chapitre 21: un pied en enfer

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《 𝑱𝒆 𝒎𝒆 𝒔𝒐𝒖𝒗𝒊𝒆𝒏𝒅𝒓𝒂𝒊 𝒕𝒐𝒖𝒋𝒐𝒖𝒓𝒔 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒑𝒓𝒆𝒎𝒊è𝒓𝒆 𝒕𝒂𝒓𝒕𝒆 𝒂𝒖𝒙 𝒎𝒚𝒓𝒕𝒊𝒍𝒍𝒆𝒔. 𝑳𝒂 𝒑𝒓𝒆𝒎𝒊è𝒓𝒆 𝒇𝒐𝒊𝒔 𝒐ù 𝒕𝒖 𝒂𝒔 𝒅é𝒄𝒐𝒖𝒗𝒆𝒓𝒕
𝒄𝒆 𝒈𝒐û𝒕 𝒂𝒄𝒊𝒅𝒖𝒍é 𝒆𝒕 𝒈𝒍𝒖𝒂𝒏𝒕 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒕𝒂𝒓𝒕𝒆. 𝑳𝒆 𝒄𝒓𝒐𝒖𝒔𝒕𝒊𝒍𝒍𝒂𝒏𝒕 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒑â𝒕𝒆, 𝒕𝒐𝒏 𝒔𝒐𝒖𝒓𝒊𝒓𝒆 é𝒎𝒆𝒓𝒗𝒆𝒊𝒍𝒍é 𝒆𝒕 𝒊𝒏𝒄𝒓é𝒅𝒖𝒍𝒆.
𝑪’𝒆𝒔𝒕 𝒍à 𝒒𝒖𝒆 𝒋’𝒂𝒊 𝒔𝒖 𝒒𝒖𝒆 𝒎𝒐𝒏 𝒂𝒏𝒈𝒆 𝒏𝒆 𝒔𝒆𝒓𝒂 𝒑𝒂𝒔 𝒕𝒐𝒖𝒋𝒐𝒖𝒓𝒔 𝒖𝒏 𝒂𝒏𝒈𝒆. 𝑫𝒂𝒏𝒔 𝒕𝒐𝒏 𝒓𝒆𝒈𝒂𝒓𝒅 𝒑𝒍𝒆𝒊𝒏 𝒅’𝒊𝒏𝒏𝒐𝒄𝒆𝒏𝒄𝒆 𝒄𝒆
𝒄𝒂𝒄𝒉é 𝒖𝒏 𝒕𝒓𝒂𝒊𝒕 𝒒𝒖𝒆 𝒕𝒖 𝒑𝒂𝒓𝒕𝒂𝒈𝒆𝒓𝒂𝒔 𝒕𝒐𝒖𝒋𝒐𝒖𝒓𝒔 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝒕𝒐𝒏 𝒑è𝒓𝒆.
𝑼𝒏 𝒕𝒓𝒂𝒊𝒕 𝒎𝒂𝒄𝒉𝒊𝒂𝒗é𝒍𝒊𝒒𝒖𝒆. 》

Yana

Je regarde la pluie tomber par la fenêtre, une, deux, trois gouttes de pluie. J’ai tout fait pour M’occuper, j’ai cuisiné pour les gardes, nettoyé la maison avec le service ménagé sidéré de voir la
future maîtresse avec un balais et une serpillière. Et je viens de finir les fenêtres du petit salon vert d’eau comme j’aime l’appeler. Avec ses murs verts d’eau, le plafond haut, au poutre en bois
surplombant un magnifique lustre en forme de bougies, la lumière tamisée la nuit, et pourtant baignant dans la lumière du jour garce à ces hautes fenêtres qui vont du plafond jusqu’au sol et leur rideau bleu glacé. La décoration dans cette pièce n’est pas encore terminée car j’ai carte blanche, ce sera la pièce où j’accueille les gens.

Pour l’instant il n’y a qu’un immense cadre au-dessus du sofa où il y a une photo de nous quatre. Moi sur les épaules d’Anatoli, en train de faire la grimaces, Anatoli le visage souriant me retenant par une jambe, à côté de nous se tient Sacha avec sur une épaule une Alexis toute chétif du haut de ses neuf ans la tête contre celle de Sasha, le couvrant de ses ailes de corbeau en riant, un sourire ou il manque deux dents.

J’ai choisi ce tableau pour tout ce qu’il représente : une période bénite innocente et heureuse. Mais aussi la destruction de tous. Le chaos, les pleurs, le malheur.

《Le bonheur est quelque chose de fragile Moya zhemchuzhina², ne t’y habitue pas. Un jour tout se
brisera 》

- Tu avais tellement raison papa, tu aurais juste dû me dire que c’est toi qui allait tout brisé. Je chuchote entre mes lèvres.
C’était l’été de mes douze ans sur cette photo, mon dernier été en tant « qu’enfant ».

- Madame, me dit vassili tout essoufflé alors que je me tourne pour le regarder. Venez ! C’est un miracle.

Entre toi et moi Vassili, je ne crois pas au miracle.
 
Je me tourne vers lui ennuyé alors qu’il me fait des gestes de la main pour le suivre, je me relève replace mon bandeau qui retiens mes cheveux et épouste mon t-shirt blanc pleins de tache et de poussière.

Je me traîne sans trouver d'intérêt pour me changer, car à part si jésus lui-même se tient dans mon jardin, je ne vois pas où est le miracle.

Je sors sur la pelouse et tout se passe vraiment au ralenti, comme dans un de ces films noir et blanc. Je ris, je pleure et je cours, tout ça en même temps. Je tombe à genoux et ils se précipitent sur moi,
me léchant et aboyant joyeusement.

- Zolder, Monza. Je rie en les caressant. Ils m'ont renversé sur le gazon et me lèchent en aboyant, la queue frétillante.

Un miracle, Vassili avait raison.

La Mafia De Chicago: La Zolatka De La MafiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant