Prologue

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Je la touche du bout du doigt et sursaute, je me rétracte et je la retouche encore une fois. Cette fois je laisse mes doigts, puis, c'est ma main au complet qui la touche. j'écarte les doigts sur
l'intégralité de son ventre amaigrie, je monte la main et je touche ses côtes.

Elle est tellement frêle...

Ma main revient à son ventre froid où une petite flaque d’eau se forme, puis descend telle une cascade cristalline, des perles semblables à des diamants. Je touche mes joues et me rends compte que ce sont mes perles salées. Mais... je ne ressens rien car sous mes yeux mon diamant s'éteint à tout jamais.

Sa peau diaphane et fade tirant vers le bleu. Ses yeux éteints de leur éclat à tout jamais, ses cheveux ternis pour l'éternité. Je hoquette, et resserre mes doigts sur ma propre gorge pour essayer non pas de respirer mais de ressentir que je suis toujours vivante.


Je le haï. Il me l'a promis mais il m'a menti, tout comme il m'a menti sur un nombre incalculable de choses que je sais aujourd'hui.

C'est un monstre.

Je caresse sa cicatrice, me jurant que je me vengerai.

- Ta mort ne sera pas veine.

On a fait tant de mal à ma famille qui n'existe presque plus aujourd'hui, et aujourd'hui je connais l'auteur des maux, je connais l'écrivain de mes larmes, mais aussi l'éditeur de mes méfaits. La maison d'édition n'est autre que mon chez moi. Mais le pire....

Ce sont les chroniqueurs, ceux qui ont osé me voir souffrir et au lieu de m'aider ils l'ont encouragé, pardonné, compris...

Comment peut-on comprendre un tel monstre ? Comment peut-on l'excuser ?

Mon père...

Un sanglot m'arrache la tranchée, je me griffe le cou, les yeux secs, les cils durs. Mon visage sans maquillage ni aucun artifice.
Ils m'ont détruit. Mon pris mon unique richesse et piétinée.
J'entends des coups de feu. Je sursaute, et regarde la porte. ils ne me trouveront jamais ici.

Je me glisse à ses côtés la serre contre moi et fait coulisser le plateau en refermant derrière moi. Je ferme les yeux fort pour éloigner mes pires démons, je serre mes mains sur mon ventre en essayant de rester calme et de respirer le plus calmement possible. Quand je sens la porte s'ouvrir et le plateau coulisser, je hurle de peur lorsque une main gantée se met sur ma bouche. Des gants en cuire neuf et noir je sens mon cœur se Lasserrer.

Au moins on sera tous ensemble en famille...

- Chuuuuut c'est moi.

Je hoquet choqué.

- Mais... Tu...

- Viens! Il faut que je te sorte de là et puis c'est tout.

- Je t'es cru mort merde! Je hurle en le repoussant j'ai de la morve sur les lèvres et sur le menton mais rien à foutre! J'ai vu sans corps sans vie!

- Viens! Et puis c'est tout. Je le suis tétanisé et complètement amorphe.

- Au fait... Je suis désolé pour Alexis. Je sursaute car je ne réalise toujours pas la réalité et je la repousse encore.

- Tu n'y...

- Si... J'aurais dû te le dire, j'ai vu tous les signes et je n'ai rien dit, je me voilais la face.

On traverse le couloir de la mort, il abat trois où quatre hommes cagoulés quand on arrive en bas dans le sous-sol un carnage...

Des corps partout. des hommes des deux camps. Je hoquet en traversant ce champ de bataille qui ressemble à Nagasaki. Je n'est même plus la force de pleurer.

Tant de vies perdues...

Arriver à une allée ou est garée une voiture que je ne connais pas, je le vois. Je hurle en me précipitant sur lui.

Je le retourne et vois du sang sur toute sa chemise.

- Non non non pas toi s'il te plaît. Je pleure je sanglotais je hurle en le suppliant de se réveiller.

- Zolatka.. il chuchote en crachant du sang.

- Chuuuute chute c'est bon je suis là, respire.

- Je suis... il tousse crocheté de sang, je dégage ses belles boucles tout en essayant de lui fermer les lèvres. Je suis désolé, tellement...

- Tais toi maintenant, tout vas bien rappelle-toi ont a encore tellement de choses à vivre...

- Pas... avec... moi.

- Ne raconte pas de connerie j'ai tout perdu... trop perdu. Pas toi.

- Tu leur parleras... de moi? Chuchote il?

- Non. Je pleure, je ne peux pas.

Il sourit, les dents pleines de sang quand il me tire de lui.

- On doit se casser.

- On l'emmène.

- Impossible il est en train de mourir ça sert à rien. Et tu sais bien que ma priorité c'est toi pas lui. Il aurait voulu que je t'emmène en lieu sûr. Viens.

Je monte dans la voiture à l'arrière du véhicule, attache ma ceinture de sécurité, il monte et verrouille les portes. Je le regarde dans le rétroviseur et me dis C'est tout ce qu'il me reste.

- Tu sais pour Alexis.. j'ai la gorge nouée rien que d'y repenser.

« Tu crois tout le temps que le monde tourne autour de toi Yana! Ta vie merdique, tes sacrifices, ton rôle de martyr, ta volonté de toujours faire du bien d'être la gentille la douce Yana! Mais j'ai un scoop pour toi grande sœur. Le monde ne tourne pas autour de ton nombril. » ces paroles qui m'ont tant blessé...

- Ce n'était pas ta faute, c'était plus de seize ans de jalousie et de douleur que je ne voyais pas.

- Mais je suis quand même désolé Zolatka.

- Pourquoi ? Je demande, curieuse.

- Pour ça. Et je le sens le gaze toxique qui sort des aires de climatisation alors qu'il monte la vitre de séparation je me précipite dessus essaye de la descendre à main nu mais n'y arrive pas je hurle je pleure je frappe des poings des pieds et même des fesse mais je faiblit rapidement et dans un dernier sursaut de réalité je susurre, non... pas toi pas...

💍🩸

Tellement fière de pouvoir vous partager ce prologue 😊 j'espère que vous l'aimerai comme je l'ai aimée moi.

La Mafia De Chicago: La Zolatka De La MafiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant