chapitres 1

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Yana

— Hé, tu fous quoi ? Me demande Chiela alors que je ramasse les verres sur la table.

— J'y vais, je termine juste là. Je lui réponds.

— Dey est déjà à un doigt de péter un câble, Vas-y je termine !
Je souffle, mais pose le tout et me dirige vers les vestiaires.

— Tu montes sur scène ? Cherche à savoir Lake. Ce gars et pire que de la colle.

— Ouais, c'est mon travail, tu as oublié ?

Je sais qu'il le fait exprès, je sais qu'il veut attirer l'attention, c'est tout. Mais je n'aime pas qu'il le provoque...

— Tu pourrais passer me voir après..., dit-il en se rapprochant de moi.

J'éclate de rire et le repousse du bout des doigts.

— Vas-y Lake, je sais que tu aimes vivre...

J'entre dans mes quartiers et me change. Micro jupe et crop-top le tous pailletés, j'enfile mes talons et je me maquille. Enfin, je relève mes longs cheveux blonds en un chignon flou où quelques mèches ondulées s'échappent exprès sur ma nuque, je me regarde sur le miroir trépied des vestiaires. Voilà, je suis prête. Day a démarré mon morceau, j'entre alors en scène et commence à danser.
Le Sloon et une boîte des nuit très chic de Chicago ou les danseuses sont connues pour leur plastic parfaite, mais contrairement aux autres danseuses, je ne suis pas une simple fille engagée, non, je fais partie de la « sem'ya » je suis une des leurs.
Quand je danse, je ne regarde pas le public, je ne regarde jamais tous ces hommes qui me regardent avec envie. Je ferme toujours les yeux et me concentre, me rappelle.

Bravo ! Bravo ma chérie. C'est parfait dit miss Naïzako très fière de moi, tu feras une danseuse magnifique !

Je souris. Du haut de mes 8 ans, j'adore danser, je respire la danse. Miss Naïzoka a accepté de me donner ces cours sans prendre d'argent de maman, elle ma même offerte mes chaussures et je m'exerce dès que je peux parce que je veux devenir une grande danseuse et payer un bon, non, le meilleur médecin à maman et aussi acheter un atelier à papa et offrir de belles études à Alexis...

Merci, je réponds et reproduis encore quelques mouvements, mon corps est peut-être fourbu, mais je suis tellement fière de ce qu'il arrive à faire. Maman m'a toujours dit que l'argent n'achète pas tout. Elle avait raison ma maman.

Allez, c'est fini pour aujourd'hui, tout le monde revient demain.

Je reviens au moment présent, la musique s'est arrêtée et Donaya se prépare à monter à ma place. je souris à l'assemblée et Anatoli m'interpelle quand je descends de la scène.
Anatoli est le propriétaire du Sloon. Grand de taille, des cheveux blond et bouclé et de magnifiques yeux bleus et froid. Ça se comprend, avec son métier, c'est l'archétype bad-boy, si ce n'est qu'il est mille fois plus dangereux

—Zolatka, me sourit-il, tu étais merveilleuse comme toujours. Il me tend une enveloppe et me dit: si tu as terminé, les gars vont te ramener. Il m'embrasse sur le sommet de la tête et se retourne pour reprendre le travail. Et voilà une journée normale au Sloon.
J'ouvre l'enveloppe et jette un coup d'œil. À l'intérieur se trouve une note.

J'ai parlé à Lake, plus de ça...

Merde, j'avais dit à Lake d'arrêter, qu'il n'allait pas aimer. Tant pis, je regarde ce qu'il y a part le mot et bingo ! Je compte les billets deux mille dollars ce soir.

Ça ne suffit pas, ça ne suffira jamais.

Je rentre chez moi, je suis exténuée, je tire les rideaux et remarque que la voiture vient tout juste de démarrer. Bien sûr « on ne rentre pas sans être sûr que Zolatka est en sécurité » Zolatka veut dire pépite d'or, ça peut paraître mignon et Anatoli le dit avec affection mais...pas lui. Zolatka veut dire son pesant d'or.

Je me dirige vers la salle de bain et me glisse sous la douche pour me laver de tout ce que j'ai fait ce soir, je ne veux pas être près d'elle avec toute cette crasse. Je lave mes cheveux en me disant que si j'étais moins jolie, si j'étais plus ronde, si j'avais de petites jambes, peut-être.... Peut-être qu'il ne m'aurait jamais remarqué, qu'il ne m'auraient jamais vus mais.... D'un autre côté, tous mes sacrifices me coûtent tout ce que j'ai : ce toit sur la tête, ce frigo bien rempli... je passe mon lait de douche framboise sur le corps, me sèche et met ma crème de nuit et enfin m'habille. Et tout en marchant le long du couloir, j'exécute des pas de danse, je toque à la porte et entre elle est étendu sur le lit, tellement frêle, si petite....

— Mon ange, c'est toi ?

—Oui maman, je m'approche du lit, la recouvre avec son drap bois de rose, elle adore cette couleur, un simple plaisir de la vie que je peux lui permettre. Comment ça va aujourd'hui ? Dis-je en lui caressant les mêmes cheveux blonds que les miens quoique plus terne à cause de toutes les difficultés de la vie...

— Ça va, ne t'inquiète pas pour moi mon trésor. C'est toi qui as tellement sacrifier pour nous, elle pose sa main si frêle, presque osseuse sur la mienne et me dit :

— Mais tout va s'arranger, tous s'arrangera quand ton père rentrera...

— Maman... Je souffle.

Ma mère est toujours convaincue que mon père va rentrer, qu'il va passer la porte de la maison et tout arranger. Elle ne comprend pas qu'on ne quitte jamais la mafia, soit on meurt, soit on meurt. Personne ne quitte le faucheur. Mon père l'a compris cette nuit-là, c'est pour ça qu'il a déguerpi en me laissant toute la responsabilité, ma mère et Alexis qui n'était qu'une petite fille, et moi cette adolescente perdue au cœur de la Bratva russe. C'est un lâche, sert à un moment, il a été mon papa, mon héros, aujourd'hui c'est mon zHéro personnel. Maintenant, j'appartiens à un homme qui ne me laissera jamais partir, qui terrifie toute la population par son simple surnom « le faucheur » il fauche

les âmes sans pitié. Il ne marche jamais seul, toujours entouré de sa meute, et si quelqu'un cherche à le tuer, c'est comme si il essaye de se tirer lui-même une balle dans la tête...

J'embrasse ma mère sur le front, la borde dans son lit, vérifie ses médicaments et qu'elle n'a rien oublié et sors de la chambre à pas feutré pour me rendre dans celle d'Alexis. Je la trouve en train de réviser, je ne la dérange pas, lui souris et souhaite une bonne nuit et m'en vais. Une fois dans mon propre lit, je rejoue toute ma journée, et puis les années défilent. Quand tout a dérapé ? quand est-ce que je n'es plus été une simple adolescente de treize ans ? Quand il m'a regardé...

🩸💍
Correction de lirecestsurvivre

La Mafia De Chicago: La Zolatka De La MafiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant