𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟻𝟷, 𝙺𝚒𝚎𝚛𝚎𝚗

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Note d'autrice

Bientôt la fin 😢 je suis pas prête à ce que ça soit déjà fini snif...


Il se réveille dans une chambre d'hôpital.

L'odeur, qui le prend immédiatement au nez, ne lui laisse aucun doute sur le lieu où il se trouve. Les draps blancs qui le recouvrent sont assez doux, bien que très légers. Une aiguille est plantée dans son bras, et s'il se fit à l'élancement agréable qui l'entoure alors le sang qui lui est administré est humain.

Kieren cligne des yeux, puis se redresse lentement.

Son corps est ankylosé, assez pour lui faire comprendre que quelque chose s'est passé. Il se fait cette réflexion à peine une seconde avant que la porte ne s'ouvre et que la mémoire ne lui revienne.

Curieusement, Lace est la dernière personne qu'il s'attend à voir entrer.

Le mage touille doucement son café, refermant la porte derrière lui avec son pied avant de faire deux pas dans la pièce. Quand il relève les yeux, il trouve Kieren assis dans le lit et retient un sursaut.

— Oh, merde, dit-il en grimaçant devant les quelques gouttes de café brulant qui tombe sur sa main. Tu m'as fait peur.

— On est où ? demande Kieren en ignorant sa remarque.

Lace fait une légère grimace.

— Tu te souviens de ce qui s'est passé ? C'est l'équipe d'assaut qui a dû prévenir Mika de l'endroit où ils vous emmenaient tous les deux et...

— Je me souviens, répond rapidement Kieren. De tout. On est où, précisément ?

Lace hausse les sourcils et acquiesce lentement.

— Oh, ok. On est à la clinique McHale. Celle de leur sœur, celle qui fait un peu peur et qui...

La porte s'ouvre dans son dos, et il sursaute à nouveau. De nouvelles gouttes lui brûlent la main et il jure encore.

Leyna McHale le fixe quelques secondes, comme pour lui signifier qu'elle a bien entendu ce qu'il a dit et qu'elle s'en amuse, avant de le dépasser pour se diriger vers Kieren.

— Comment tu te sens ? demande-t-elle.

— Bien.

Il ne l'a pas vu depuis l'attaque de Mika, quand elle est venue la soigner dans sa chambre. Et à présent, au grand jour et d'aussi près, il remarque qu'elle ressemble à tous les autres McHale. Elle est belle, et ses taches de rousseurs sont bien visibles.

— La tête qui tourne ? Des douleurs thoraciques ? Les balles sont rentrées par là et j'ai dû t'ouvrir pour vérifier qu'elles n'avaient pas trop fait de dégâts. T'as eu de la chance, je te le dis. Remue ton bras, voilà comme ça : tu sens une gêne ? Ta jambe, étends-la : rien ?

Elle acquiesce, satisfaite, chaque fois que Kieren remue la tête. Elle finit par retirer l'aiguille de son bras, avant de lui tendre un gobelet opaque en carton blanc : une paille en ressort.

— Bois ça entièrement, et je te laisse sortir de la chambre.

Elle ne laisse rien paraître : son expression est neutre, professionnelle, mais quelque chose dans son regard s'attarde tout particulièrement sur sa poitrine. Quand Kieren baisse les yeux sur son torse, il met un instant avant de comprendre ce qui la perturbe légèrement.

Son cœur qui bat régulièrement.

Il serre les lèvres.

— Est-ce que le capitaine...

Fangs and RosesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant