille, il sent la cigarette et les pommes de pin, il sent l'humidité de la pluie et la lessive.

Il sent quelque chose de plus unique, qui a tout à voir avec lui et moins avec les choses qu'il touche au quotidien.

Kieren essaye de l'ignorer. Parce que cette odeur, il a juste envie de se rouler dedans. De la retrouver, comme dans les souvenirs de cette nuit-là — celle qu'il n'a jamais oubliée, pas tout à fait, mais dont il n'a pas non plus fait le rapprochement.

Bien sûr que c'était Adrian. Bien sûr que le Descendant des loups, qui semble irrité contre lui un jour sur deux, est également celui qui lui a fait découvrir le sexe et toutes les manières dont un corps peut être aimé. Et bien sûr qu'il faut qu'à ce jour, malgré toutes les nuits que Kieren a passé avec des inconnus, cette nuit soit le souvenir aux sensations les plus vivantes qu'il possède.

— Je peux me garer là ?

Sa voix le prend par surprise. Kieren sursaute légèrement : il avait fini par se laisser avoir par la musique de l'autoradio et les immeubles défilant de l'autre côté de la vitre. Un peu plus et il s'endormait vraiment.

— Les places sont libres dans la rue.

— Et ta moto ?

— Dans le parking. Mon appartement possède une place privée.

Cela n'avait pas été un critère lorsqu'il avait cherché un nouvel endroit où vivre, mais à présent il trouve ça bien plus pratique. Il a fini par se rendre compte que les choses qui tapent à l'œil — comme lui, ou ses vêtements, ou sa moto — finissent par attirer l'attention. Pas toujours des bonnes personnes : une fois, en pleine nuit, il a dû aller effrayer un humain trop avare qui avait essayé de lui voler son engin.

— Pratique, commente Adrian en se rangeant sur une place libre, juste en face de la porte de son immeuble.

Kieren soupire de soulagement.

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